Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Maurice Escande et Magali Vendeuil
Maurice Escande et Robert Manuel
Micheline Boudet et Robert Manuel
Robert Manuel et Micheline Boudet
Robert MANUEL Sganarelle Micheline BOUDET Isabelle, pupille de Sganarelle Maurice ESCANDE Ariste, frère de Sganarelle Jean PIAT Ergaste, valet de Valère Jean-Louis JEMMA Valère, amant d'Isabelle Magali VENDEUIL Léonor, soeur d'Isabelle Javotte LEHMANN Lisette, suivante de Léonor Marco BEHAR le commissaire Henri TISOT le notaire
Créée en 1661, « L’école des maris » met en scène Sganarelle, barbon jaloux et suspicieux. Alors que son frère Ariste autorise sa pupille Léonor à courir les mondanités, Sganarelle a mis sous cloche Isabelle, sœur de Léonor, qu’il compte épouser. Or un jeune homme, Valère, est amoureux d’Isabelle et celle-ci va redoubler d’ingéniosité pour échapper au mariage forcé…
Robert Manuel, qui succède à Molière dans le rôle de Sganarelle, est très amusant en dindon de la farce. Micheline Boudet est charmante et l’on admire la scène où elle fait croire à son jaloux qu’elle l’aime tout en adressant le message inverse à son jeune amoureux ; toujours remarquable de vivacité et de malice, on pouvait la retrouver à la même époque en Suzanne du « Mariage de Figaro » ou en Toinette du « Malade imaginaire » face à Louis Seigner. Jean Piat est amusant en valet facétieux. En revanche, le jeu de Maurice Escande a mal vieilli : alors que son personnage est censé représenter le bon sens et la mesure, son ton emphatique apporte du crédit aux sarcasmes de Sganarelle à son égard ! Quant à Henri Tisot qui joue le notaire, il n’a guère le temps de se faire remarquer : une seule réplique et trente secondes de présence en scène…
Chose amusante à observer, la pièce étant jouée en direct, on admire la patience des téléspectateurs de l’époque : on note un temps mort interminable entre chaque acte, près de deux minutes de noir ou de caméra fixe sur un décor de toiles peintes et tout cela sans que personne ne zappe… et pour cause !
Jean-Paul Briant, février 2022