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Francois Perrot et Alice Sapritch
Juliette Mills et Francois Perrot
Aulnoye Sapritch Coste Mills Pol Henriau
Henriau Morin Coste Grellier Pol
Marie Henriau Sybil Maas Juliette Mills
Coste Pol Aulnoy Maas Grellier
Jean Sobieski Des Touches François Perrot M. Jacques Alice Sapritch Mlle de Percy Juliette Mills Aimée de Spens Claude Morin Ursule de Touffedelys Marie Henriau Sainte de Touffedelys Sybil Maas Phoebé de Tiboteau Isabelle Aulnoy Elisabeth de Manneville Sylvie Coste Hortense de Belly Anne Marie Pol Yseult d'Orgland Michèle Grellier Jeanne de Monterbreux Denise Peron La geôlière Marcel Rouze M. de Fierdrap Pierre Risch L'abbé de Percy Henri Czarniak Juste le Breton Pierre Rousseau La Varesnerie Alain Chevalier Cantilly François Dyrek Beaumont Jean Pierre Moutier Saint Germain Luc Aulivier La Chapelle Jean Pierre Sentier Campion Ralph Spath Le Planquais Max Vialle Vinel Royal Aulnis David Gerson Desfontaines Jean Martin L'horloger Jean Galtat Le meunier François Timmermann Premier officier Daniel Bart Deuxième officier
Adaptation du roman de Barbey d'Aurevilly dont l'action se situe en 1799 et sous la Restauration, dans la région du Cotentin.
Pendant les derniers soubresauts de la Chouanerie, pratiquement écrasée par les soldats de la République, le chevalier des Touches, chef redouté des "Blancs", tente de ranimer la révolte agonisante. Il semble invincible et insaisissable. Pourtant, il est trahi et tombe aux mains des Républicains. Sur le point d'être guillotiné, il est sauvé par l'expédition de douze fidèles menés par M. Jacques, son meilleur compagnon. Celui-ci y laissera la vie. Délivré de ses chaînes, Des Touches se venge cruellement de l'homme qui l'a trahi. Malgré d'incessantes traversées entre la côte française et l'Angleterre, il ne sera jamais repris. Vingt ans plus tard, il reviendra, l'esprit égaré, sur le lieu de ses aventures.
Mots clés : roman (LE CHEVALIER DES TOUCHES) ; France ; histoire ; personnage historique (CHEVALIER DES TOUCHES) ; Révolution française ; Vendée ; révolte (DES CHOUANS) ; vengeance ; folie
Note : Peut-être la tout première scène de seins nus à la télévision française (Juliette Mills). 27 décembre 1966.
Lettres des téléspectateurs, Télé 7 jours N°355 du 7 janvier 1967 :
Je voudrais vous signaler que j'ai eu le plaisir d'interpréter le rôle du meunier dans « Le Chevalier Des Touches », que les téléspectateurs ont pu voir, l'autre mardi, sur la 1ère Chaîne, et non Jean Galtat.
De M. René RALL,Paris-XVIIIé.
Rendons à l'excellent comédien-cascadeur René Rall ce qui lui est dû. L'information erronée avait été fournie par l'O.R.T.F. Précisons, que la fameuse "séquence du meunier" fut tournée le jour même des quarantes ans de Rall.
La critique de Guillaume Hanoteau, télé 7 jours N°355 du 7 janvier 1967
Tendons la palme à l'émission qui nous a paru la plus originale, à ce « Chevalier Des Touches » que Jean-Louis Bory a tiré de Barbey d'Aurevilly et que Jean-Claude Bonnardot a mis en scène.
J'ai entendu ce « Chevalier » critiqué par de fervents admirateurs de Barbey. L'amour rend aveugle ! Les reproches qu'ils adressaient à l'adaptation télévisée auraient aussi bien pu s'adresser à l'œuvre originale, œuvre admirable et très admirée, mais qui n'est pas sans défauts.
Sa construction est boiteuse. Elle est plus une nouvelle qu'un roman. Elle manque de personnage central. Elle laisse dans l'ombre le passé de ses héros. Mais elle est sauvée par le ton Barbey, par ce grand ton, par cette hauteur qui métamorphose un simple fait divers, une escarmouche de guerre déjà perdue, en une épopée.
Jean-Louis Bory a été un adaptateur à la fois hardi et fidèle, c'est-à-dire le modèle des adaptateurs. Il a rassemblé la première et la seconde expédition séparées dans le livre. Il a déplacé le fameux épisode de la « rougeur ».
Toutes ces modifications avaient leur raison d'être et étaient rendues nécessaires pur les impératifs de l'action dramatique.
Cette matière si riche, Bonnardot l'a superbement traduite en images. Son bal célébrant les noces de « Monsieur Jacques » et d'Aimée de Spens restera dans les anthologies de la Télévision, s'il en existe un jour. Là, le metteur en scène est parvenu à donner une impression de temps arrêté, de bonheur suspendu. Nous aurions souhaité que ce bal se prolongeât encore. Seul Antonioni, jusqu'alors, nous avait procuré au cinéma cette sensation de durée.
Et Mlle de Percy saluant sur la grève le départ du chevalier ! Et l'épisode du Moulin bleu ! Et cet admirable paysage que l'on aurait cru décrit par Barbey d'Aurevilly lui-même !
Par souci d'impartialité, nous ne détacherons personne de la distribution, mais désormais, lorsque nous relirons l'histoire de l'infortuné Des Touches, nous aurons à nos côtés Mlle de Percy et son catogan. Aimée de Spens et son beau visage à la Marie-Antoinette, le chevalier et sa peau de bique, Juste le Breton et son épée en croix, Monsieur Jacques et Sainte Delice De La Touffe.