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Emile Zola ou la conscience humaine
Claude Bautheac et Francois Maistre
Dominique Davray et Jean Topart
Gerard Darrieu et Jacques Lalande
Gerard Darrieu et Pierre Vernier
Maryvonne Schiltz et Jean Topart
Roger Montsoret joue Alfred Dreyfus
William Sabatier et Jean Topart
Emile Zola ou la conscience humaine
Jean TOPART Emile Zola Dominique DAVRAY Alexandrine Zola Maryvonne SCHILTZ Jeanne Rozerot François CHAUMETTE Maître Labori Pierre VERNIER Colonel Picquart Jacques MONOD le premier président du tribunal André VALMY Georges Clémenceau Yves BRAINVILLE Général De Boisdeffre Gérard DARRIEU Lieutenant-colonel Henry Jean DESCHAMPS Général Gonse Jacques CASTELOT Général De Pellieux Jacques LALANDE Du Paty de Clam Yvon SARRAY Général Mercier Roger CROUZET Alexis William SABATIER Jaurès Paul CRAUCHET Scheurer-Kestner François MAISTRE Anatole France Paul BARGE Léon Daudet Gilles GUILLOT Bernard Lazare Jacques DANNOVILLE Forzinetti Roger MONTSORET Alfred Dreyfus Guy KERNER le procureur Charles MILLOT Esterhazy Jean-Pierre BAGOT Guérin Marc DUDICOURT Millerand Teddy BILIS Maître Demange Régine BLAESS Julia Daudet Roland MENARD Alphonse Daudet Georges WERLER Barrès André THORENT Allemane Alain MAC MOY Albert Clémenceau Rachel SALIK Lucie Dreyfus Yves KERBOUL Maître Leblois Andrée TAINSY Madame Bastian André CELLIER Céard José VALVERDE Guesde Fred PERSONNE Bertillon Max AMYL Mouquin Samson FAINSILBER Jules, domestique de Zola Jeanne HARDEYN Berthe, cuisinière de Zola Claude BAUTHEAC Drumont Jean RENEY Toulouse Jean-Pierre LITUAC Général Billot Jacques GALLAND De Rodays Maurice JACQUEMONT le bâtonnier Jean-Marie ROBAIN le président du tribunal de Versailles Anne-Marie COFFINET la fille Païs Alain HALLE-HALLE Matthieu Dreyfus Robert LE BEAL Castro Claude D'YD Lebrun-Renaud Simone RIEUTOR Séverine Bernard MUSSON le greffier Jacques COUTURIER Méline, Président du Conseil Jean-Jacques DAUBUN Perrenx Jean RICHEPIN Prince d'Orléans Christian PLANTU
"Emile Zola ou la conscience humaine" met en scène l'écrivain au moment de l'affaire Dreyfus. Ecrit par Armand Lanoux et Stellio Lorenzi, le film comprend quatre parties.
Partie 1 : "Un homme assez courageux" nous présente Zola, écrivain reconnu, partagé entre ses deux foyers : son épouse Alexandrine et sa maîtresse, Jeanne Rozerot, qui lui a donné deux enfants. Dreyfus a été condamné et l'affaire n'intéresse pas Zola jusqu'au moment où l'écrivain et journalistte Bernard Lazare lui fait comprendre que Dreyfus est innocent comme l'a découvert le nouveau chef des renseignements militaires, le colonel Picquart.
Partie 2 : "J'accuse... !" montre Zola totalement investi dans la défense de Dreyfus, de la rédaction du fameux article "J'accuse !" au procès qui en découle où son avocat, Maître Labori, s'ingénie à ridiculiser les militaires impliqués dans l'affaire.
Partie 3 : "Cannibales... !" suit le déroulement du procès de Zola, sa condamnation et son pourvoi en cassation, au milieu du déchaînement des ligues anti-sémites.
Partie 4 : "Et j'attends toujours" raconte l'exil en Angleterre, la révision du procès de Dreyfus et s'achève sur la mort de Zola.
La réalisation est classique mais prenante. On s'attache au personnage de Zola, magistralement campé par un Jean Topart totalement investi dans un rôle majeur, sans doute le plus grand de sa carrière. La distribution haut de gamme comprend nombre de comédiens familiers de l'univers de Stellio Lorenzi depuis la grande époque de "La caméra explore le temps" : François Chaumette en avocat de Zola et Jacques Monod en président du tribunal sont excellents dans les scènes du procès comme André Valmy en Clémenceau ou William Sabatier en Jaurès. Jean Deschamps, Yves Brainville et Jacques Castelot jouent, non sans ironie, les autorités militaires mises à mal par la défense d'Emile Zola ; dans le genre baderne galonnée, Jacques Lalande est remarquable en Du Paty de Clam. Si l'on pense au récent "J'accuse" de Polanski, le rôle du Colonel Picquart n'est pas ici au premier plan mais les scènes qui opposent Pierre Vernier à Gérard Darrieu sont fortes.
A l'exception de la première partie qui insiste davantage sur un Zola intime, les personnages féminins passent au second plan mais on apprécie que le rôle d'Alexandrine Zola soit dévolu à Dominique Davray qui trouve en fin de carrière un personnage plus complexe, approfondi et émouvant qu'à son habitude.
Jean-Paul Briant, juillet 2020