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Claudine Beccarie et Marie Noelle Louvet
Claudine Beccarie et X1 une amie
Claudine Beccarie et X2 une amie
Didier Faya et Jean Francois Davy
Frederique Barral et Claudine Beccarie
Mandarine et Claudine Beccarie
Claudine Beccarie Jean-François Davy Ellen Earl Béatrice Harnois Frédérique Barral Benoît Archenoul Marie-Noëlle Louvet Michel Dauba Patrick Segalas Mandarine Didier Faya Noël Simsolo Michel Caputo dans leur propre rôle
Réalisation : Jean-François Davy
Scénario : Jean-François Davy
Chef opérateur : Roger Fellous
Caméra : Roland Querry
Son : Roger Letellier, Gilles Ortion
Mixage : Paul Bertault
Montage : Christel Micha
Assistants montage : Patricia Ardouin, François Chopineau
Maquillage : Jacky Bouban
Photographe plateau : Alain Sabatier
Script : Claude Luquet
Assistant réalisateur : Cyrille Chardon
Régie : Michel Caputo
Directeur de production : Rudy Jean Le Roy
Production : Jean-François Davy - Contrechamps
Sortie le 25 juin 1975
Sur le tournage de "Change pas de main", Jean-François Davy, producteur du film, se trouve pour la première fois « confronté à la sexualité non simulée à l'écran ». L'idée lui vient alors de réaliser un « documentaire » mettant en scène actrices et acteurs « spécialisés ». Personnage central du film, Claudine Beccarie est propulsée première vedette française du porno. Le film triomphe avec 3.500.000 entrées. Davy reprendra des formules similaires pour ses réalisations suivantes : "Les Pornocrates", "Prostitution", "Exhibition 2" et "Exhibition 79".
« EXHIBITION est un titre à la fois raccrocheur (aspect renforcé par la publicité, en partie fausse : « le premier film hardcore français ») et conforme au contenu explicite du film. Consacré à cette forme de cinéma qui consiste à exhiber les gestes de l’amour, il est aussi un strip-tease total de Claudine Beccarie. Cette dernière, spécialisée de longue date dans le cinéma érotique a vu son heure arriver avec la vogue (ou plutôt son extension dans l’exploitation cinématographique) du porno « raide » (hardcore), car elle fait partie de cette petite équipe, déjà vue dans LES JOUISSEUSES et quelques films récents, qui ne laissent dans l’ombre ni leur anatomie ni leur dextérité. Après des rôles quelconques, des contributions à des films tels que CHANGE PAS DE MAIN (évoqué dans EXHIBITION), elle apparaît pour elle-même - actrice médiocre, sauf peut-être d’un certain point de vue, celui de sa spécialité. Mais actrice qui ose…
Le film de Davy nous la montre dans l’exercice de ses fonctions, et pas toujours de manière réellement distanciée et critique. On doit porter au crédit de l’intelligence du réalisateur de nombreuses scènes remarquables, mais l’ambiguïté d’EXHIBITION n’en subsiste pas moins. Davy provoque Claudine Beccarie et ses partenaires, les questionne (sur les rapports entre leur métier et la prostitution, sur le plaisir, sur leur morale et leur conscience personnelle et professionnelle, etc.), les spectateurs ignorent rien de la biographie de Claudine Beccarie, de quelques uns de ses problèmes, de la manière dont elle assume sa carrière ; mais la volonté critique déclarée à l’encontre du cinéma érotique esquive une critique de la production et des méthodes qui ont entraîné à l’expansion d’un spectacle érotique faussement libéré. Deux ou trois phrases égratignent de vagues agents de cette production. La critique est réduite à ceux qui s’offrent en spectacle. L’insistance avec laquelle Davy traque les problèmes intimes de Claudine Beccarie selon les procédés surannés du cinéma vérité et quelques effets superficiels du psychodrame à la Jean Rouch mâtiné de trucs télévisuels met la psychologie de l’héroïne au premier plan, et on regrette que l’enquête auprès des spectateurs sortant d’une salle spécialisée ne soit pas approfondie L’essentiel du phénomène n’est guère perçu dans ce film, auquel on doit tout de même quelques éléments de dossier et un témoignage qui se faufile dans les meilleures séquences. » - Daniel Sauvaget, La Saison cinématographique 1975
Fiche réalisée par Stéphane Bruyère pour BDFF, 2016