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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Renée FAURE Anne-Marie Lamaury Jany HOLT Thérèse SYLVIE la prieure Mila PARELY Soeur Madeleine Marie-Hélène DASTE Mère Saint-Jean Paula DEHELLY Mère Dominique Silvia MONFORT Agnès Louis SEIGNER le directeur de la prison Yolande LAFFON Madame Lamaury, mère d'Anne-Marie Andrée CLEMENT Soeur Elisabeth Geneviève MOREL Soeur Berthe Bernard LAJARRIGE le gardien de prison Madeleine CLERVANNE la gardienne de prison Gilberte TERBOIS Soeur Marie-Josèphe Georges COLIN le chef de la police Jean MOREL un policier Christiane BARRY Soeur Blaise Jacqueline MARBAUX Denise, une détenue Madeleine ROUSSET Clotilde, une détenue (rôle à confirmer) Claire OLIVIER une religieuse Elisabeth HARDY Jacqueline CHAMPI
Document sans nom
Premier long métrage signé Robert Bresson, « Les anges du péché » fut tourné en 1943 sur un scénario écrit en collaboration avec le père Bruckberger et un dialogue de Jean Giraudoux.
Issue d’une riche famille qui ne comprend pas son choix, la jeune Anne-Marie a décidé de prendre le voile au couvent des dominicaines de Béthanie qui se consacrent aux jeunes détenues. Lors d’une visite à la prison en compagnie de la prieure du couvent, Anne-Marie rencontre Thérèse, une prisonnière révoltée. A peine libéré, celle-ci achète une arme et tue l’homme qu’elle avait aimé autrefois et qui l’avait laissée condamner à sa place. Afin d’échapper à la police, Thérèse trouve asile au couvent pour la plus grande joie d’Anne-Marie qui, dès lors, se consacre entièrement à la réhabilitation de Thérèse, suscitant autour d’elle réprobation et jalousie…
Le tournage ne fut pas de tout repos, une grande partie des scènes étant tournées de nuit. Pourtant, les témoignages retrouvés soixante ans plus tard par Anne Wiazemsky pour son documentaire « Les anges 1943, histoire d’un film » (2004) décrivent les studios des Buttes-Chaumont pleins de « l’insouciance et la joie d’un pensionnat de jeunes filles ». Anne Wiazemsky rencontra à cette occasion les deux comédiennes principales : Jany Holt, alors âgée de 95 ans, se souvient de Bresson, « homme rigoureux, très sincère, très vrai qui avait une façon de vous envahir qui était très bonne. » Renée Faure, à 86 ans, éclate d’un « rire théâtral » lorsque la réalisatrice lui demande si Bresson était tombé amoureux de ses deux comédiennes…
Décédées en 2005 à quelques mois d’écart, les deux comédiennes, alors à l’apogée de leur carrière cinématographique, sont exceptionnelles : Renée Faure, brûlée de l’intérieur par une foi à toute épreuve, allant jusqu’au bout de ses forces pour sauver l’âme de Thérèse ; Jany Holt, d’abord criminelle et révoltée, puis duplice, enfin apaisée. Autour d’elles, une belle distribution : Sylvie en noble prieure, Mila Parély en religieuse jalouse de l’attachement d’Anne-Marie pour Thérèse, Louis Seigner en directeur de prison. De jeunes actrices font de brillants débuts, comme Sylvia Monfort, détenue repentie, ou Andrée Clément à la trop brève carrière… On sait que Bresson renonça dès son troisième film aux interprètes professionnels mais on comprend ici à quel point il savait les diriger.
Aujourd’hui considéré comme un grand classique, le film ne rencontra pas le public mais la critique fut élogieuse. Sacha Guitry considéra curieusement que le film ne contenait « aucune faute de goût, aucune faute de français » : avec un dialogue signé Jean Giraudoux, c’était bien le moins ! Pour reprendre les mots du critique Gilbert Salachas lors d’une diffusion télévisée, c’est « une œuvre forte, profonde, exigeante et altière, qui se mérite. »
Jean-Paul Briant, janvier 2021
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Jany Holt et Madeleine Clervanne
Sylvie joue la prieure du couvent
Renée FAURE Anne-Marie Lamaury Jany HOLT Thérèse SYLVIE la prieure Mila PARELY Soeur Madeleine Marie-Hélène DASTE Mère Saint-Jean Paula DEHELLY Mère Dominique Silvia MONFORT Agnès Louis SEIGNER le directeur de la prison Yolande LAFFON Madame Lamaury, mère d'Anne-Marie Andrée CLEMENT Soeur Elisabeth Geneviève MOREL Soeur Berthe Bernard LAJARRIGE le gardien de prison Madeleine CLERVANNE la gardienne de prison Gilberte TERBOIS Soeur Marie-Josèphe Georges COLIN le chef de la police Jean MOREL un policier Christiane BARRY Soeur Blaise Jacqueline MARBAUX Denise, une détenue Madeleine ROUSSET Clotilde, une détenue (rôle à confirmer) Claire OLIVIER une religieuse Elisabeth HARDY Jacqueline CHAMPI
Premier long métrage signé Robert Bresson, « Les anges du péché » fut tourné en 1943 sur un scénario écrit en collaboration avec le père Bruckberger et un dialogue de Jean Giraudoux.
Issue d’une riche famille qui ne comprend pas son choix, la jeune Anne-Marie a décidé de prendre le voile au couvent des dominicaines de Béthanie qui se consacrent aux jeunes détenues. Lors d’une visite à la prison en compagnie de la prieure du couvent, Anne-Marie rencontre Thérèse, une prisonnière révoltée. A peine libéré, celle-ci achète une arme et tue l’homme qu’elle avait aimé autrefois et qui l’avait laissée condamner à sa place. Afin d’échapper à la police, Thérèse trouve asile au couvent pour la plus grande joie d’Anne-Marie qui, dès lors, se consacre entièrement à la réhabilitation de Thérèse, suscitant autour d’elle réprobation et jalousie…
Le tournage ne fut pas de tout repos, une grande partie des scènes étant tournées de nuit. Pourtant, les témoignages retrouvés soixante ans plus tard par Anne Wiazemsky pour son documentaire « Les anges 1943, histoire d’un film » (2004) décrivent les studios des Buttes-Chaumont pleins de « l’insouciance et la joie d’un pensionnat de jeunes filles ». Anne Wiazemsky rencontra à cette occasion les deux comédiennes principales : Jany Holt, alors âgée de 95 ans, se souvient de Bresson, « homme rigoureux, très sincère, très vrai qui avait une façon de vous envahir qui était très bonne. » Renée Faure, à 86 ans, éclate d’un « rire théâtral » lorsque la réalisatrice lui demande si Bresson était tombé amoureux de ses deux comédiennes…
Décédées en 2005 à quelques mois d’écart, les deux comédiennes, alors à l’apogée de leur carrière cinématographique, sont exceptionnelles : Renée Faure, brûlée de l’intérieur par une foi à toute épreuve, allant jusqu’au bout de ses forces pour sauver l’âme de Thérèse ; Jany Holt, d’abord criminelle et révoltée, puis duplice, enfin apaisée. Autour d’elles, une belle distribution : Sylvie en noble prieure, Mila Parély en religieuse jalouse de l’attachement d’Anne-Marie pour Thérèse, Louis Seigner en directeur de prison. De jeunes actrices font de brillants débuts, comme Sylvia Monfort, détenue repentie, ou Andrée Clément à la trop brève carrière… On sait que Bresson renonça dès son troisième film aux interprètes professionnels mais on comprend ici à quel point il savait les diriger.
Aujourd’hui considéré comme un grand classique, le film ne rencontra pas le public mais la critique fut élogieuse. Sacha Guitry considéra curieusement que le film ne contenait « aucune faute de goût, aucune faute de français » : avec un dialogue signé Jean Giraudoux, c’était bien le moins ! Pour reprendre les mots du critique Gilbert Salachas lors d’une diffusion télévisée, c’est « une œuvre forte, profonde, exigeante et altière, qui se mérite. »
Jean-Paul Briant, janvier 2021
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