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Colette Ripert Annick Tanguy et Maurice Chevalier
Colette Ripert et Annick Tanguy
Louis Velle entre Delia Scala et Colette Ripert
Maurice Chevalier et Louis Velle
Maurice Chevalier Paolo Stoppa
Maurice Chevalier Le Comte André de Courvallon Louis Velle EdouardPaolo Stoppa Le majordome du Comte Fred Pasquali Le Professeur Gorbiggi Delia Scala Luisella Colette Ripert Linda Annick Tanguy Nadine Maria Frau Lolita Luciana Paoluzzi Pat Maria-Luisa Da Silva Blanchette Mimi Médard Daisy Gaby Basset Maria, l'habilleuse Robert Destain L'impresario Lucien Callamand Le commissaire Nelly Carlier
« J’avais sept filles » est une comédie – opérette signée Jean Boyer. Si l’on cherche un avis sur cette oeuvrette, on tombe sur une critique acerbe écrite sans doute par une personne qui n’a pas fait l’effort de se replacer dans le contexte de ces années 50 qui n’avait qu’une envie : sourire en allant au cinéma, chanter, et voir les grandes vedettes populaires de l’époque : Fernandel, Bourvil, Tino Rossi et Maurice Chevalier. C’est ce dernier qui tient le rôle principal et ma foi, il le fait d’une façon très plaisante. Elegant, malin, indulgent, tel était « notre » chevalier de la scène, dans cette sympathique histoire, style des comédies légères avec un soupçon de Cary Grant. De plus, il égaie l’intrigue de deux joyeux refrains : « C’est l’amour » et « Demain, j’ai vingt ans » que l’on a envie de reprendre avec lui.
Et Louis Velle qui nous a quittés aimait raconter cette anecdote : « Je reçois un coup de fil de Jean Boyer : Voulez-vous être le fils de Maurice Chevalier à l’écran ? ». Une occasion pareille, cela ne se refuse pas en 1953, quand on sort du conservatoire et que l’on est au début de sa carrière. C’est oui, bien sûr… Peu de temps après, un autre coup de fil : Maurice Chevalier en personne... « Je voudrais vous rencontrer avant le tournage car figurez-vous que vous êtes mon premier enfant au cinéma… »
Les deux hommes se rencontreront, et sur le tournage auront une vraie complicité accompagnée de fous rires...
L’intrigue
Dans une petite ville de province, une troupe de danseuses fait étape pour donner leur spectacle. Hélas, l’impresario (Robert Destain) leur annonce qu’il n’a plus de quoi les payer. Les voilà au chomâge… La troupe est en faillite.
Maria, l’habilleuse et leur aînée (Gaby Basset) leur raconte avec nostalgie qu’elle avait rencontré dans sa jeunesse à Capri , un aristocrate châtelain très séduisant, avec qui elle avait vécu une romance et qui lui avait offert une superbe bague armoriée qu’elle a gardée. Ce Comte c’était André de Courvallon. Luisella (Della Scala) , une des jolies danseuses a une idée. Munie de la fameuse bague, elle ose se présenter chez le comte (Maurice Chevalier). Ce dernier vit dans un très beau castel, il est très riche et n’a qu’un seul fils Edouard (Louis Velle) qui ne pense qu’à étudier les insectes et en particulier les chenilles. Autant le père est un joli coeur affirmé, autant le fils est un chercheur ne s’intéressant à rien d’autre.
Le comte accueille cette ravissante jeune fille qui lui assure qu’elle est sa fille. D’abord méfiant puis intrigué, et enfin ravi il se dit : « pourquoi pas, après tout ! » ; mais Luisella pense à ses camarades infortunées… En fouillant, elle découvre que le Comte a acheté plusieurs bagues armoriées et elle les vole pour les distribuer au reste de la troupe. Et voilà que Linda (Colette Ripert) puis Nadine (Annick Tanguy) puis les autres viennent une par une prétendre être aussi fille du Comte.
Antonio le majordome (Paolo Stoppa) est inquiet mais son maître le rassure ! Il vient de récupérer ses bagues… Bien évidemment, le châtelain a compris le manège des jolies demoiselles. Ce qui l’amuse, c’est de savoir jusqu’où cela va aller !
Edouard, le fils revient de voyage. Avec le professeur Gorbigi (Fred Pasquali), il était parti sur la trace d’une espèce de chenille rare et rose… et il revient sans l’avoir trouvée.
Il fait la connaissance avec méfiance et inquiétude de toutes ses demi-sœurs … Mais le Comte a une idée… A un prix exhorbitant et carrément indécent, il se procure un spécimen de la fameuse chenille qui comme par hasard est trouvée dans les feuillages par Luisella ! Le jeune chercheur est stupéfait et commence à échanger avec la jeune fille… Un mot en entraîne un autre… et un sentiment naît de part et d’autre.
L’impresario qui a reçu un appui financier inattendu sonne le rappel de ses troupes. Et les 7 filles retournent enfiler leur tutu. Edouard et le Professeur Gorbigi sont effondrés mais le Comte est heureux… Il a réussi son coup ! Enfin son fils commence à avoir envie d’une vie normale et on découvre que c’est lui qui est le mécène sauveur du ballet. Edouard et Luisella sont amoureux ! Tout est bien qui finit bien et le ballet de Courvallon est né.
Donatienne Roby, Mars 2023