Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Amparo Munoz et Angeles Torres
Amparo Munoz et Angeles Torres
Charo Soriano et Fernando Fernan Gomez
Geraldine Chaplin et Jose Maria Prada
Norman Briski et Geraldine Chaplin
Geraldine Chaplin Ana Amparo Muñoz Natalia Fernando Fernán Gómez Fernando Norman Briski Antonio Rafaela Aparicio Maman Charo Soriano Luchi Ángeles Torres Carlota Elisa Nandi Victoria José Vivó Juan Rita Maiden Solange Monique Ciron Anny José María Prada José - extrait Anna et les loups
Réalisation : Carlos Saura
Scénario : Carlos Saura
Image : Teodoro Escamilla
Assistant opérateur : Alfredo F. Mayo, Antonio Pueche, Atrezzo
Santiago Zuazo
Montage : Pablo G. del Amo
Assistants montage : Raúl Casado, Juan Ignacio San Mateo
Mixage : José María San Mateo
Son : Bernardo Menz
Perche : Miguel Ángel Polo
Bruitage : Antonio Illán
Décors : Antonio Belizón
Costumes : Maiki Marín
Accessoiriste : Mateos Menjibar Luna
Maquillage : Ramón de Diego
Coiffure : Josefa Rubio
Habilleuse : Angelines Castro
Musique : Federico Chueca, Franz Schubert, Manuel Garcia, Manuel Garrido
Photographe de plateau : Jesús Rambal
Script : Francisco Lucio
Assistant réalisateur : Francisco Querejeta, Carlos Saura Jr
Régie : Gregorio Hebrero
Assistant de production : Víctor Albarrán
Directeur de production : Primitivo Álvaro
Producteur exécutif : Elías Querejeta
Producteurs déléguée : Tony Molière, Claude Pierson
Production : Elías Querejeta Producciones Cinematográficas (Madrid) / Les Films Molière (Paris) / Pierson Productions (Paris)
Pays d'origine : Espagne / France
Langue originale : Espagnol
Générique : S. Films - Pablo Nunez
Laboratoires : Fotofilm (Madrid) - G.T.C. (Paris)
Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — son Mono
Durée : 95 minutes
Dates de sortie : 17 septembre 1979 (Espagne) - 7 novembre 1979 (France)
"A Catherine et Alberto Portera"
Titre original : Mamá cumple cien años
Pour fêter les cent ans de la « Madre », enfants et petits enfants se réunissent dans la vieille demeure familiale. Même les absents ont leur place puisque, sur la table, trône le portrait d’un fils défunt. Après les premières manifestations de joie, consécutives aux retrouvailles, la vie commune s’organise pour quelques jours. Chacun révèle alors les faces cachées de son visage, les désirs les plus enfouis remontent à la surface, s’expriment au détour d’une nuit d’insomnie, au hasard des situations et des rencontres. De l’ordre initial, il ne restera plus rien qu’une apparence ; mais personne ne sera dupe, pas même la maman qui sait par avance que certains de ses enfants vont tenter de la tuer. Tous ces avatars n’empêcheront pourtant pas la famille de vivre une heure de fête authentique. - Résumé Olivier Gillissen, La saison cinématographique 1980
COMMENTAIRE(S) :
« Si la plupart des personnages d‘ANNA ET LES LOUPS se retrouvent ici, il n‘est pas nécessaire d‘avoir vu ce premier film pour comprendre MAMAN A CENT ANS. Après des œuvres intérieures assez étouffantes, Carlos saura retrouve ici un ton plus aéré, et débordant d‘humour, même si souvent le rire ne va pas sans quelques grincements. C‘est que les saillies comiques sont directement proportionnelles à l‘inquiétude intime qui sourd au plus profond de chacun des personnages. La réunion familiale est traitée avec une truculence toute méditerranéenne et sert bien entendu de prétexte à l‘analyse des contradictions de chacun. Le caractère entier des différents protagonistes ne résiste pas à l‘œil perçant de Saura qui sait, par caméra interposée, déceler dans les regards ces fêlures secrètes des êtres par où fusent les désirs en mille direction.
Dire que l‘humour contrebalance sans cesse cette exploration des personnalités serait exagéré. Après un démarrage un peu lent - il faut néanmoins mettre chacun à sa place (et n‘est-ce pas ainsi que les choses se passent dans la réalité ?) - le film atteint à une gravité dans la description et l‘analyse, gravité qui donne aux intentions comiques un tout autre écho. Ajoutons enfin - et cela seul souligne l‘extrême qualité du film - que le constat, aussi amer qu‘il soit, débouche en permanence non pas sur un univers morbide mais, bien au contraire, sur un monde plein de vie, d‘amour et de chaleur. Malgré leurs calculs, leur égoïsme et leurs roublardises, les uns et les autres emportent finalement notre sympathie, et Saura parvient à rendre sensible les liens qui unissent malgré tout les membres de cette communauté. Il fallait beaucoup d’intelligence et de savoir-faire pour démontrer tout cela Bravo. » - Olivier Gillissen, La saison cinématographique 1980
Complément Stéphane Bruyère, Janvier 2018