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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
RAIMU Samplan Antonin BERVAL Gaspard de Besse Nicole VATTIER Thérèse Cabasse Milly MATHIS Toinon Antoine BALPÊTRÉ Maître Cabasse Robert VATTIER Lagriffe Pierre FEUILLÈRE Séraphin Cocarel Gaston DUBOSC Maître Bouis, père de Gaspard Jean JOFFRE Maître Vincent, curé Armand LARCHER Pistolet Marcel MAUPI Tirebouchon Fernand FLAMENT le brigadier Frédéric MARIOTTI Morillon Pierre JUVENET le juge Des Saquetes Paul AMIOT le juge Cocarel Lucien BRÛLÉ le président Marin Jacqueline LAURENT la fille du geôlier Janine BORELLI la voyageuse Georges DORIVAL Mirabeau DALQUIER Bedaine
Document sans nom
Emule de Mandrin, Gaspard de Besse a réellement existé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : Robin-des-Bois provençal, il connut le sort funeste de son modèle et inspira plusieurs ouvrages dont celui de Jean Aicard – l’auteur de « Maurin des Maures » - adapté ici par André Hugon. L’intrigue s’éloigne sensiblement de la vérité historique : ainsi, Gaston Dubosc joue le père d’un Gaspard déjà bien mûr alors que le vrai Gaspard fut orphelin à un an ; les personnages du roman sont d’ailleurs pour l’essentiel fictifs. Toutefois, l’épisode de l’évasion des bagnards aussitôt recrutés par le bandit correspond à la réalité, de même que la fin du récit avec la trahison d’un complice, les deux arrestations successives et le procès.
Contrairement à d’autres œuvres d’André Hugon, comme « Sarati le terrible » - difficilement supportable malgré le génial Harry Baur – ou « Romarin » - qui ne saurait soutenir la comparaison avec les films de Marcel Pagnol – ce « Gaspard de Besse » est une réussite, due en grande partie à l’interprétation extraordinaire de Raimu. Il y est un ancien galérien qui devient le lieutenant de Gaspard : la langue bien pendue, il n’est jamais avare de grimaces – ainsi le moment où il suce des caramels ! – ni de déguisements, entre autres celui d’un colporteur au long nez ou un curé ventripotent juché sur son âne. Le dialogue de Carlo Rim est souvent succulent et n’hésite pas à égratigner les puissants.
Alors que le vrai Gaspard de Besse est mort sur la roue à 24 ans, Hugon choisit comme Interprète son comédien favori, Antonin Berval, âgé alors de 44 ans. L’acteur est sympathique mais son charisme s’avère limité. De même, dans le rôle de la jeune première, Nicole Vattier – sœur de « Monsieur Brun » - n’est pas très bonne comédienne. Quel dommage que le réalisateur n’ait pas utilisé la toute jeune Jacqueline Sylvère qui ne fait qu’une apparition en fille du geôlier ! L’année suivante, il sera mieux inspiré en lui donnant le premier rôle féminin de « Sarati le terrible » ; trois ans plus tard, sous le nom de Jacqueline Laurent, elle entre pour de bon dans l’histoire du cinéma en partageant l’affiche avec Jean Gabin dans « Le jour se lève ».
Auprès de Raimu et Berval, certaines valeurs sûres de l’écurie Pagnol sont au rendez-vous, à commencer par Milly Mathis - qui joue la fidèle Toinon – ou encore Maupi et Robert Vattier, tous deux savoureux en complices du « brigand des garrigues ». Antoine Balpêtré interprète l’un de ses premiers rôles au cinéma et il est odieux à souhait en ennemi juré de Gaspard : « Cabasse, il prêterait de l’argent à son ombre s’il le pouvait ! »
En 2007, Benoit Jacquot racontera à son tour l’histoire de Gaspard de Besse dans « Gaspard le bandit » interprété par Jean-Hugues Anglade.
Jean-Paul Briant, Janvier 2023
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Milly Mathis et Nicole Vattier
RAIMU Samplan Antonin BERVAL Gaspard de Besse Nicole VATTIER Thérèse Cabasse Milly MATHIS Toinon Antoine BALPÊTRÉ Maître Cabasse Robert VATTIER Lagriffe Pierre FEUILLÈRE Séraphin Cocarel Gaston DUBOSC Maître Bouis, père de Gaspard Jean JOFFRE Maître Vincent, curé Armand LARCHER Pistolet Marcel MAUPI Tirebouchon Fernand FLAMENT le brigadier Frédéric MARIOTTI Morillon Pierre JUVENET le juge Des Saquetes Paul AMIOT le juge Cocarel Lucien BRÛLÉ le président Marin Jacqueline LAURENT la fille du geôlier Janine BORELLI la voyageuse Georges DORIVAL Mirabeau DALQUIER Bedaine
Emule de Mandrin, Gaspard de Besse a réellement existé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : Robin-des-Bois provençal, il connut le sort funeste de son modèle et inspira plusieurs ouvrages dont celui de Jean Aicard – l’auteur de « Maurin des Maures » - adapté ici par André Hugon. L’intrigue s’éloigne sensiblement de la vérité historique : ainsi, Gaston Dubosc joue le père d’un Gaspard déjà bien mûr alors que le vrai Gaspard fut orphelin à un an ; les personnages du roman sont d’ailleurs pour l’essentiel fictifs. Toutefois, l’épisode de l’évasion des bagnards aussitôt recrutés par le bandit correspond à la réalité, de même que la fin du récit avec la trahison d’un complice, les deux arrestations successives et le procès.
Contrairement à d’autres œuvres d’André Hugon, comme « Sarati le terrible » - difficilement supportable malgré le génial Harry Baur – ou « Romarin » - qui ne saurait soutenir la comparaison avec les films de Marcel Pagnol – ce « Gaspard de Besse » est une réussite, due en grande partie à l’interprétation extraordinaire de Raimu. Il y est un ancien galérien qui devient le lieutenant de Gaspard : la langue bien pendue, il n’est jamais avare de grimaces – ainsi le moment où il suce des caramels ! – ni de déguisements, entre autres celui d’un colporteur au long nez ou un curé ventripotent juché sur son âne. Le dialogue de Carlo Rim est souvent succulent et n’hésite pas à égratigner les puissants.
Alors que le vrai Gaspard de Besse est mort sur la roue à 24 ans, Hugon choisit comme Interprète son comédien favori, Antonin Berval, âgé alors de 44 ans. L’acteur est sympathique mais son charisme s’avère limité. De même, dans le rôle de la jeune première, Nicole Vattier – sœur de « Monsieur Brun » - n’est pas très bonne comédienne. Quel dommage que le réalisateur n’ait pas utilisé la toute jeune Jacqueline Sylvère qui ne fait qu’une apparition en fille du geôlier ! L’année suivante, il sera mieux inspiré en lui donnant le premier rôle féminin de « Sarati le terrible » ; trois ans plus tard, sous le nom de Jacqueline Laurent, elle entre pour de bon dans l’histoire du cinéma en partageant l’affiche avec Jean Gabin dans « Le jour se lève ».
Auprès de Raimu et Berval, certaines valeurs sûres de l’écurie Pagnol sont au rendez-vous, à commencer par Milly Mathis - qui joue la fidèle Toinon – ou encore Maupi et Robert Vattier, tous deux savoureux en complices du « brigand des garrigues ». Antoine Balpêtré interprète l’un de ses premiers rôles au cinéma et il est odieux à souhait en ennemi juré de Gaspard : « Cabasse, il prêterait de l’argent à son ombre s’il le pouvait ! »
En 2007, Benoit Jacquot racontera à son tour l’histoire de Gaspard de Besse dans « Gaspard le bandit » interprété par Jean-Hugues Anglade.
Jean-Paul Briant, Janvier 2023
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