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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
nouveau
Gamil Ratib
Images du film :
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Un Monsieur de compagnie
J'AVOUE, à ma courte honte, n'avoir point lu le livre de M. André Couteaux qui a séduit Philippe de Broca au point d'en tirer un film qui porte le même titre. Y avait-il dans ce roman suffisamment d'humour, de cynisme, d'idées, d'astuces et de douce philosophie pour justifier ce choix ? C'est bien possible, mais comment s'en assurer à travers le scénario fluet de Philippe de Broca et Henri Lanoë ? Les deux compères se sont laissés piéger au miroir à alouettes d'une petite phrase facétieuse, lapidaire, qui fait l'éloge de la paresse : « Il ne faut pas perdre sa vie à la gagner. » L'idée de jongler avec cette aimable formule et de la faire rebondir de Paris à Rome, par la grâce de la coproduction, a dû paraître irrésistible à Philippe de Broca. Pour le reste, il a fait confiance, sans doute un peu trop, à son génie du mouvement et à la verve de Jean-Pierre Cassel .
Voici donc Broca, dont le héros courait si vite et si bien dans « L'Homme de Rio », dorlotant ici, sur un rythme de hamac berceur, l'idée que la paresse est la mère de toutes les vertus, et Cassel s'efforçant de le démontrer. Cela donne une sorte de film à sketches dont certains tableaux ne manquent pas de sel, tandis que d'autres s'étirent comme si la paresse du héros devenait contagieuse : Antoine pique-lit galant d'Irina Demick ; Antoine monsieur de compagnie du jeune oisif hurluberlu Jean Claude Brialy, entiché de chemins de fer modèles réduits ; Antoine amant de la femme du boulanger (Sandra Milo) ; Antoine pique-assiette chez un noble magistrat italien qui n'a pas moins de six filles ; Antoine amuseur d'un milliardaire stupide ; Antoine amoureux d'une midinette (Catherine Deneuve), pour l'amour de laquelle il travaillerait en usine si Philippe de Broca ne le tirait de ce cauchemar en le réveillant. Le coup du réveil ne constitue pas une excellente fin, il est vrai, et il a déjà beaucoup servi au cinéma.
D'ailleurs, ce « Monsieur de compagnie » nous laisse un peu sur notre faim. Philippe de Broca n'y trouve jamais le bon tempo de la comédie à rebondissements qu'il voulait faire et il téléphone ses gags un peu « fortissimo ». Quant à Jean-Pierre Cassel, il est tout à fait charmant, mais il confond souvent nonchalance et monotonie, et puis c'est un acteur très consciencieux : il s'applique, cela se voit, et la désinvolture fout le camp.
Un scénario aussi léger que celui-ci aurait voulu le doigté et l'instinct d'un manipulateur de cerf-volant accordant le jeu de sa ficelle aux caprices du vent et ne laissant jamais son cher objet piquer du nez. Hélas, cela arrive plusieurs fois au « Monsieur de compagnie » de Broca et Cassel. Il n'empêche, la compagnie de ce monsieur pendant une heure et demie n'est pas désagréable.
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Catherine Deneuve et Jean Pierre Cassel
Jean Pierre Marielle et Jean Pierre Cassel
Un Monsieur de compagnie
J'AVOUE, à ma courte honte, n'avoir point lu le livre de M. André Couteaux qui a séduit Philippe de Broca au point d'en tirer un film qui porte le même titre. Y avait-il dans ce roman suffisamment d'humour, de cynisme, d'idées, d'astuces et de douce philosophie pour justifier ce choix ? C'est bien possible, mais comment s'en assurer à travers le scénario fluet de Philippe de Broca et Henri Lanoë ? Les deux compères se sont laissés piéger au miroir à alouettes d'une petite phrase facétieuse, lapidaire, qui fait l'éloge de la paresse : « Il ne faut pas perdre sa vie à la gagner. » L'idée de jongler avec cette aimable formule et de la faire rebondir de Paris à Rome, par la grâce de la coproduction, a dû paraître irrésistible à Philippe de Broca. Pour le reste, il a fait confiance, sans doute un peu trop, à son génie du mouvement et à la verve de Jean-Pierre Cassel .
Voici donc Broca, dont le héros courait si vite et si bien dans « L'Homme de Rio », dorlotant ici, sur un rythme de hamac berceur, l'idée que la paresse est la mère de toutes les vertus, et Cassel s'efforçant de le démontrer. Cela donne une sorte de film à sketches dont certains tableaux ne manquent pas de sel, tandis que d'autres s'étirent comme si la paresse du héros devenait contagieuse : Antoine pique-lit galant d'Irina Demick ; Antoine monsieur de compagnie du jeune oisif hurluberlu Jean Claude Brialy, entiché de chemins de fer modèles réduits ; Antoine amant de la femme du boulanger (Sandra Milo) ; Antoine pique-assiette chez un noble magistrat italien qui n'a pas moins de six filles ; Antoine amuseur d'un milliardaire stupide ; Antoine amoureux d'une midinette (Catherine Deneuve), pour l'amour de laquelle il travaillerait en usine si Philippe de Broca ne le tirait de ce cauchemar en le réveillant. Le coup du réveil ne constitue pas une excellente fin, il est vrai, et il a déjà beaucoup servi au cinéma.
D'ailleurs, ce « Monsieur de compagnie » nous laisse un peu sur notre faim. Philippe de Broca n'y trouve jamais le bon tempo de la comédie à rebondissements qu'il voulait faire et il téléphone ses gags un peu « fortissimo ». Quant à Jean-Pierre Cassel, il est tout à fait charmant, mais il confond souvent nonchalance et monotonie, et puis c'est un acteur très consciencieux : il s'applique, cela se voit, et la désinvolture fout le camp.
Un scénario aussi léger que celui-ci aurait voulu le doigté et l'instinct d'un manipulateur de cerf-volant accordant le jeu de sa ficelle aux caprices du vent et ne laissant jamais son cher objet piquer du nez. Hélas, cela arrive plusieurs fois au « Monsieur de compagnie » de Broca et Cassel. Il n'empêche, la compagnie de ce monsieur pendant une heure et demie n'est pas désagréable.
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