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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Gabriel Gabrio Panturle Orane Demazis Arsule Fernandel Urbain Gédémus Édouard Delmont le père Gaubert Marguerite Moreno la Mamèche Charles Blavette Jasmin Gaubert Milly Mathis Belline Robert Le Vigan le brigadier Henri Poupon L'Amoureux Odette Roger Alphonsine Paul Dullac M. Astruc Marguerite Chabert la Martine Louisard le garde-champêtre Robert Vattier le chef de gare Jean Castan Jérémie Robert Bassac le percepteur Charblay le boucher Louis Gay Balthazar Rollan Coriandre, le gendarme Olive Pierre l'oncle Joseph Fabre Cabanis Albert Spanna le cocher Louis Chaix le charbonnier
Document sans nom
Réalisation : Marcel Pagnol
Scénario : Marcel Pagnol, d'après Jean Giono
Dialogues : Marcel Pagnol
Assistants réalisateurs : Léon Bourrely, Henri Garzia
Image : Willy Faktorovitch
Caméra : Roger Ledru
Assistants opérateurs : Pierre Arnaudy, Henri Darriès
Son : Jean Lecoq, Marcel Lavoignat, Max Olivier, Étienne Fabre
Montage : Suzanne de Troye, assistée de Jeannette Ginestet
Décors : Marius Brouquier, René Paoletti
Musique : Arthur Honegger
Directeur de production : Charles Pons
Production : Marcel Pagnol - Les Films Marcel Pagnol
Sortie le 28 octobre 1937
Perché en Haute Provence, le village d’Aubignane ne compte plus que trois habitants. Et plus pour bien longtemps. Le père Gaubert, le vieux forgeron du village, s’apprête à quitter sa maison pour aller vivre chez son fils en ville. Mamèche, la vielle piémontaise, et Panturle, un paysan aux allures d’homme des bois d’une quarantaine d’année semblent condamnés à demeurer seuls au milieu des ruines. Mamèche refuse de voir mourir un village dans lequel son mari est mort il y à bien longtemps enterré par le puit qu’il creusait et part chercher une femme pour Panturle. A quelques lieues de là, le rémouleur ambulant Gédémus sauve Arsule, une « artiste » foraine, d’une troupe de charbonniers qui la violentaient…
CRITIQUE(S):
« Un minimum de personnages, un dialogue moins abondant que de coutume et plus « fonctionnel », des cadrages et des mouvements d’appareil plus élaborés afin de mettre en valeur le paysage, principal héros du drame, et puis cette effusion tranquille, paresseuse presque, avec l’univers, les herbes hautes, la nuit tiède, les aubes complices, les ruelles tortueuses du village abandonné, le chœur des cigales et du vent : dès le début du film, lors de la lente ascension de Gédémus et d’Arsule vers Aubignane, entrecoupée d’apparitions fugitives de la Mamèche, jusqu’à la chute de Panturle dans le torrent, le cadre naturel est utilisé avec une habileté confondante, qui n’est pas sans rappeler l’esthétique expressionniste - je songe en particulier aux films paysans de Murnau. Même les effets comiques ne « passent plus la rampe » comme on pourrait s’y attendre : quelque chose est dans l’air, qui leur donne une résonance insolite, voire fantastique.(…) la dernière partie touche au sublime : l’homme et la femme, semant le blé sur la terre reconquise, se croisent sans un mot, et la caméra s’attarde sur eux, découpant leurs silhouettes majestueuses sous le ciel. Ce n’est pas L’ANGELUS de Millet, mais les GEORGIQUES de Virgile, et cela en dit autant que vingt pages de laborieuses idylles. C’est aux cinéastes russes, pour le coup, que Pagnol s’égale : au Dovjenko de LA TERRE, à Olga Préobrajenskaia du VILLAGE DU PECHE. La visite de Panturle au chevet de Gaubert, qui lui transmet le soc de la charrue avec une ferveur bouleversante, la découverte du corps mutilé de Mamèche près d’un figuier d’argent, déchirant épouvantail humain, le crescendo final du blé qui lève, scandé par la généreuse musique d’Honegger, sont d’autres grands moments de ce « [cit. Robert Chazal] plaidoyer merveilleusement convaincant en faveur de la terre et de ses enfants » , de cette « véritable œuvre de régénération. » - Claude Beylie, Marcel Pagnol, Cinéma d’Aujourd’hui, Seghers 1974
« Plus nettement que les autres films tirés par Pagnol de Giono (JOFROI, ANGELE, LA FEMME DU BOULANGER), celui-ce ressent de l’influence de l’auteur de SOLITUDE ET PITIE. Les personnages, plus primitifs que ceux venus directement de l’imagination de Pagnol, ont infiniment moins de rondeur, plus de brutalité. Ce sont aussi des personnages plus littéraires un peu abstraits et qui sont là avant tout pour servir un thème, le retour à la terre, qui commence d’abord ici par le maintient dans la terre. Ce thème n’a jamais inspiré aussi profondément un film dans le cinéma français. Il est lié dans REGAIN à un refus de la vie sociale et politique, plus marqué que dans les autres films de Pagnol. (…) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma - Les Films, coll. Bouquins, Robert Laffont, 1992
« Tourné en 1937, REGAIN est un hymne au retour à la terre. C’est l’histoire de deux êtres qui, par leur amour et leur courage, redonnent vie à un pauvre village abandonné. Ce message d’espoir st resté célèbre pour son émotion pudique. L’univers paysan a rarement été décrit avec autant de simplicité : c’est sans doute le film le plus profond et le plus abouti de l’auteur (…). Le film est une date importante dans le cinéma des années trente. C’est sans doute à cause de la grande vérité qui s’en dégage (…) » - Christian Gilles, Les écrans nostalgiques du cinéma français, Tome III, l’Harmattan, 2002
Compléments par Stéphane Bruyère, 2017
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Edouard Delmont et Gabriel Gabrio
Fernandel et Marguerite Chabert
Gabriel Gabrio et Henri Poupon
Marguerite Moreno et Gabriel Gabrio
Gabriel Gabrio Panturle Orane Demazis Arsule Fernandel Urbain Gédémus Édouard Delmont le père Gaubert Marguerite Moreno la Mamèche Charles Blavette Jasmin Gaubert Milly Mathis Belline Robert Le Vigan le brigadier Henri Poupon L'Amoureux Odette Roger Alphonsine Paul Dullac M. Astruc Marguerite Chabert la Martine Louisard le garde-champêtre Robert Vattier le chef de gare Jean Castan Jérémie Robert Bassac le percepteur Charblay le boucher Louis Gay Balthazar Rollan Coriandre, le gendarme Olive Pierre l'oncle Joseph Fabre Cabanis Albert Spanna le cocher Louis Chaix le charbonnier
Réalisation : Marcel Pagnol
Scénario : Marcel Pagnol, d'après Jean Giono
Dialogues : Marcel Pagnol
Assistants réalisateurs : Léon Bourrely, Henri Garzia
Image : Willy Faktorovitch
Caméra : Roger Ledru
Assistants opérateurs : Pierre Arnaudy, Henri Darriès
Son : Jean Lecoq, Marcel Lavoignat, Max Olivier, Étienne Fabre
Montage : Suzanne de Troye, assistée de Jeannette Ginestet
Décors : Marius Brouquier, René Paoletti
Musique : Arthur Honegger
Directeur de production : Charles Pons
Production : Marcel Pagnol - Les Films Marcel Pagnol
Sortie le 28 octobre 1937
Perché en Haute Provence, le village d’Aubignane ne compte plus que trois habitants. Et plus pour bien longtemps. Le père Gaubert, le vieux forgeron du village, s’apprête à quitter sa maison pour aller vivre chez son fils en ville. Mamèche, la vielle piémontaise, et Panturle, un paysan aux allures d’homme des bois d’une quarantaine d’année semblent condamnés à demeurer seuls au milieu des ruines. Mamèche refuse de voir mourir un village dans lequel son mari est mort il y à bien longtemps enterré par le puit qu’il creusait et part chercher une femme pour Panturle. A quelques lieues de là, le rémouleur ambulant Gédémus sauve Arsule, une « artiste » foraine, d’une troupe de charbonniers qui la violentaient…
CRITIQUE(S):
« Un minimum de personnages, un dialogue moins abondant que de coutume et plus « fonctionnel », des cadrages et des mouvements d’appareil plus élaborés afin de mettre en valeur le paysage, principal héros du drame, et puis cette effusion tranquille, paresseuse presque, avec l’univers, les herbes hautes, la nuit tiède, les aubes complices, les ruelles tortueuses du village abandonné, le chœur des cigales et du vent : dès le début du film, lors de la lente ascension de Gédémus et d’Arsule vers Aubignane, entrecoupée d’apparitions fugitives de la Mamèche, jusqu’à la chute de Panturle dans le torrent, le cadre naturel est utilisé avec une habileté confondante, qui n’est pas sans rappeler l’esthétique expressionniste - je songe en particulier aux films paysans de Murnau. Même les effets comiques ne « passent plus la rampe » comme on pourrait s’y attendre : quelque chose est dans l’air, qui leur donne une résonance insolite, voire fantastique.(…) la dernière partie touche au sublime : l’homme et la femme, semant le blé sur la terre reconquise, se croisent sans un mot, et la caméra s’attarde sur eux, découpant leurs silhouettes majestueuses sous le ciel. Ce n’est pas L’ANGELUS de Millet, mais les GEORGIQUES de Virgile, et cela en dit autant que vingt pages de laborieuses idylles. C’est aux cinéastes russes, pour le coup, que Pagnol s’égale : au Dovjenko de LA TERRE, à Olga Préobrajenskaia du VILLAGE DU PECHE. La visite de Panturle au chevet de Gaubert, qui lui transmet le soc de la charrue avec une ferveur bouleversante, la découverte du corps mutilé de Mamèche près d’un figuier d’argent, déchirant épouvantail humain, le crescendo final du blé qui lève, scandé par la généreuse musique d’Honegger, sont d’autres grands moments de ce « [cit. Robert Chazal] plaidoyer merveilleusement convaincant en faveur de la terre et de ses enfants » , de cette « véritable œuvre de régénération. » - Claude Beylie, Marcel Pagnol, Cinéma d’Aujourd’hui, Seghers 1974
« Plus nettement que les autres films tirés par Pagnol de Giono (JOFROI, ANGELE, LA FEMME DU BOULANGER), celui-ce ressent de l’influence de l’auteur de SOLITUDE ET PITIE. Les personnages, plus primitifs que ceux venus directement de l’imagination de Pagnol, ont infiniment moins de rondeur, plus de brutalité. Ce sont aussi des personnages plus littéraires un peu abstraits et qui sont là avant tout pour servir un thème, le retour à la terre, qui commence d’abord ici par le maintient dans la terre. Ce thème n’a jamais inspiré aussi profondément un film dans le cinéma français. Il est lié dans REGAIN à un refus de la vie sociale et politique, plus marqué que dans les autres films de Pagnol. (…) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma - Les Films, coll. Bouquins, Robert Laffont, 1992
« Tourné en 1937, REGAIN est un hymne au retour à la terre. C’est l’histoire de deux êtres qui, par leur amour et leur courage, redonnent vie à un pauvre village abandonné. Ce message d’espoir st resté célèbre pour son émotion pudique. L’univers paysan a rarement été décrit avec autant de simplicité : c’est sans doute le film le plus profond et le plus abouti de l’auteur (…). Le film est une date importante dans le cinéma des années trente. C’est sans doute à cause de la grande vérité qui s’en dégage (…) » - Christian Gilles, Les écrans nostalgiques du cinéma français, Tome III, l’Harmattan, 2002
Compléments par Stéphane Bruyère, 2017
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