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DANIEL, le jeune héros du nouveau film de Michel Drach, voudrait qu'on lui dise des choses tendres. Il a seize ans, âge inconfortable, et il s'ennuie, traînant son âme en berne. Son père est parti, remarié, il n'a rien à lui dire et Daniel n'aurait d'ailleurs rien à lui répondre. Sa mère, instable, a suivi en week-end le premier venu.
Un rêve d'amour
La voisine qui l'accueille
aime la chair fraîche, le
sculpteur qui commence à
lui mouler un plâtre sur le
torse aussi. L'amour, Daniel en rêve pourtant et
croit l'atteindre quand il
rencontre une petite comédienne, fée d'un théâtre enfantin. Son cœur bondit, la
pureté était là, il aurait
pu ne pas la rencontrer et
Anne l'aime, c'est sûr !
Qu'il est heureux Daniel !
Mais Anne pense aussi à
sa carrière et à l'homme
qui peut la favoriser. Désolé, le cœur chaviré, Daniel
culbute dans le pot au noir
du désespoir. Il s'en faut
d'un peu, — très peu, qu'il
n'en sorte pas...
Tout cela est dit avec la
sensibilité de Michel Drach.
Une poésie un peu baroque,
où l'on reconnaît l'auteur,
tourne autour de l'histoire
de Daniel. Un jeune comédien nouveau venu, Louis
Julien, donne au héros une
vérité certaine ; il forme
avec Nathalie Roussel
(déjà remarquée dans « Les
Violons du bal ») un couple
juvénile et fragile que l'on
aimerait protéger.