La ligne de démarcation 
Claude Chabrol - 1966
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La ligne de démarcation

Daniel Gelin

Jean Seberg

Jean Seberg

Jean Yanne et Noel Roquevert

Maurice Ronet et Jean Louis Le Goff

Maurice Ronet

Noel Roquevert

Reinhard Kolldehoff

Serge Bento et Noel Roquevert

Stephane Audran

1 Commentaire

Emile Beaufort Date : 23-11-2019 Heure : 07:24:39 Il y a des moments comme cela, où l'on le bonheur de redécouvrir des films ayant connus à la fois une carrière un peu "confidentielle" et un succès d'estime auprès du public à leur sortie, mais qui se révèlent être des petits "trésors". C'est le cas de "La ligne de Démarcation", dans lequel Chabrol a su restituer avec précision et intelligence le climat d'un village occupé. Certes, les personnages sont les clichés un peu attendus et obligatoires d'une évocation de cette période (le curé patriote, l'instituteur radical-socialiste, le médecin résistant, le vieux poilu anti-boche, l'interprète collabo, l'officier vaincu et désabusé et les allemands; de l'officier rigoureux mais respectable jusqu'aux hommes de la Gestapo, haineux et suspicieux de tout et de tous). La réussite de Chabrol, réside, pour moi, dans le choix des acteurs tous remarquables. Les rapports entre Ronet et Koldehoff, ne sont pas sans rappeler les liens de classes sociales unissant Fresnay et Von Stroheim dans "La grande illusion". Les seconds rôles sont superbes (revoyez la scène du café entre Ménétru (Roquevert) et Loiseau (Havard), le dialogue dans le bois entre Urbain (M. David) et Chéti (Dumas) . Enfin les femmes ont un rôle particulièrement important dans l'organisation générale de l'histoire, notamment Jean Seberg magnifique jeune femme anglaise, qui sait quel est son devoir.Il faut absolument redécouvrir ce film qui peut servir de base dans un cours d'histoire sur la place de la population française face à l'occupant. Et de fait, en professeur d'histoire pensant à ses collègues, je proposerai une petite liste de films connus, ou pour certains, à redécouvrir, sur le traitement de cette période par le cinéma français durant les années 1945-1970 : 1945 "La Bataille du Rail"et en 1946 "Le Père Tranquille" du même René Clément, 1947 "Le silence de la mer" de Jean-Pierre Melville, 1956 "La traversée de Paris" de Claude Autant Lara, toujours en 1956"Un condamné à mort s'est échappé" de Robert Bresson, 1960 "Le Passage du Rhin" d'André Cayatte, 1962 "Le jour et l'heure" de René Clément, 1967 "Un homme de trop" de Costa Gavras, 1969"L'Armée des Ombres" de Jean Pierre Melville, 1974 "Lacombe Lucien" de Louis Malle, 1975 "Le vieux fusil" de Robert Enrico. Cette liste, non exhaustive, couvre un prisme déjà assez large des turpitudes subies par les français durant l'Occupation, et, somme toute, assez justement traduites par le cinéma dit "de divertissement".