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Edmond beauchamp et Pierre Dargout
Jean Toulout et Yvonne Gaudeau
Lucien Nat Henri Valbel et Georges Lannes
Paul Bernard et Yvonne Gaudeau
Pierre Dargout et Gaston Modot
Roger Caccia Pierre Blanchar Jacques Louvigny
Pierre Blanchar Henri de Lagardère "Le bossu" Yvonne Gaudeau Aurore de Caylus et Claire de Nevers Paul Bernard Le duc Philippe de Gonzague Jean Marchat Le régent Philippe d'Orléans Lucien Nat Peyrolles Jean Toulout Le marquis de Caylus, père d'Aurore Raphaël Patorni Le duc de Nevers Roger Coccia Passepoil Jacques Louvigny Cocardasse Edmond Beauchamp Le Gaucher, un sbire à la solde du duc de Gonzague Henri Valbel Un sbire à la solde du duc de Gonzague Gaston Modot Vinto le muet, un sbire à la solde du duc de Gonzague Pierre Dargout Pépé, un sbire à la solde du duc de Gonzague Georges Lannes Staupitz Léon Larive Le notaire Robert Moor Un seigneur à la cour Annette Poivre Une bonimenteuse André Carnège Le président du tribunal Jean Marconi Un seigneur à la cour Hélène Vercors Flore Huguette Ferly Madhyana Foy André Michel Michel Bussy Robert Chandeau Georges Gosset Philippe Derevel Allain Durthal Roland Fersen Guy Henry Roland Miles André Wasley Marcel Pérès (présence à confirmer car confondu sur les filmographies avec Henri Valbel) Raymond Bussières (présence à confirmer, signalé dans certaines filmographies mais lui aussi confondu avec Henri Valbel)
Voici donc la première mouture connue de l'adaptation sur les écrans du célèbre roman de Paul Féval "Le Bossu ou Le petit parisien" écrit en 1857. Pierre Blanchar précède dans le rôle du généreux et courageux Lagardère : Jean Marais (1959), Jean Piat pour la TV (1967) Daniel Auteuil (1997) et Bruno Wolkowitch (TV 2003).
Pour l'époque, ce fut un succès, Pierre Blanchar était un acteur très apprécié, son regard d'aigle était connu, et il se tire bien de la phase "bossu" ; à ses côtés, des valeurs sûres : Yvonne Gaudeau, Jean Marchat, deux grands "théatreux", Lucien Nat, Raphaël Patorni et Paul Bernard, qui assume bien son rôle de fourbe.
Tout le monde connaît l'intrigue de cette histoire "cape et épée" où les méchants sont punis et où les bons triomphent.
Parlons de cette fameuse "Botte de Nevers" ; Claude Carliez, maître d'armes bien connu nous a expliqué qu'une "botte" en escrime est un coup porté par surprise, généralement fatal à condition que l'adversaire ne le connaisse pas et ne puisse donc venir à la parade.
C'est Paul Féval qui a imaginé cette fameuse botte de Nevers qui atteint l'adversaire entre les deux yeux. S'il y a eu de nombreux ducs de Nevers, un avait la réputation d'être agressif et batailleur, remportant de nombreux duels. Paul Féval a pensé qu'il touchait certainement ses adversaires au visage. En s'appuyant sur des témoignages d'escrimeur, il a décrit ce coup d'épée atypique dans le roman.
Claude Carliez l'a repris avec art, en appliquant les passes et postures de l'escrime artistique pour la version Jean Marais.
Mais dans le film de Jean Delannoy, on voit surtout la blessure frontale.
Pour avoir eu la chance de discuter avec Claude, ce dernier m'a assuré qu'il s'agissait là d'une originalité de la fiction, bien trouvée car on se la rappelle facilement mais que pour les bretteurs de l'époque, cette botte n'était pas envisageable, car pratiquement impossible à appliquer dans les vrais duels... C'est donc du roman ! Mais elle est tellement bien décrite par Paul Féval, qu'aujourd'hui les fines lames prennent plaisir à tenter de la restituer dans les spectacles !
Mais comme le disait Claude Carliez, ce film, pour l'époque, était tout de même réussi, sur le plan de l'action, des prouesses d'escrime, des costumes, et de l'interprétation de tous les artistes.
Un film à voir dans le cadre du ciné-club pour retrouver de grands artistes.
Donatienne Roby, Décembre 2018