Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Les vampires L evasion du mort
Les vampires L evasion du mort
Les vampires L evasion du mort
Les vampires L evasion du mort
Les vampires L evasion du mort
Marcel Levesque et Edouard Mathe
X2 au centre le directeur de la prison
X3 et X4 des complices de Moreno
Les Vampires L evasion du mort
Marcel Levesque et Edouard Mathe
Édouard Mathé Philippe Guérande Musidor Irma Vep / la nièce du baron Jean Aymé le Grand Vampire / le baron de Mortesaigues Marcel Lévesque Fernand Herrmann Juan Jose Moreno Thelès le juge Hamel Miss Édith une vampire / une invitée chez Mortesaigues
SCENARIO Louis Feuillade ; IMAGES Manichoux ; PRODUCTION Léon Gaumont
Cinquième épisode de la série LES VAMPIRES sorti le 28 janvier 1916
Moreno emprisonné, se fait passer pour mort et parvient à s’évader. Il enlève Philippe mais lui laisse la vie sauve en échange de renseignements sur les vampires. Le Grand Vampire, sous les traits du baron de Mortesaigues, rassemble dans une propriété de Neuilly des invités fortunés. Ceux-ci sont asphyxiés et dépouillés par les bandits. Mais Moreno parvient une nouvelle fois à duper l’organisation et s’empare du butin.
« Par vocation, les serials de Feuillade sont basés sur une profusion de personnages, de péripéties, de décors. Pourtant peu d‘idées originales ou vraiment extravagantes figurent dans chaque épisode : une, deux, parfois aucune. Mais elles pénètrent la mémoire du spectateur, peut-être justement à cause de leur petit nombre, comme un rêve personnel qu‘il ferait, surpassant en cela les inventions plus calculées d‘un Bunuel. Même quand on a tout oublié des VAMPIRES, une image comme celle des invités du faux baron couchés à même le sol, endormis, anesthésiés, vulnérables à tous les outrages, reste gravée dans le souvenir. Autre étonnement : on peut se désintéresser complètement des intrigues de ces feuilletons et de ce qui s’y passe, juger dérisoire les fantoches du Mal qui s’y agitent comme des marionnettes les lieux où ils sont passé gardent sur l’imagination un pouvoir étrange. Et non seulement les lieux particuliers où se sont déroulés les forfaits de la bande, mais leurs environs, proches ou lointains. Telle rue déserte de banlieue, tel immeuble bourgeois vu de l’autre côté d’un carrefour qu’a traversé la bande s’intègre à l’histoire sans avoir même besoin de sortir de l’anonymat et la surpasse alors en relief et en insolite. Un tel phénomène existe dans pas mal de films, mais jamais avec l’intensité, la spontanéité, l’absence d’artifice et de calcul qu’il a chez Feuillade. (…) Le génie des grands cinéastes se mesure bien à leur mainmise sur une matière qui ne pouvait d’abord leur appartenir en propre. Celle de Feuillade sur le décor, sur les lieux proches et éloignés de l’action qu’il montre fut totale, inquiétante et quasi inexplicable. » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les films, coll. Bouquins, 1992.