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Les vécés étaient fermés de l'intérieur
Résumé datant de la sortie du film : C'est comme le mystère de la chambre jaune, à part qu'ici ce serait
plutôt celui des cabinets
verts. Les problèmes de
meurtre en vase clos, c'est
pain bénit pour les amateurs d'énigmes policières.
Pour les résoudre, il faut
d'aussi fins limiers que l'inspecteur Pichard (Jean Rochefort) et son fidèle adjoint (Coluche). Les lecteurs de bandes dessinées
auront reconnu deux héros
de la fameuse "Rubrique à
brac" de Marcel Gotlib, à
coup sûr un des classiques
de l'humour contemporain.
Le jeune réalisateur Patrice Leconte a fignolé une
parodie des enquêtes du
commissaire Bourrel et des
mauvais films policiers des
années cinquante. Les tractions noires démarrent sur
une musique grandiloquente
(Paul Misraki a dû bien
s'amuser à la composer !),
l'enquête progresse à coups
d'indices dérisoires... Le film
n'évite pas les clichés, au
contraire, il les collectionne,
il les souligne à plaisir
C'est un ramassis — très
volontaire — de platitudes,
de banalités, de ridicules...
Les calembours sont provocants, dans le style almanach Vermot.
Il y a toujours quelque
danger à peindre avec tant
d'exactitude, quasiment en
trompe-l'œil, la nullité et la
bêtise. Danger de désorienter le spectateur de bonne
foi qui, sans avertissement,
pénètre dans la salle en
croyant assister à un policier comme les autres. S'il
éclate de rire, la partie est
gagnée. Sinon, son agacement risque de tourner à la
fureur. Heureusement, l'humour à froid de Jean Rochefort et la verve de Coluche feront sans doute osciller la balance.
Note BDFF : Première apparition sur un écran des comédiens Patrick Guillemin (1950–2011) et Jean-François Dérec (1957-)
Une scène culte dans ce film : celle entre Coluche et Virginie Vignon, par respect pour cette dernière je ne mets pas d'image, mais la situation et le dialogue sont très amusants...