Le prince et le pauvre
Marcel Cravenne - 1960
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Camille Guerini et Jacques Castelot
JP Roussillon et Emmanuel Pierson
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Jean-Paul ROUSSILLON Tom Canty Philippe OGOUZ Edouard, Prince de Galles Jean-Pierre MARIELLE Miles Hendon Jean-Marie AMATO John Canty Jacques CASTELOT Lord St-John Claude PIÉPLU le chambellan Camille GUERINI Henri VIII Robert PORTE Hugh Hendon, frère de Miles Marie MERGEY la mère de Tom Marcel PÉRÈS le chef des brigands André WEBER Yokel Jacques HILLING Hugo Maïté ANDRÈS Nane, soeur de Tom Maria MERIKO la femme accusée de sorcellerie Bernard MUSSON le greffier et bourreau de Hugh Hendon François VIBERT Blake, serviteur de Hugh Hendon Géo MONTAX l'archevêque Pierre DEBAUCHE le garde Robert PUIG Humphrey Etienne DE SWARTE un homme à la grille du palais Marc MORO un deuxième homme Emmanuel PIERSON le page Brigitte MORISOT Lady Jane Grey
Paru en 1882, « Le Prince et le Pauvre » est un célèbre conte de Mark Twain mettant en scène, sous le règne de Henri VIII, la rencontre improbable entre le prince de Galles – futur Edward VI – et Tom Canty, mendiant londonien qui lui ressemble de façon surprenante. Les deux enfants deviennent amis, échangent par jeu leurs vêtements et sont aussitôt pris l’un pour l’autre : le mendiant devient prince tandis que le prince se retrouve sous la coupe du père de Tom, un redoutable voleur, jusqu’à ce qu’un hobereau désargenté, Miles Hendon, lui vienne en aide…
Le conte de Mark Twain avait déjà connu une fameuse adaptation au cinéma en 1938 avec le concours appréciable d’Errol Flynn dans le rôle de Miles, le prince et le pauvre étant interprétés par les jumeaux Billy et Bobby Mauch. C’est justement là où le bât blesse dans l’adaptation proposée les 20 et 27 octobre 1960 par le « Théâtre de la Jeunesse » : il est impossible de confondre Jean-Paul Roussillon et Philippe Ogouz ; or, à peine ont-ils échangé leurs vêtements, que les voilà pris l’un pour l’autre par leur entourage respectif ! Par ailleurs, les personnages de Mark Twain ont une dizaine d’années quand Philippe Ogouz a 21 ans à l’époque et Jean-Paul Roussillon… trente !
Cette remarque mise à part, l’adaptation proposée par Claude Santelli et le comédien Bernard Lajarrige est très plaisante, en premier lieu grâce à Jean-Paul Roussillon, crédible malgré tout dans ce personnage de mendiant propulsé sur le trône à la mort du roi. On retient en particulier la scène amusante où le chambellan tente de lui enseigner les rudiments de l’étiquette. Successeur d’Errol Flynn, Jean-Pierre Marielle n’a pas eu à prouver ici d’éventuels talents d’escrimeur mais sa silhouette longiligne, sa verve, son humanité en font le protecteur idéal du prince avili. A ses côtés, Jacques Castelot et Claude Piéplu côté cour, Jean-Marie Amato et Marcel Pérès du côté des bas-fonds, tous proposent des silhouettes réussies. Les aléas du direct – un lapsus par ici, un micro dans le cadre par là – ne nuisent pas à la qualité de cette sympathique transposition.
Jean-Paul Briant, Juin 2022