Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Emile Keppens et Max Dhartigny
Emile Keppens et Suzanne Grandais
Leonce Perret et Suzanne Grandais
Max Dhartigny et Suzanne Grandais
Max Dhartigny et Suzanne Grandais
Suzanne Grandais et Leonce Perret
Suzanne Grandais Suzanne de Lormel Léonce Perret Comte Fernand de Kéranic Max Dhartigny le capitaine Jean d'Erquy Émile Keppens le professeur Williams Jean Aymé Maître Létang de Jeandé Louis Leubas le chef de la sûreté Marie Dorly Madame Dorlysse
Réalisation : Léonce Perret
Scénario : Léonce Perret
Caméra : Georges Specht
Décors : Robert-Jules Garnier
Production : S.E.G. - Société des Etablissements L. Gaumont
Distribution : C.C.L. - Comptoir Ciné-Location
Durée : 44 minutes
Sortie : 22 novembre 1912
La jeune Suzanne de Lormel hérite par testament de son grand oncle, le marquis de Kéranic. Le testament stipule qu’en cas d’infirmité ou de décès, sa fortune reviendrait à son tuteur, le conte Fernand de Kéranic. Ce dernier, amoureux de sa pupille, voit ses avances repoussées. Suzanne aime en secret le capitaine Jean d'Erquy. Pressé par ses créanciers, Kéranic imagine un plan pour se débarrasser de sa pupille. Il tente de l'empoisonner et de tirer sur son amant qu'il a convié sous le nom de la jeune fille a une partie de chasse aux mouettes. Les croyant morts, il s'en va. Les deux amoureux ne sont que blessés et dérivent toute la nuit dans une embarcation de fortune. Suzanne ressort choquée au point de ne plus pouvoir s'exprimer. Kéranic est sur le point de faire main basse sur la fortune de la jeune fille quand Jean à l’idée de s’adresser à un célèbre professeur de psychanalyse. Sa méthode consiste, grâce au cinématographe, à faire revivre à sa patiente le traumatisme à l’origine de son état…
Découpage du film :
-Prologue : Le testament du marquis de Kéranic
-Première partie : Un été en Bretagne
-Deuxième partie : La méthode du professeur Williams
-Épilogue
CRITIQUE(S) :
« Probablement le chef-d‘œuvre de Léonce Perret lors de ses années Gaumont. A part, peut-être, les toutes dernières scènes du film, fort mélodramatiques, où Léonce Perret acteur n‘est sans doute pas au niveau qu‘on lui souhaiterait, LE MYSTERE DES ROCHES DE KADOR présente un rare équilibre de tension dramatique et de photogénie, sous-tendu par un scénario d’une invention particulière. Ces qualités dramaturgiques trouvent leur apogée lors de la double séquence de la reconstitution filmée de l’attentat où manquent périr les deux jeunes héros de l’histoire, et de la projection de ce « film dans le film qui en amorce la résolution. Ici, la prescience de Léonce Perret pour un cinéma à venir, dans sa pensée, son écriture et le découpage de sa mise en scène, a, presque un siècle après, quelque chose de confondant. Admiration qui ne peut que s‘accroître si l‘on sait que ce film presque parfait n‘a bénéficié d‘aucun traitement de production particulier et n‘est, entre le drame de LA RANCON DU BONHEUR et la comédie LE HOMARD, que l‘un des trente-cinq films tournés par Léonce Perret en 1912. » Présentation du film, coffret Gaumont - Le Cinéma premier 1897-1913, Gaumont vidéo, 2008
« Perret aborde de façon étonnante la question des conditions de la perception des images filmiques et des mécanismes psychiques du spectateur, faisant référence à la théorie psychanalytique de Freud. » - "Léonce Perret", sous la direction de Bernard Bastide et Jean A. Gili, Paris-Bologne, Association Française de Recherche sur l’Histoire du Cinéma-Cineteca di Bologna-Il Cinema ritrovato, 2003.
Fiche réalisée par Stéphane Bruyère pour BDFF, 2017