Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Arlene Fontaine et Frederika Page
Chantal Arondel et Daniel Sismondi
Daniel Sismondi et Alain Tissier
Patricia Hermenier et Arlene Fontaine
Valerie Boisgel et Alain Tissier
Alain Tissier Alain Valérie Boisgel la maîtresse d'Alain Chantal Arondel la femme d'Alain Nathalie Zeiger Nathalie, la caissière Nadège Millerot Rosa, l'institutrice Dany Daniel la secrétaire Loic Porzier Alain enfant Frederika Page la prostiruée Arlène Fontaine la femme en smoking Patricia Hermenier son amante Marie-Noelle Louvet l'auto-stoppeuse / une partouzarde Jerry Brouer un partouzard José Benazeraf un spectateur au cinéma
Réalisation : José Benazeraf
Scénario et dialogues : José Benazeraf
Image : Alain Levent
Caméra : José Benazeraf
Assistant opérateur : Jean-Claude Charnay
Son : Gilles Bayé-Pouey
Montage : Francine Gruber
Directrice de production : Michel Niccolini
Productrice déléguée : Simone Benazeraf
Production : José Benazeraf - Les Productions du Chesne
Distribution : Lusofrance
Tournage : avril 1973
Sortie le 1er novembre 1973
« Ceci est l'histoire d'une narration, au sens classique du terme. Il raconte à ELLE, la femme refuge, la femme zéro, les sommets, les apophyses de sa vie sexuelle. Elle revivra à travers lui et participera parfois à posteriori aux émois et aux orgasmes de sa vie d'adolescent et d'homme. » - José Bénazéraf
CRITIQUE(S) :
« (…) Sur (d)es schémas reconnus, sinon communs, Benazeraf construit un récit à tiroirs : la confession alimente les ébats érotiques du narrateur et de sa maîtresse. Ces reflets peuvent amuser, mais ils renvoient le spectateur du film à sa propre solitude de voyeur et l’auteur s’acharne à prolonger les séquences amoureuses et leur enchevêtrement. Malheureusement il n’explicite rien d’autre que sa morale habituelle et un certain penchant pour le beau travail, aidé en cela par un bon travail d’opérateur. Et lorsqu’il « innove », c’est dans la restitution d’un geste (physique : les yeux, le visage ne sont guère mis à contribution), dans la description d’une posture. En fait J. Benazeraf tourne en rond et, bien qu’il ait abandonné les ambitions de THE FRENCH LOVE pour une autosatisfaction peu explicitée, il tourne en rond sans rien briser du cercle de contradictions du genre auquel il se voue entièrement. On ne voit rien d’autre à signaler de ce film sans musique où seule survient l’Internationale : pour rythmer l’amour du héros avec sa secrétaire (couchée sur un bureau où s’étale le programme commun de gouvernement de la gauche). » - Daniel Sauvaget, La Saison cinématographique 1975.
« (...) Affranchi de toute temporalité objective, LE SEXE NU est un entrelacs distendu de souvenirs livrés par un homme à une femme qui se comporte comme un réceptacle » mais pas forcement passif (…) Un discours que l’on pourrait qualifier, d’une manière paradoxale et assez acide, de pro féministe. Plus prosaïquement, l’homme moderne (…) semble régulièrement se trouvé pris dans une sorte de traquenard cauchemardesque tendu par les femmes qu’il rencontre, et dont il ne sait comment se libérer (…) l’esthétisme, l’onirisme et les jeux de l’inconscient prévalent sur le sexe "per se" et, surtout, sur la clarté du récit. Le spectateur, sans réelle prise directe sur le film, peut le regretter et n’y comprendre goutte (…). » - Grégory Alexandre, Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques 16 et 35 mm, Serious Publishing, 2011.
Fiche réalisée par Stéphane Bruyère pour BDFF, 2017