Le retour de Don Camillo 1953 Julien Duvivier Fernandel Gino Cervi Peppone
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Le grand pugilat

RESUME : Pour couper court aux empoignades entre Peppone, le maire communiste de Brescello, petit village de la plaine du Pô, et Don Camillo, les autorités ecclésiastiques ont envoyé celui-ci dans un petit village de montagne lugubre et isolé. Du fond de son exil, Don Camillo n'a même plus le réconfort de dialoguer avec Jésus comme il le faisait avant, car celui-ci s'est tu. A Brescello, tout ne va pas pour le mieux. Peppone essaie d'obtenir une parcelle du domaine du riche propriétaire Cagnola afin de construire une digue capable de contenir les inondations qui, périodiquement, dévastent la région. Mais Cagnola refuse vertement. De son côté, le remplaçant de Don Camillo, l'insignifiant Don Pietro, assiège le Conseil municipal afin que soit réparé le clocher de l'église qui menace ruine. Une nuit, une altercation oppose Nero, l'un des hommes de Peppone, à Cagnola. Cagnola assomme Nero avant d'être assommé par Peppone. Celui-ci, croyant avoir tué le propriétaire, court chez Don Camillo pour lui demander un alibi, suivi de près par... Cagnola. Pour un temps, le prêtre réconcilie les deux ennemis. Il y a encore le vieux docteur Spiletti qui, moribond, ne consent pas à mourir si Don Camillo en personne ne lui a pas donné l'extrême-onction, les enfants qui se refusent à naître s'ils ne sont pas baptisés par lui et les amoureux qui ne veulent pas se marier s'ils ne reçoivent pas sa bénédiction. De guerre lasse, Peppone finit par demander à l'évêque le retour du curé de choc à Brescello. Ce dernier fera un retour musclé en expédiant au tapis le boxeur qui, au cours d'un tournoi, vient d'estourbir le champion local ainsi que Peppone. Après quoi, l'infatigable Don Camillo obtient la réparation de son clocher, vole au secours du fils de Peppone qui s'étiole au collège parce qu'il veut devenir paysan, affronte Cagnola qui s'entête et tempête, avant de faire face à l'inondation qui, faute de digue, submerge Brescello tandis que toute la population part en exode.

Immortel Don Camillo :Le personnage de Don Camillo allait porter Fernandel au pinacle de son art. R.-M. Arlaud pouvait écrire dans Combat : « Fernandel jamais ne fut plus grand. À Cannes, on le comparait à Raimu ; une seconde vision confirme qu'on peut le faire ; Fernandel est décidément un instrument extraordinaire, il suffit de savoir en jouer. À côté de ses nuances, de ses expressions concentrées, même le plus qu'excellent Gino Cervi ne fait qu'un bon travail de comédien. Duvivier avait raison lorsque, avant de tourner, il assurait au milieu du scepticisme général que seul Fernandel possédait une présence suffisante pour imposer Don Camillo, personnage de l' écran qui ne pourra plus mourir. »