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    Julien Duvivier - 1936
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    Distribution :


     Jean Gabin dans La belle équipe
     
     
    Jean Gabin 


     Raymond Aimos dans La belle équipe
     
     
    Raymond Aimos 


     Charles Vanel dans La belle équipe
     
     
    Charles Vanel 


     Viviane Romance dans La belle équipe
     
     
    Viviane Romance 


     Marcelle Géniat dans La belle équipe
     
     
    Marcelle Géniat 


     Fernand Charpin dans La belle équipe
     
     
    Fernand Charpin 


     Raymond Cordy dans La belle équipe
     
     
    Raymond Cordy 


     Charles Granval dans La belle équipe
     
     
    Charles Granval 


     Jacques Baumer dans La belle équipe
     
     
    Jacques Baumer 


     Robert Ozanne dans La belle équipe
     
     
    Robert Ozanne 


     Robert Lynen dans La belle équipe
     
     
    Robert Lynen 


     Marcel Maupi dans La belle équipe
     
     
    Marcel Maupi 


     Jean Marconi dans La belle équipe
     
     
    Jean Marconi 


     Roger Legris dans La belle équipe
     
     
    Roger Legris 


     Robert Moor dans La belle équipe
     
     
    Robert Moor 


     Paul Demange dans La belle équipe
     
     
    Paul Demange 


     Jacques Beauvais dans La belle équipe
     
     
    Jacques Beauvais 

    Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
    Images du film :
    Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.

    La belle équipe La belle équipe

    Charles Dorat Charles Dorat

    Charles Dorat Charles Dorat

    Charles Vanel Charles Vanel

    Fernand Charpin Fernand Charpin

    Jean Gabin et Charles Dorat Jean Gabin et Charles Dorat

    Jean Gabin et Charles Vanel Jean Gabin et Charles Vanel

    Jean Gabin et Viviane Romance Jean Gabin et Viviane Romance

    Jean Gabin Jean Gabin

    La belle equipe La belle equipe

    La belle equipe La belle equipe

    La belle equipe La belle equipe

    La belle equipe La belle equipe

    La belle equipe La belle equipe

    Marcelle Yrven au centre Marcelle Yrven au centre

    Michele Verly a gauche Michele Verly a gauche

    Micheline Cheirel Micheline Cheirel

    Micheline Cheirel Micheline Cheirel

    Micheline Cheirel et Charles Dorat Micheline Cheirel et Charles Dorat

    Micheline Cheirel et Raphael Medina Micheline Cheirel et Raphael Medina

    Rafael Medina Rafael Medina

    Raymond Aimos et Raymond Cordy Raymond Aimos et Raymond Cordy

    Robert Ozanne Robert Ozanne

    Vincent Hyspa Vincent Hyspa

    Viviane Romance Viviane Romance

    Viviane Romance Viviane Romance

    Viviane Romance et Charles Vanel Viviane Romance et Charles Vanel


    Document sans nom
    Jean Gabin Jean dit Jeannot Charles Vanel Charles Billot dit Charlot Viviane Romance Gina Raymond Aimos Raymond dit Tintin Raphaël Médina Mario Micheline Cheirel Huguette, la fiancée de Mario Charles Dorat Jacques Marcelle Géniat la grand-mère d'Huguette Fernand Charpin le gendarme Antomarchi Raymond Cordy un ivrogne Charles Granval Guilard, le propriétaire Jacques Baumer Gaston Jubette Robert Ozanne le patron du bistrot Robert Lynen René, le frère de Raymond Marcel Maupi un copain au bistrot Jean Marconi le maquereau Vincent Hyspa le photographe Roger Legris le garçon d'hôtel Michèle Verly l'amie d'Huguette Marcelle Yrven une amie de Jubette Robert Moor un ami de Jubette Paul Demange un locataire de l'hôtel Jacques Beauvais un extra de la guinguette V. Marceau l'accordéoniste
    Document sans nom
    SCENARIO Julien Duvivier et Charles Spaak ; DIALOGUES Charles Spaak ; IMAGES Jules Krüger et Marc Fossard ; SON Antoine Archimbaud ; MONTAGE Marthe Poncin ; MUSIQUE Maurice Yvain, chanson de Julien Duvivier, Maurice Yvain et Louis Poterat ; DECORS Jacques Kraus ; MAQUILLAGE Paule Déan ; REGISSEUR Lucien Pinoteau ; ADMINISTRATEUR GENERAL Palat et Darwis ; ASSISTANT REALISATEUR Robert Vernay ; PRODUCTION Ciné Arys Production ; DIRECTEUR DE PRODUCTION Arys Nissoti ; TOURNAGE à Chennevières (extérieurs) et aux Studios de Joinville ; DUREE 101 minutes ;

    Quatre ouvriers au chômage, Jeannot, Charlot, Tintin et Jacques habitent un hôtel sordide tenu par l’irascible père Guilard. Leur ami Mario, un réfugié espagnol en situation irrégulière, filerait le parfait amour avec la douce Huguette si la police n‘était à ses trousses. Après avoir dignement célébré la fête d’Huguette, les cinq amis apprennent que leur billet de loterie est gagnant. Les voilà à la tête d’un petit magot. Sur la proposition de Jeannot, ils décident de faire pot - et rêve - commun et de s’offrir une petite maison au bord de l’eau. Leur choix se porte sur une baraque délabrée au bord de la Marne, lieu idéal pour créer une guinguette. La belle équipe se met à l’œuvre dans l’enthousiasme, chacun parfaitement à son affaire : Jeannot le peintre, Charlot le menuisier, Tintin le charpentier, Jacques l’électricien... Huguette venue donner un petit coup de main trouve le nom de l’établissement : « Chez nous ». Mais bientôt, les premières difficultés apparaissent. Jacques prend conscience que les sentiments qu’il éprouve pour Huguette peuvent mettre en péril leur beau projet et leur amitié. Il choisit de s’effacer et de partir pour le Canada. Gina, l’ex-femme de Charlot, vient lui soutirer de l‘argent. Celui-ci, toujours amoureux, ne peut lui dire non, et puise dans la réserve destinée à parer aux coups durs. Venu reprendre l’argent, Jeannot tombe dans les filets de l’intrigante et devient son amant. Peu avant l’inauguration de la guinguette, prévue pour le jour de Pâques, une petite fête réunit quelques amis sur le chantier. En dansant sur le toit, Tintin fait une chute mortelle. Retrouvé par la gendarmerie, Mario doit quitter le pays en compagnie d’Huguette. Jeannot et Charlot se retrouvent seuls pour mener l’aventure à son terme. Les deux amis conviennent de tout faire pour ouvrir la guinguette au jour prévu et décident d’aller ensemble parler à Gina pour lui signifier qu’ils n’éprouvent plus rien pour elle. Mais, le jour de l’inauguration, alors que la fête bat son plein, Gina revient à la charge. Jeannot l’éconduit. Elle tente alors une dernière manœuvre pour attendrir Charlot…

    Critique(s) :

    « LA BELLE EQUIPE est sans doute (avec LE CRIME DE MONSIEUR LANGE, de Jean Renoir) l'ouvrage qui traduit de la façon la plus fidèle et la plus émouvante les aspirations du Front populaire. La réalisation des rêves individuels est subordonnée à celle du projet collectif. (…) Réconciliant le travail et le plaisir, la guinguette « Chez nous » fonde la liberté, car elle permet d’échapper à un double enfermement : celui de Paris, celui de l’exploitation capitaliste. Ne s‘agit il que d‘une « belle idée » illusoire ? La fin originale semble le suggérer (…) Pourtant, le style de LA BELLE EQUIPE est en parfait accord avec son thème, à la fois pastoral et unanimiste. Dès le générique, la mélodie populaire de l’accordéon se marie aux arbres du bord de l’eau, sensuellement filmés en contre-plongée. L’inauguration de la guinguette a lieu le jour de Pâques, avec toutes les implications symboliques de renaissance que cela suppose. (…) Une œuvre tout à fait réaliste, qui préfigure le cinéma de Claude Sautet, prend alors des accents mythologiques (…) » - Jean-Loup Bourget, Dictionnaire mondial des films, Larousse, 1991.

    « (…) l’atmosphère du Front populaire imprègne le film : une fraternité joyeuse, un sentiment que tout est brusquement possible dans la disparition miraculeuse des obstacles et des hiérarchies mais pour le pessimiste invétéré qu‘est Duvivier, il ne peut s‘agir là que d‘une illusion provisoire, d‘une utopie vouée à la plus amère des déceptions Et LA BELLE EQUIPE n’est rien d’autre que l’histoire d’une douloureuse et fatale déception (…) Gabin incarne ici sa plus belle figure de héros populaire auquel le temps a donné une sorte de valeur mythique. (…) Duvivier tournera une seconde fin : Viviane Romance, venue séparer Vanel et Gabin, s’en retourne bredouille (…) Curieusement, la première fin (la seule en accord avec la substance et l’esprit général du film) est, dans son contexte immédiat, beaucoup plus faible et plus artificielle que l’autre. Un revolver apparaît, venu d’on ne sait où ; les accusations de Vanel sonnent faux, tout comme l’explosion de violence de Gabin. On comprend qu’elle ait rebutée le public, non pour son fond, mais dans sa forme. Comme quoi, la mise en scène est affaire non seulement de cohérence interne mais aussi, peut-être plus encore, de justesse dans le détail, de vérité dans l’instant. Et à vrai dire aucune des deux fins n’est parfaite. » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les Films coll. Bouquins, 1992.




    Histoire d’une fin heureuse qui finit mal

    La conclusion « pessimiste » du film, voulue par ses auteurs, semble devoir rebuter le public. Les producteurs imposent à Duvivier et Spaak de proposer une fin plus heureuse. Une projection spéciale du film est organisée le 27 octobre 1936 au cinéma Le Dôme à La Varenne-Saint-Hilaire, tout près des lieux où ont été filmé les extérieurs. Un public test doit choisir entre les deux versions proposées. La fin heureuse est plébiscitée par 305 spectateurs sur 366 votants. Duvivier et Spaak doivent se résigner à voir le film exploité avec un dénouement qu’ils n’avaient pas souhaité. L'air du temps est à l'optimisme et aux élans collectifs dans la France du Front populaire. En Allemagne et en Italie, en revanche, les spectateurs verront l'aventure de La Belle Equipe s'achever tragiquement...

    En 1966, les auteurs autorisent l’exploitation de l’œuvre à la télévision « à la condition que le film soit désormais exploité seulement dans sa version d’origine ». Jusqu’aux années 2000, les deux versions seront encore proposées aux téléspectateurs, notamment dans le cadre du Cinéma de minuit de Patrick Brion. En 2000, Christian Duvivier, fils de Julien Duvivier, et Janine Spaak, veuve de Charles , attaquent en justice les Éditions René Chateau qu’ils accusent d'exploiter LA BELLE EQUIPE sans autorisation. En 2006, l’éditeur se voit interdit d'exploiter le film et est condamné à verser 20 000 € aux ayants droit de Duvivier. Depuis cette date, le film n’est plus distribuée en vidéo et n’est plus diffusée à la télévision.

    Dans une interview accordée à DVDCLASSIK en mars 2009, Patrick Brion s’inquiète de la multiplication des conflits entre diffuseurs et ayants droit bloquant la diffusion de certains films :

    « C'est très très très compliqué. Et c’est de pire en pire depuis trois / quatre ans. Parce qu’on arrive aujourd’hui à des périodes où les droits de certains films doivent être renouvelés, ce qu’on appelle les droits d’auteur. Bon, si vous voulez, moi je suis auteur, j’écris des livres et je suis très respectueux du droit d’auteur, attention. Mais les héritiers abusifs me fatiguent beaucoup. Alors quand ce sont des enfants ou des petits-enfants… (Il hoche un peu la tête) Quand aujourd’hui, vous ne pouvez pas passer de films, parce qu’il y a des petits cousins ou des petits-neveux, qui souvent n’ont jamais rencontré la personne dont ils sont les héritiers, et qui exigent des sommes aberrantes des producteurs ou des distributeurs, qui du coup ne les leur donnent pas, on se retrouve avec des films bloqués. Là, il y a un vrai problème. Aujourd’hui, il y a tout de même beaucoup de films, de notre patrimoine français notamment, qui sont bloqués pour des questions de droits d’auteur, et c’est invraisemblable ! On ne peut pas diffuser LA FETE A HENRIETTE de Duvivier... Je voulais le passer en décembre, on n’y est jamais parvenu. J’avais pourtant à peu près tout déminé, et puis non... mais il ne faut pas prendre de risque, à France Télévisions tout doit être réglé. Toujours pour rester dans le domaine de Duvivier, on ne peut plus voir ni LA BELLE EQUIPE ni LA FIN DU JOUR, qui sont des films marquants, ni en salles, ni à la télévision, ni en DVD. J’espère que ça va se régler, mais on ne peut plus voir non plus MONSIEUR RIPOIX, ni LE DIABLE AU CORPS, tous deux avec Gérard Philippe. Et je peux en citer d’autres ! Quand le droit d’auteur aboutit à une espèce de gel de films marquants du patrimoine, il y a un problème... qui ne cesse d'empirer. (…) Il y a des héritiers, complètement azimutés par le DVD, la VOD, etc. qui demandent tout de même 50% de l’opération financière faite sur un film ! Évidemment, les producteurs ne les donnent pas, et je trouve qu’ils ont raison. (…) c’est très grave, parce que cela veut dire qu’aujourd’hui, dans des compagnies qui ont des gros catalogues de films, quand il y a un problème avec une œuvre, alors elle sort du catalogue. Ce qui signifie que plus personne ne parle de ce film-là. Et que si un jour, et je parle notamment des films américains, il y a un problème sur le négatif et qu’il faut sortir de l’argent pour le rénover, ils ne le feront pas. Ils ne vont pas sortir de l’argent pour rénover un film qu’ils ne peuvent pas vendre. Ce ne sont pas des humanistes, il faut se mettre à leur place aussi. Et ces films disparaissent.(…) » - Interview complète à lire sur Dvdclassik : http://www.dvdclassik.com/article/entretien-avec-patrick-brion

    La condamnation pour contrefaçon de la société René Chateau est confirmée dans un arrêt de la cour d'appel de Paris rendu le 23 février 2011. Le préjudice est évalué à 60 000 € auxquels s’ajoutent 35 000 € de frais de justice.

    De fait, le dit jugement revient à interdire la diffusion de la version « historique » de LA BELLE EQUIPE. Une décision qui ne peut manquer de provoquer la colère des cinéphiles :

    « (…) La fin optimiste de LA BELLE EQUIPE, imposée par les producteurs à leur réalisateur et scénariste, est totalement interdite - au nom du droit moral, perpétuel, inaliénable et imprescriptible, des auteurs - de diffusion à compter de la date effective du jugement. En d’autres termes, et au-delà de la seule question de la contrefaçon invoquée, sur laquelle nous ne sommes pas habilités à nous prononcer, si les cinéphiles du XXIe siècle (et des suivants) n’auront plus jamais accès à des éléments visibles par cinq ou six générations de spectateurs entre 1936 et 2006, ils le devront nommément à un formidable retournement de veste de Charles Spaak et Julien Duvivier - qui, respectivement âgés de 33 et 40 ans en 1936, n‘ont pas écrit/tourné la fin « bis » un revolver sur la tempe non plus - de leur vivant, mais aussi au mépris de leurs ayants droit actuels vis-à-vis des spectateurs, qui font un peu figure, dans l’histoire, de parfaits dindons de la farce. Le matériel incriminé (bobines et négatifs) ne sera pas détruit mais, en théorie, confié aux Archives du Film du CNC, ce qui revient à dire, qu’a l’exception de rares chercheurs dûment accrédités, plus personne ne pourra y avoir accès. (...) mépris avéré du public au sens large et des cinéphiles en particulier, qui s’accommodaient très bien, les uns et les autres, d’une diffusion du film avec ses deux fins, dont l’une était clairement présentée comme désavouée par les coauteurs, mépris également vis-à-vis de la mémoire des comédiens (…) dont les prestations, plus qu’honorables, dans la fin « heureuse » ne seront plus visibles (…) nous rappellerons que Jean Grémillon désavoua de son vivant deux de ses films, par lui jugés non conformes à ses intentions premières, et dont il refusa, pour ces raisons, de signer la réalisation, mais ne s‘opposa pas pour autant à ce que le public puisse les voir. Depuis sa disparition, ses héritiers et ayants droit moraux agissent de même. » - Armel de Lorme, Encyclopédie des longs métrages français de fiction 1929-1979, vol. 3 ; L‘@ide-mémoire, 2011.

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