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Alain et ses copains Butte Bergeyre
Bataille de chevaliers sur le terrain vague
Mr Bosquet Me Tournier et la voisine au comptoir
Christine Simon Madeleine Robinson
Daniel Jacquinot Christine Simon
Madeleine Robinson Daniel Jacquinot
Madeleine Robinson Serge Nubret
Rene Lefevre Madeleine Robinson
Rue des cascades derniere image
Madeleine Robinson (Hélène) René Lefèvre (Monsieur Bosquet) Lucienne Bogaert (Madame Tournier) Christine Simon (La petite fille amoureuse d'Alain) Daniel Jacquinot (Alain) Serge Nubret (Vincent) Suzanne Gabriello (Lucienne Verdet) Roland Demongeot (Un enfant) Erik Baruck (Capdevert, un enfant) Serge Srour (Loulou, un enfant) Dominique Lartigue (Bernard, un enfant) Jean-Jacques Steen (Le flic) François Dalou (Un journaliste) Dominique Marcas (Une cliente) François Jouffa (L’amoureux) Marie-Rose Villedieu (L’amoureuse) Nanette Maya (La danseuse) Dupain (Le directeur de la salle de boxe) Sammy Assié (Un des membres du groupe) Daniel Kamwa (Un des membres du groupe) Georges Trime (Un des membres du groupe) Joseph Cottin Seigneur Philippe Auber Les Boxeurs de l'Avia Club Dirigés par Dupin Les Ballets Africains de Mamadou Traore Alain Belmondo (L'agent de la circulation, père de Capdevert) Eric Berne
Crédit photos : Jean FALLOUX
Film restauré en 2017 par la société CELLULOID ANGELS.
Informations sur : Rue des cascades
PRODUCTEURS:
Les Films de Mai 64
Les Productions de La Guéville
SCÉNARISTES:
Maurice Delbez
Jean Cosmos (dialogues) d’après le roman ''Alain et le Nègre'' de Robert Sabatier (Editions Albin Michel) 1953
CHEF-OPÉRATEUR:
Jean-Georges Fontenelle
INGÉNIEUR DU SON:
Jean Labussière
MONTAGE:
Andrée Verlin
MUSIQUE:
André Hodeir
FORMAT FILM:
35 mm
DURÉE:
87min
Résumé :A Paris (quartier des buttes-Chaumont), dans les années 60. Alain est un jeune garçon d’une dizaine d’années qui vit seul avec sa mère et sa chatte. A la sortie de l’école, il passe son temps, dans la rue, à jouer avec ses copains. Sa mère, Hélène est veuve, travaille dans sa boutique, qui fait épicerie-buvette et vit dans l’appartement contigu. Dans sa buvette, on retrouve toujours les mêmes habitués : Mme Tournier une prostituée retraitée, M. Bosquet un ancien lui aussi, un peu alcoolique, un peu fanfaron et très raciste et sa copine Lucienne Verdet qui s’ennuie chez elle avec son vieux mari.
Mais cette monotonie est rompue lorsque débarque Vincent, un grand noir baraqué et joyeux qui travaille dans un groupe de Jazz. Hélène revit alors au grand dam d’Alain qui trouve que sa mère préfère Vincent à lui.
Vincent, de son côté, va tout faire pour se faire aimer du gamin. Il lui raconte (ainsi qu’à ses copains) des histoires de sa vie tumultueuse de chasseur en Afrique où il n’a jamais mis les pieds, il lui fait connaître ses copains danseurs, il l’entraîne dans son club de boxe… si bien qu’Alain le prend en affection.
Alain fait également la connaissance d’une jeune adolescente; moins timide que lui. Il est attiré par elle mais ne veut pas le lui montrer.
Des faits vont ternir ces bons moments :
Lucienne, la copine d’Hélène, va être assassinée par son mari qui surprendra sa femme avec son neveu. Hélène qui défend le comportement de son amie s’apercevra que sa vie avec un noir est très mal perçue par ses voisines et clientes.
Vincent va repartir pour une assez longue tournée. Hélène va alors se résigner à vivre seule avec son fils. Elle demandera à Vincent de ne plus revenir. Alain bouleversé par le départ de Vincent courra, à travers les escaliers de son quartier, pour embrasser Vincent.
Rue des cascades également (et même plus souvent) connu sous le titre « Un gosse de la butte » est dans sa filmographie, le dernier film de cinéma de André Delbez. Par la suite, il se tournera vers la télévision avec des téléfilms ou séries comme le très réussi « Les saintes chéries ».
Rue des cascades montre un moment de la vie d’Alain (on ne connaîtra pas son nom). Certes il va à l’école mais on ne le verra, tout du moins au début du film que sur le chemin de ses camarades et dans sa maison dont une partie constitue l’univers de travail de sa mère c'est-à-dire son épicerie-buvette.
Dans cet endroit, il ne croise que des gens tristes, aigris et pour la plupart beaucoup trop vieux pour lui.
Mme Tournier (Lucienne Bogaert) est une ancienne prostituée, blasée par la vie et par les hommes, qui s’ennuie et qui vient dans la buvette pour ne pas être seule.
M Bosquet (René Lefèvre) est un retraité qui passe son temps à boire, à raconter des choses sans intérêt et souvent raciste. Il n’a jamais connu le bonheur d’être avec une femme et il demandera à la mère d’Alain de vivre avec elle mais elle n’est pas du tout attirée par lui.
Plus jeune, il y a Lucienne (Suzanne Gabriello). Elle aime bien Alain et se réfugie chez Hélène afin de fuir sa vie monotone et triste en compagnie d’un mari plus vieux qu’elle. L’arrivée du neveu de ce dernier fera son bonheur pendant quelques temps puisque celui-ci deviendra son amant mais également son malheur puisque son mari la tuera en revenant plus tôt qu’à son habitude. La scène n’est pas montrée mais les journalistes, venant interroger les voisins, en déduiront que Lucienne est une « salope » ce dont les voisins seront d’accord et la pauvre Hélène comprendra que son union avec Vincent n’est pas bien vu.
Alain vit donc seul avec sa mère Hélène, une femme d’une quarantaine d’années qui est veuve depuis quand ?
Hélène (Madeleine Robinson), la mère d’Alain, ne sera vue que dans l’appartement et l’épicerie-buvette pendant tout le film. Elle élève comme elle le peut son fils qui n’est pas malheureux. Elle triche un peu en mouillant le lait qu’elle vend (de là, la plainte d’une de ses clientes) et n’est pas aussi bien vu que cela par eux du fait de sa relation avec un noir.
Deux personnes vont venir modifier cette monotonie :
Tout d’abord Vincent (Serge Nubret) : il appartient à un groupe de jazz. On ne sait pas comment il a rencontré Hélène et il est devenu son amant. Son arrivée va modifier le comportement d’Hélène Elle va revivre jusqu’au moment de son départ. Vincent, c’est la gaieté, la joie de vivre. Son ennui c’est qu’Alain ne l’aime pas. Il va donc passer son temps avec lui et avec ses camarades en leur racontant des histoires afin qu’Alain l’aime. Il hésitera longtemps avant de choisir de partir en tournée avec son groupe mais il faut bien gagner de l’argent pour vivre.
L’autre personne c’est la petite fille (Christine Simon) qui a fait irruption dans la boutique. On ne sait pas grand-chose sur elle ; même pas son prénom. On sait juste qu’elle vit avec sa mère. Les filles à cette époque, on ne les connaissait pas. Il y avait des écoles de garçons et des écoles de filles et les seules filles que l’on croisait c’était ses soeurs, ses cousines et ses voisines. Donc pour Alain, enfant unique, cette petite fille est un animal bien curieux. Elle essaie de l’embrasser, elle le taquine… il est donc intrigué par elle.
Le film n’a pas été très bien reçu à sa sortie. « La saison cinématographique 65 » disait : « Avec un tel sujet, on pouvait s’attendre au pire. Traiter en un seul film les problèmes de l’enfance, du racisme et de l’amour, décrire le petit univers clos d’un quartier et de ses habitants était une gageure. « Un gosse de la Butte » est certes une œuvre médiocre mais fort inégalement … un film raté certes mais dont quelques séquences demeurent valables »
« La saison cinématographique » a toujours été très critique sur les films et peu de films étaient encensés. Et avec ce MAIS, on devait comprendre que le film n’était pas si mal que cela.
Peu de comédiens connus dans ce film : Si Madeleine Robinson, René Lefèvre et Lucienne Bogaert avaient déjà une belle carrière, Serge Nubret allait faire quelques apparitions (comme dans le joli feuilleton « Salle n°8 », Suzanne Gabriello (qui devrait avoir sa fiche BDFF) allait continuer comme animatrice et chanteuse.
Les enfants n’ont pour la plupart rien fait de plus que ce film.
Serge Srour, a joué dans une des plus belles séries de la télévision française «Les saintes chéries » où il incarnait le fils de Daniel Gélin et de Micheline Presle.
Roland Demongeot (qui lui aussi devrait avoir sa fiche BDFF) tournera avec le rôle titre dans « Les aventures de Tom Sawyer »
Enfin, la belle Christine Simon, plus à l’aise dans son rôle que les garçons, fera une jolie carrière à la télévision et au cinéma.
Alain B.