Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Adeline de La Croix et Ivan Mosjoukine
Adeline de La Croix et Nathalie Lissenko
Le Cabaret Mosjoukine et Lissenko
Nathalie Lissenko et Nicolas Koline
Ivan Mosjoukine Zed, le détective Nathalie Lissenko la femme Nicolas Koline le mari Camille Bardou le président du club Adeline de La Croix la grand-mère de Zed Paul Franceschi le joueur de guitare Pierre Batcheff un noceur Jules de Spoly François Zellas Jacqueline Blanc
Réalisation : Ivan Mosjoukine, Alexandre Volkoff
Image : Joseph-Louis Mundwiller, Nicolas Toporkoff
Décors : Alexandre Lochakoff, Edouard Gosch, Boris Bilinsky, Pierre Schildknecht
Directeur artistique : Pierre Schild
Régie : Constantin Geftman, André Pironet
Production : Alexandre Kamenka - Albatros Films
Distribution : Pathé
Tournage : Studios de Montreuil
Format : Noir et blanc - Muet - 1,33:1 - 35 mm
Durée : 105 minutes
Date de sortie : 2 novembre 1923
Dans un rêve une jeune femme est poursuivie par un inconnu : l'homme enchaîné à un bucher tente de l'attirer dans le brasier qu'attise son mari. Puis l'homme change de personnalité pour devenir un séducteur fascinant un véritable harem, apparait en évêque, puis en mendiant pour finalement se donner la mort en se transperçant le coeur d'un poignard. A son réveil, elle trouve l'explication du cauchemar dans son le livre de chevêt. L'ouvrage relate les exploits de Zed, un detective célèbre pour ses transformations physiques. L'homme qui hante ses rêves... La femme même pourtant une vie heureuse auprès d'un mari fortuné qui la couvre d'attentions. Le mari, plus agé, et bien conscient que sa femme plait aux hommes, s'inquiète de la situation et la prend en filature. Il se retrouve dans une étrange agence de détective où on lui promet de lui "restituer l'âme de sa femme". Quand le patron de l'agence lui demande de désigner un détective pour mener à bien la mission, son choix se porte sur Zed...
CRITIQUE(S) :
« Un jour, au cinéma du Colisée, je vis LE BRASIER ARDENT mis en scène par Mosjoukine, et produit par le courageux Alexandre Kamenka, des Films Albatros. La salle hurlait et sifflait, choquée de ce spectacle si différent de sa pâture habituelle. J'étais ravi. Enfin, j'avais devant les yeux un bon film en France. Bien sûr, il était fait par des Russes, mais à Montreuil, dans une ambiance française, sous notre climat ; le film sortait dans une bonne salle, sans succès, mais il sortait. Je décidai d'abandonner mon métier, qui était la céramique, et d'essayer de faire du cinéma. » - Jean Renoir
« Cette belle histoire d'amour fantastique, imaginée par Mosjoukine, brillait par son originalité (...) En dépit de leur quotient personnel auprès du public, Ivan Mosjoukine et Nathalie Lissenko, alors sa femme, essuyèrent avec LE BRASIER ARDENT un échec qui les honorait, aussi bien que le producteur Alexandre Kamenka qui connaissait d'avance l'aspect anti-commercial de l'entreprise mais avait néanmoins accepté de la produire, séduit par son atmosphère de fascination. » - Pïerre Allard, Le Cinéma muet, L'Apart éditions, 2012
Film a voir sur le site de la Cinémathéque : https://www.cinematheque.fr/henri/
S.B. Février 2021