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Alexandre Hamidi et Denis Podalydes
Cyrille Thouvenin et Marius Colucci
Daniel Isoppo et Denis Podalydes
Denis Podalydes et Jacques Villeret
Eric Debrosse et Jacques Villeret
JP Marielle et Denis Podalydes
Marina Hands et Josephine Japy
Marius Colucci et Marina Hands
Michel Vuillermoz et Franck Manzoni
Jean-Pierre MARIELLE le procureur Pierre-Ange Destinat Jacques VILLERET le juge Mierck Denis PODALYDES le policier Aimé Lafaille Marina HANDS Lysia Verhareine, l'institutrice Michel VUILLERMOZ le maire Serge RIABOUKINE l'aubergiste Bourrache Thomas BLANCHARD Yves Le Floc Grégory GADEBOIS Maurice Rifolon Agnès SOURDILLON Joséphine Maulpas Franck MANZONI Colonel Matziev François LORIQUET Le Contre, l'instituteur fou Nicole DUBOIS Barbe, servante du procureur Joséphine JAPY Belle de Jour, fille de l'aubergiste Camille PANONACLE Clémence Lafaille Henri COURSEAUX Docteur Victor Desharet Swann ARLAUD l'ordonnance et le soldat aveugle Marius COLUCCI un soldat de la rixe Cyrille THOUVENIN le soldat amputé Alexandre HAMIDI l'homme à la carabine Luc BATAÏNI Bréchut Nathalie BECUE la femme dans l'église Marcel LEGUILLOUX Croûteux, le greffier Alain FREROT le curé Daniel ISOPPO le policier Fauvel Jean-Michel LAHMI Joseph Frachon, l'accusé Claude ANDRZEJEWSKI le chirurgien Jean-Marie BODELIN un ouvrier de la rixe Serge PUCHOT un ouvrier de la rixe Antoine CHAIN un soldat à l'hôpital Vladislav GALARD le soldat qui gémit Eric DEBROSSE le chasseur Irène GRANDADAM la secrétaire Céline CLEMENT l'infirmière Jeanne PAULMIER la petite fille à l'école Marc SUSINI un gendarme Patrick PIERRON un gendarme
Avant-dernier rôle de Jacques Villeret, « Les âmes grises » est une œuvre funèbre écrite par Philippe Claudel en collaboration avec Yves Angelo. Le scénario fut achevé six mois avant la sortie du roman qui permit à son auteur de recevoir le Prix Renaudot en 2003.
Jugé un peu trop sage par la critique, un peu trop classique, le film est certes moins fort que le roman mais il propose une bonne reconstitution d’époque – une petite ville située près du front en 1917 – et une interprétation remarquable à tous points de vue. Les plus petits rôles sont très bien tenus : citons, par exemple, Marius Colucci, Cyrille Thouvenin et Swann Arlaud qui jouent les soldats mêlés à une rixe avec les ouvriers ou encore Grégory Gadebois et Thomas Blanchard - les deux accusés du meurtre de la petite Belle de Jour – qui sont excellents. François Loriquet, que l’on découvrira en instituteur dans « Un village français », exerce ici le même métier mais de façon bien distincte puisqu’on le voit perdre la boule en plein cours et se mettre nu pour chanter la Marseillaise devant sa classe !
Les tout premiers rôles sont de haute volée. Marina Hands est belle et troublante dans le rôle de la jeune institutrice amoureuse. Le choix de Jacques Villeret pour le rôle antipathique du juge d’instruction peut surprendre mais c’est une réussite : dès sa première apparition où il déguste des œufs pochés devant le cadavre de Belle de Jour, il sait se rendre odieux. Jean-Pierre Marielle complète ici sa galerie de misanthropes entamée avec Monsieur de Sainte Colombe dans « Tous les matins du monde » : sombre, introverti, replié sur son deuil, il parle peu mais sa présence est extraordinaire.
Jean-Paul Briant, août 2021