Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Dominique Grousset et Sandra Julien01
Dominique Grousset et Sandra Julien02
Jacques Robiolles et Michel Delahaye02
Jean Jacques Renon au premier plan
Kuelan Herce Marie Pierre Castel
Marie Pierre Castel et Kuelan Herce
Sandra Julien et Jean Marie Durand
Sandra Julien Ise Jean-Marie Durand Antoine Jacques Robiolles Hermann Michel Delahaye William Nicole Nancel Isabelle Dominique Isolde Marie-Pierre Castel une servante Kuelan Herce une servante Michel Delesalle le second vampire suicidé "le rabbin" le premier vampire suicidé Jean-Jacques Renon un porteur Jean-Noel Delamare un porteur Eric Pierre un porteur
Deux jeunes mariés s'arrêtent dans le village, près du château médiéval, où habitent les deux cousins de la mariée. Là, on leur apprend que les deux jeunes hommes viennent d'être enterrés. Incrédule, la jeune femme se dirige vers la sinistre demeure où les deux hommes ont rencontré la maléfique Isolde.
« Il y a la voie royale (et difficile) du respect. Il y a la solution facile du canular. Jean Rollin hésitait encore lorsqu'il tourna son premier film ; il a maintenant nettement choisi la seconde solution : le résultat : un film navrant à tout point de vue. (...) La mise en scène se borne à éclairer les pierres en rouge, vert ou bleu et à parsemer la bande-son de cris et de grincements de portes rouillées. Vampires, 404 grand sport, minettes nues et musique pop composent un incroyable salmigondis qui est une insulte au spectateur et au cinéma (...) » - Jacques Zimmer, La saison cinématographique 1971
« Des idées intéressantes parsèment ainsi tout le film mais, si certaines parviennent à s'incarner dans des images assez saisissantes (...) d'autres avortent malheureusement à cause d'un évident bâclage systématique certainement dû à un budget trop limité (...) on gâche des décors bien choisis par un éclairage "son et lumière" (...) on étire les scènes (...) aux dépens du rythme qui devient parfois franchement languissant. C'est vraiment dommage car ce FRISSON DES VAMPIRES aurait pu sans cela atteindre une certaine perfection dans le registre limité que s'était assigné Jean Rollin. Tel qu'il est, il demeure cependant un spectacle très réjouissant pour les amateurs de fantastique. » - René Prédal, Horizon du fantastique n°18, 1971
« Le titre est significatif : LE FRISSON DES VAMPIRES dont il s'agit n'est pas seulement celui de l'épouvante. Avec ce troisième film, Jean Rollin récidive dans la veine du vampirisme érotique (...) C'est amusant, mais d'un humour qui ne concerne pas les initiés. » - Télérama n°1112, mai 1971
« (...) la critique a pris pour une énième parodie d'épouvante (...) ce qui était en fait un essai de variation affectueusement iconoclaste sur un thème fantastique (...) On avait jusque là reproché à Rollin le comique involontaire dû à l'amateurisme de ses comédiens, au côté désargenté et au rythme par trop languissant de ses réalisations, d'où il n'a cessé de tirer, en fait, l'essentiel d'une inéluctable fascination de l'étrange et du temps distendu qui n'appartient qu'à lui .(...) Ne trouvant pas de place dans le circuit traditionnel qui les jugeaient trop marginaux et dénudés, il a opté pour le réseau sexy mais devait en contrepartie dénaturer son travail (...) par des séquences érotiques supposées plus accrocheuses. Lui qui peuple volontiers ses travaux (...) par des nymphettes sans voiles, par caprice décoratif, a souffert constamment du procédé. Et c'est peut-être là que réside le plus grand contresens concernant l'oeuvre du cinéaste, cantonné par ses détracteurs ou ses admirateurs trop pressés entre l'art et essaie dévoyé et les arcanes du cinéma bis » - Edgard Baltzer, Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques, 2011.
« Cette fois, mon idée était de truffer le film d'images surréalistes inspirées des tableaux de Magritte ou de Paul Delvaux, grâce à la jeune beauté que nous avions trouvé, Sandra Julien. J'avais également l'intention de désamorcer les rires moqueurs en jouant la carte d'un certain humour volontaire. Que l'on me comprenne : pas du « comique », jamais, mais de l'humour, certainement. Avec Robiolles et Delahaye (...) avec Dominique déjà pleine d'humour au naturel, et Renon chargeant l'image comme un coloriage d'enfant, tout était possible. » - Jean Rollin, MoteurCoupez ; mémoires d'un cinéaste singulier, 2008
SCENARIO Jean Rollin ; IMAGE Jean-Jacques Renon ; MONTAGE Olivier Grégoire ; DECORS Michel Delesalle ; COSTUMES Natalie Perrey ; MAQUILLAGE Eric Pierre ; MUSIQUE Acanthus ; PRODUCTION Monique Natan (Les Films modernes) et Jean Rollin (Les Films ABC)