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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
Jean-Claude Bouillon Philippe Marlot Prudence Harrington Stella Catherine Allégret Karine, La veuve Fabrice Luchini Fabrice André Falcon Jean Chantal Goya Chantal Marius Laurey Le petit homme Pamela Powers Pamela Catherine Deneuve Interviewée Jacqueline Adry René Gourou Stanley Maysonnave Asseo Nucera Paul Lesourd Arnault Sjoeberg Roger Lumont Bob Asklof Sylvie Suretet Kay Raddatz Alix Dufaure J.F. Gobbi Annie Destin P. Philippe J.F. Martin Edwige Forzan James Arch Buisson O.W. Riegel Pax Davis
Document sans nom
Comme un premier roman, un premier film est toujours plus ou moins autobiographique. Philippe Labro ne s'en défend pas, mais il a su habilement prendre ses distances avec lui-même et imbriquer une vérité professionnelle certaine dans une intrigue sentimentale, une enquête à la limite du policier, et la réflexion d'un homme de trente-cinq ans qui a déjà beaucoup bourlingué, sur la vie, l'amour, l'amitié, le métier. Un homme un peu désabusé mais lucide et toujours avide des aventures qui peuvent s'offrir à lui.
Philippe Marlot est le double de Philippe Labro, son nom, déjà, est transparent. Comme lui, il est journaliste, vagabond salarié, grand reporter. Il rentre en France de retour du monde entier, il a tout vu : la guerre au Vietnam, l'envol d'Apollo vers la Lune, les manifestations de Berkeley. Il y a longtemps qu'il est parti. Il a envie de refaire connaissance avec la France et les Français de tous les jours. Son journal y consent. Après tout, Dijon et Toulon sont peut-être aussi révélateurs du monde moderne que Los Angeles.
Le souvenir de Laura
Avant de partir sillonner les routes de France, il voudrait bien savoir ce qu'est devenue Laura, son ex-épouse. Le souvenir de ce premier amour manqué remonte en lui, lancinant comme le leitmotiv de sa vie. A Dijon il croit s'en délivrer ; il rencontre une jeune Américaine et la ramène à Paris pour tenter une nouvelle fois la vie à deux. Il demeure cependant pour elle, lointain, insaisissable, toujours happé par sa curiosité professionnelle, ses copains et le souvenir de Laura dont il découvre la mort tragique.
Un film moderne et très attachant
La jeune Américaine aussi mourra tragiquement dans l'incendie du journal où elle travaillait et c'est en l'accompagnant à sa dernière demeure, aux Etats-Unis, que Philippe Marlot fait le bilan de tout ce qui lui est arrivé. Mûri, meurtri il reste pourtant disponible pour l'aventure ou le bonheur de demain. Tout peut encore arriver, le pire et le meilleur.
Ce qui est très attachant dans le film de Philippe Labro, c'est sa simplicité, son naturel. Une sensibilité contenue, une pudeur rare qui refuse les coups d'esbroufe comme les audaces gratuites achèvent de donner à « Tout peut arriver » un ton original. Moderne, le film l'est par son rythme, son sujet, son esprit, ses protagonistes mais il ne vise pas à être à la mode et c'est ce qui fait soncharme. Pour une fois, on voit au cinéma un journaliste au travail et on peut y croire. Qu'il interviewe Catherine Deneuve ou qu'il téléphone un « papier » d'un bistrot bruyant, cela sonne juste, comme le dialogue clair et intelligent.
Le héros, dans les circonstances où il nous est donné de le suivre, ne manifeste guère d'humour mais Philippe Labro n'en prive pas son film pour autant, grâce au portrait amusé et sympathique qu'il trace d'un adolescent intellectuel (Fabrice Lucchini dont c'est le premier film, fait déjà du lucchini) . Il y a d'ailleurs, à deux ou trois reprises, fugitivement, une approche tout à fait sensible de l'adolescence.
On pourrait certes reprocher à Philippe Labro de s'être laissé aller par ailleurs à quelques facilités — le coup de poing avec le camionneur, par exemple, est plutôt artificiel. Son film n'est pas sans faiblesse — la plus grave m'a paru la musique de M. Eddie Vartan — mais ce qui compte c'est qu'un auteur s'exprime ici dans un style très personnel. Jean Claude Bouillon, excellent comédien, lui prête sa voix. Labro l'a choisi parce qu'il lui ressemblait comme l'inconnu vêtu de noir de Musset et peut-être qu'Octave et Clelio ne sont pas si loin de Philippe Marlot.
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Chantal Goya et Jean Claude Bouillon
Jean-Claude Bouillon Philippe Marlot Prudence Harrington Stella Catherine Allégret Karine, La veuve Fabrice Luchini Fabrice André Falcon Jean Chantal Goya Chantal Marius Laurey Le petit homme Pamela Powers Pamela Catherine Deneuve Interviewée Jacqueline Adry René Gourou Stanley Maysonnave Asseo Nucera Paul Lesourd Arnault Sjoeberg Roger Lumont Bob Asklof Sylvie Suretet Kay Raddatz Alix Dufaure J.F. Gobbi Annie Destin P. Philippe J.F. Martin Edwige Forzan James Arch Buisson O.W. Riegel Pax Davis
Comme un premier roman, un premier film est toujours plus ou moins autobiographique. Philippe Labro ne s'en défend pas, mais il a su habilement prendre ses distances avec lui-même et imbriquer une vérité professionnelle certaine dans une intrigue sentimentale, une enquête à la limite du policier, et la réflexion d'un homme de trente-cinq ans qui a déjà beaucoup bourlingué, sur la vie, l'amour, l'amitié, le métier. Un homme un peu désabusé mais lucide et toujours avide des aventures qui peuvent s'offrir à lui.
Philippe Marlot est le double de Philippe Labro, son nom, déjà, est transparent. Comme lui, il est journaliste, vagabond salarié, grand reporter. Il rentre en France de retour du monde entier, il a tout vu : la guerre au Vietnam, l'envol d'Apollo vers la Lune, les manifestations de Berkeley. Il y a longtemps qu'il est parti. Il a envie de refaire connaissance avec la France et les Français de tous les jours. Son journal y consent. Après tout, Dijon et Toulon sont peut-être aussi révélateurs du monde moderne que Los Angeles.
Le souvenir de Laura
Avant de partir sillonner les routes de France, il voudrait bien savoir ce qu'est devenue Laura, son ex-épouse. Le souvenir de ce premier amour manqué remonte en lui, lancinant comme le leitmotiv de sa vie. A Dijon il croit s'en délivrer ; il rencontre une jeune Américaine et la ramène à Paris pour tenter une nouvelle fois la vie à deux. Il demeure cependant pour elle, lointain, insaisissable, toujours happé par sa curiosité professionnelle, ses copains et le souvenir de Laura dont il découvre la mort tragique.
Un film moderne et très attachant
La jeune Américaine aussi mourra tragiquement dans l'incendie du journal où elle travaillait et c'est en l'accompagnant à sa dernière demeure, aux Etats-Unis, que Philippe Marlot fait le bilan de tout ce qui lui est arrivé. Mûri, meurtri il reste pourtant disponible pour l'aventure ou le bonheur de demain. Tout peut encore arriver, le pire et le meilleur.
Ce qui est très attachant dans le film de Philippe Labro, c'est sa simplicité, son naturel. Une sensibilité contenue, une pudeur rare qui refuse les coups d'esbroufe comme les audaces gratuites achèvent de donner à « Tout peut arriver » un ton original. Moderne, le film l'est par son rythme, son sujet, son esprit, ses protagonistes mais il ne vise pas à être à la mode et c'est ce qui fait soncharme. Pour une fois, on voit au cinéma un journaliste au travail et on peut y croire. Qu'il interviewe Catherine Deneuve ou qu'il téléphone un « papier » d'un bistrot bruyant, cela sonne juste, comme le dialogue clair et intelligent.
Le héros, dans les circonstances où il nous est donné de le suivre, ne manifeste guère d'humour mais Philippe Labro n'en prive pas son film pour autant, grâce au portrait amusé et sympathique qu'il trace d'un adolescent intellectuel (Fabrice Lucchini dont c'est le premier film, fait déjà du lucchini) . Il y a d'ailleurs, à deux ou trois reprises, fugitivement, une approche tout à fait sensible de l'adolescence.
On pourrait certes reprocher à Philippe Labro de s'être laissé aller par ailleurs à quelques facilités — le coup de poing avec le camionneur, par exemple, est plutôt artificiel. Son film n'est pas sans faiblesse — la plus grave m'a paru la musique de M. Eddie Vartan — mais ce qui compte c'est qu'un auteur s'exprime ici dans un style très personnel. Jean Claude Bouillon, excellent comédien, lui prête sa voix. Labro l'a choisi parce qu'il lui ressemblait comme l'inconnu vêtu de noir de Musset et peut-être qu'Octave et Clelio ne sont pas si loin de Philippe Marlot.
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