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Femmes de loi : Justice d'une mère
Suivre un fait divers jusqu'au procès qui le conclut, voilà le pari de la nouvelle série de TF1. Ses héros ? Deux héroïnes, l'une policière, l'autre procureur.
Deux femmes en quête de vérité débarquent sur TF1. L'une, énergique, ne suivant que son instinct, enfonce les portes, c'est le lieutenant de police Marie Balaguère (Ingrid Chauvin). L'autre, Elisabeth Brochène (Natacha Amal), substitut du procureur, plus politique, domine ses sentiments et négocie. Ce sont « Les Femmes de loi », imaginées par un jeune scénariste de 28 ans, Benoît Valère. « Après l'école de cinéma de la Fernis, je me suis dirigé vers la télé. Grand amateur de séries policières américaines, comme « New York Police Blues », j'étais intéressé par le mélange juges et flics. Les séries en France, pour la plupart, démarrent sur un crime et finissent par la découverte du coupable. J'ai décidé d'élargir les angles, en traitant l'enquête policière jusqu'au procès en assises. »
Comprendre le déroulement de l'enquête
Passionné des faits divers et de leurs suites judiciaires, Benoît Valère explique : « J'ai voulu, en une série, cerner l'ensemble du problème. » Une bonne idée qui permet aux téléspectateurs de comprendre que c'est sur ordre du procureur que la police démarre une enquête. C'est lui, aussi, qui choisit l'équipe de policiers en fonction du contexte : mœurs, stupéfiants,.. Du lieu du crime à l'interrogatoire, en passant par la garde à vue, et jusqu'au procès, le procureur ne lâche pas l'affaire. Chef de la police, il est aussi l'avocat de la société. Il peut accuser, demander les circonstances atténuantes et provoquer des condamnations ou élargissements qui feront jurisprudence. Pour l'écriture du scénario et des dialogues, Benoît Valère a découvert l'homme de la situation : le réalisateur Claude-Michel Rome, dont on a pu apprécier le talent dans « Vérité oblige », il donne du rythme aux dialogues et du muscle à l'action du téléfilm (dont une demi-douzaine d'épisodes sont prévus) qu'il a tourné en vingt-trois jours. Un tandem tout aussi réussi que celui formé par les deux jeunes comédiennes embarquées dans l'aventure.
« Je veux être plus rentre-dedans »
Natacha Amal est enthousiasmée
par ce rôle aux multiples facettes :
« Substitut du procureur. Elisabeth
Brochène possède toutes les qualités d'une femme consciente de ses
responsabilités envers la société
dont elle défend les valeurs. Rationnelle, elle porte son jugement sur les
faits et non sur une intuition. » Tout
le contraire du jeune lieutenant de
police incarné par Ingrid Chauvin :
« Marie Balaguère est une jeune
femme impulsive et fonceuse. J'aime ce personnage qui représente
pour moi un vrai rôle de composition,
je suis à l'opposé de cette jeune fille :
j'ai un tempérament timide, doux et
je manque de confiance en moi. Ça
serait génial si je pouvais être comme Marie dans la vie. Ce rôle m'a
rendu service, j'ai découvert en moi
des facettes de mon caractère que je
n'avais jamais exploitées, et j'ai
également l'intention de tenter d'être
plus « rentre-dedans ». Elisabeth
Brochène et moi appartenons à deux
mondes radicalement différents.
Elle est à la fois installée dans sa vie
personnelle et professionnelle. En
revanche, je tâtonne toujours, d'où
nos prises de bec, mais avec un
grand respect mutuel. Ce premier
épisode a pour thème l'euthanasie.
Le second se déroule dans les
grandes entreprises où les responsables pratiquent le harcèlement
moral pour mieux licencier. »
On reverra Ingrid Chauvin en
octobre sur France 2 dans « Brigad », une série de six épisodes de
52 minutes. "J'incarne la psy du
Raid, une femme calme et posée."
Un rôle bien loin des " Femmes de
loi ", avec une vraie vie dont l'amour
n'est pas absent. Leurs hommes
leur donnent du souci : ça mériterait
aussi une enquête !