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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Un singe en hiver
Un singe en hiver
Jean Gabin et Jean Paul Belmondo
Jean Gabin et Jean Paul Belmondo
Jean Gabin
Jean Gabin
Jean Gabin
Jean Paul Belmondo et Jean Gabin
Jean Paul Belmondo
Noel Roquevert
Paul Mercey et Paul Frankeur
Suzanne Flon
Un singe en hiver
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2 Commentaires
| Emile Beaufort Date : 24-10-2020 Heure : 09:40:00
Film culte pour la fulgurance des dialogues d'Audiard, qui dans presque chaque scène sont de véritables feux d'artifices (Landru/Noël Roquevert me comprendra!). Du reste, il s'est constitué autour de ce film une véritable dévotion. En Normandie, à Villerville sur le lieu du tournage (Tigreville dans le film), une association fut créée avec ses codes, ses pèlerinages et son strict respect des dialogues que l'on se remémore aujourd'hui encore! (2012 commémoration, en grandes pompes, du cinquantenaire du film à Villerville)...Et de fait, tout dans ce film est mémorable.
1)le scénario de Blondin: Antoine Blondin ne verra le film que bien plus tard et pensera que son livre "a trahi le film", tellement son histoire s'y trouve si bien retranscrite.
2) la réalisation de Verneuil: il travaille, ici, avec une grande partie de sa bande (Audiard, Gabin Belmondo, Frankeur, Flon etc...) Il y fait une apparition dans le générique en officier allemand.
3)la musique de Magne: l'air d'harmonica reste dans la mémoire, et j'aime aussi chez Michel Magne, cette virtuosité dans le mélange des genres...Ré-écoutez le générique; au milieu, il y introduit un petit passage baroque très enlevé, au violon...C'est magnifique, et ça, c'est la signature d'une composition de Magne! 3)l'interprétation: Ils sont tous formidables de justesse et ont ce talent de "se mettre en bouche" et de restituer les dialogues ciselés pour eux par Michel Audiard. Ce fut aussi la 1ère rencontre cinématographique de Gabin et Belmondo. C'est amusant d'entendre (Quentin/Gabin) dire à (Fouquet/Belmondo):"T'es mes vingt ans!". L'homme Gabin avait tout de suite adopté Belmondo, et le pensait vraiment!...Bref, revoyez ce chef d'oeuvre, car à chaque nouvelle rediffusion vous remarquerez un détail, un geste, vous entendrez un mot, une phrase, auxquels vous n'aviez pas prêté attention précédemment! Pour ceux, qui le découvrirait, pour la première fois, c'est une lacune dans votre culture générale que vous allez, enfin, combler!...Un petit dialogue, pour le plaisir...Le cafetier Esnault (Paul Frankeur), s'en prend à Fouquet (Belmondo) par des remarques stupides...Réponse de Fouquet: "Monsieur Esnault, si la connerie n'est pas remboursée par les Assurances Sociales, vous finirez sur la paille!..."
| jipi Date : 23-03-2022 Heure : 11:58:47
Dix sept jours de beau temps en été rivalise en vain avec un soleil perpétuel ranimé au Picon bière, sur une terre venteuse, n’offrant que la belote et le pastis comme chemin vers les étoiles.
Un état second livre fiestas et corridas à un vieux soldat, éteint par le bonbon du soir.
Le jeune régénère le vieux qui le temps d’une soirée, retrouve l’esprit de ses vingt ans.
L’un s’entretient par le chagrin d’amour, pendant que l’autre se régénère à l’écoute de ces férias incessantes contées par ce jeune père aux responsabilités embrumées par la fête.
Un singe en hiver sorte de Quai des brumes désopilant montre l’autochtone de base harassé par l’ennui et les vents incessants.
Bloqué par une mer omniprésente qu’il ne peut traverser, il ne survit que par un passé commémoratif, la cueillette du bigorneau et la déferlante estivale parisienne.
L’œuvre est cynique, la différence entre ces deux nostalgiques et ces légumes endormis est appuyée, presque blessante, irrespectueuse entre un monde méprisant l’autre en s’octroyant par ses perceptions un droit de cuissage intellectuel.
Le petit peuple, privé d’une véritable conscience, répète inlassablement sa médiocrité sur un site désolé brusquement réveillé par un ciel repeint dans ses couleurs les plus vives dans une sorte d’orgasme lumineux avant de s’enfoncer certainement à jamais dans un long hiver.
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