Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Astrid Frank et Nicole Debonne
Astrid Frank et Nicole Debonne
Frederick Sakiss et Astrid Frank
Frederick Sakiss et Astrid Frank
Frederick Sakiss et Yves Vincent
Astrid Frank Greta Nicole Debonne Claude Collet Yves Vincent Mathias Decas Frederick Sakiss Jean Michel Vocoret le photographe Kim Camba le sadique Bruno Balp le père de famille Michel Charrel un braconnier Richard Saint-Bris un braconnierAdaly Bayle la servante du sadique Christian Forges le barman Jacques Marbeuf un consommateur au comptoir Karine Marceau
Réalisation : Max Pecas
Scénario : Michèle Ressi
Dialogues : Max Pecas et Michèle Ressi
Image : Robert Lefebvre
Caméra: Gilbert Sarthre
Assistant opérateur : Cyril Lathus
Musique : Derry Hall
Montage : Nicole Colombier
Assistant monteur : Michel Pécas
Maquillage : Luc Durand
Coiffure : Serge Stern
Robes : Marciano
Script : Jeannette Chaix
Photographe de plateau : Roger Dodier
Régie : Yves Prigent
Assistant régisseur : Pierre Cretin
Administration : Roger Michel
Directeur de production : Paul Cayatte
Production : Max Pécas - Les Films du Griffon
Distribution : Les Films Jacques Leitienne
Sortie le 25 mars 1970
« Fraîchement arrivée en France pour ses études, une jeune Suédoise, Greta, à bout de ressources, tombe sous la coupe de Claude, une lesbienne dont elle tombe amoureuse. En tentant une dernière fois de gagner sa vie comme modèle nu d'un peintre célèbre, Mathias Deca, Greta s'éprend de l'assistant de ce dernier, Jean...» - Résumé éditions LCJ.
CRITIQUE(S)
« Il y a toujours chez les auteurs de ce genre de films (peut-être pas chez José Bénazéraf) comme une honte, une mauvaise conscience. Quoi, CLAUDE ET GRETA, une étude de mœurs ? Vous voulez rire, Monsieur Pécas. Pourquoi cette équivoque constante, cette façade de sérieux qui s’écroule quand vous filmez vos acteurs à poil ? (…) Il faut aller jusqu’au bout (avec un tout petit courage) de la manière de filmer qu’impose un scénario porno, des décors luxueux « de théâtre », des acteurs et des costumes obscènes : planter la caméra en plan fixe (…) Appuyez sur le déclencheur et le film s’impressionnera quand même. On ne vous demandera pas d’appeler « ça » une étude (…) » - Alain Laguarda, La Saison cinématographique 1970.
« Ah, le détestable film qui fleure pourtant si bon la liberté sexuelle chèrement conquise un an auparavant. On a tendance à oublier aujourd’hui que cette liberté a profité aux seuls hétérosexuels. (…) CLAUDE ET GRETA a tout pour appâter le chaland et brasse à grosses louches les plus classiques fantasmes de l’hétéro de base : le lesbianisme soft et le mythe de la Suédoise chaudasse. Jusque-là, rien de bien méchant. Durant les deux premiers tiers, Pécas se concentre sur les ébats et les scènes de ménage du couple (…) Les choses se gâtent avec l’entrée du couple Mathias/Jean qui lui, ne baise jamais, vu que le spectateur mâle n’aimerait pas. Claude est devenue lesbienne après un viol durant son adolescence (…) De même, Jean, dans le fond, n’est pas vraiment « comme ça » ; d’antiques traumatismes provoqués par de méchantes prostituées lui ont donné un complexe vis-à-vis des femmes. Mais il s’en guérit vite dans les bras de Greta, à la différence de Claude et de Mathias qui sont devenus d’authentiques désaxés tout juste bons à se suicider ou à suicider leurs compagnons en quête d’indépendance. Telle est (…) la morale de ce film nettement homophobe, confortant le spectateur « straight » dans l’idée que bonheur en ce bas monde tient à trois choses : une vie bourgeoise et hétérosexuelle, un enfant à élever et une décapotable flambant neuve. Faute de ce bonheur, les malheureux gays pourront toujours se rabattre sur la compassion (souvent synonyme de mépris) due aux grands malades. Formidable, non ? (…) » - Armel de Lorme, Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques 16 et 35 mm, Serious Publishing, 2011.
Fiche réalisée par Stéphane Bruyère pour BDFF, 2017