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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
« C'EST un film comique
et méchant », dit son
auteur, Marcel Bluwal — a
la fois heureux et inquiet
de voir « Carambolages »
sélectionné pour le Festival de Cannes.
— Méchant passe encore, mais comique ce n'est
pas le genre festival. Vous
ne croyez pas ?
— Non, je ne crois pas
qu'il y ait un type de
films pour festival.
— Vous aviez fait un
film avant celui-ci ?
— Oui. « Le Montecharge ». C'était plutôt un
marchepied. Il fallait passer de la Télévision au cinéma. Pour moi. il n'y a
d'ailleurs pas de différence. Que je réalise « Le
Dossier Chelsea Street »,
pour la TV, ou « Carambolages », pour le Colisée-Marivaux, je travaille selon les mêmes méthodes.
Evidemment, je ne traite
pas les mêmes sujets.
» Je regrette beaucoup
que les jeunes réalisateurs
ne s'intéressent pratiquement qu'aux problèmes du
couple et de la « belle
amour ».
— Pas d'amour alors,
dans « Carambolages » ? — Oh non ! vous verrez
cela »
J'ai vu. La définition liminaire de Marcel Bluwal est excellente : « Carambolages » est un film comique et méchant, d'un cynisme agressif. C'est également un film brillant où les défauts du dialoguiste le plus bavard de France, M. Michel Audiard, s'épanouissent en qualités florissantes. Les personnages de «Carambolages» (adapté par Pierre Tchernia d'un roman de Fred Kassak) sont des monstres d'une logique imperturbable qui vont, sans aucune retenue, jusqu'au bout de leurs pensées les plus meurtrières. Leur force comique est irrésistible parce qu'on n'ose pas croire vrais de tels bonshommes. C'est seulement vers la mi-temps du film que s'insinue l'humour grinçant. Il suffirait, on le sent, de soulever la pellicule d'hypocrisie polie sous laquelle se camouflent maints de nos contemporains pour découvrir ces carnassiers en pleine action. On imagine combien de tels personnages lâchent la bride à un dialoguiste qui aime se laisser aller à sa verve intarissable.
L'histoire est simple : un jeune Rastignac 1963 (Jean-Claude Brialy), qui « pense » des slogans publicitaires au rez-de-chaussée d'une grande affaire de « Vacances à tout prix », rêve d'accéder au quatrième étage où trône le directeur général (Louis de Funès). Ce jeune penseur ne se contente pas de rêver, il agit. Comme il est bien servi, à la fois par son imagination et son absence totale de scrupules, la fosse d'ascenseur engloutit le directeur général et son adjoint ; une boîte de cigares explose au nez de leur successeur ; le suivant, dang l'ordre hiérarchique, devient fou de terreur et notre bon jeune homme grimpe allègrement au sommet des honneurs.
Côté Amour, c'est, il est vrai, fort dépourvu, bien que Jean-Claude Brialy mignote à la fois une fiancée (Anne Tonietti) et une maîtresse (la fine Sophie Daumier qui campe une irrésistible fausse B. B.), mais l'amour tourne ici au vinaigre de la dérision. De toute évidence, Bluwal jubile de cet anticonformisme, mais, son grand mérite, c'est de faire avaler le vinaigre comme du petit lait euphorisant.
En outre, tous les acteurs jouent excellemment : de Funès se régale de son rôle de patron tyran, Jean-Claude Brialy est diaboliquement suave et le policier Michel Serrault berce ses nostalgies des baignoires de la Gestapo avec d'irrésistibles fureurs. S'il ne bouleverse pas tout le cinéma, « Carambolages », en tout cas, contribuera sûrement à ramener le public dans les salles. Il est bon de rappeler que son auteur est aussi (et surtout) un réalisateur de Télévision.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
J'ai vu. La définition liminaire de Marcel Bluwal est excellente : « Carambolages » est un film comique et méchant, d'un cynisme agressif. C'est également un film brillant où les défauts du dialoguiste le plus bavard de France, M. Michel Audiard, s'épanouissent en qualités florissantes. Les personnages de «Carambolages» (adapté par Pierre Tchernia d'un roman de Fred Kassak) sont des monstres d'une logique imperturbable qui vont, sans aucune retenue, jusqu'au bout de leurs pensées les plus meurtrières. Leur force comique est irrésistible parce qu'on n'ose pas croire vrais de tels bonshommes. C'est seulement vers la mi-temps du film que s'insinue l'humour grinçant. Il suffirait, on le sent, de soulever la pellicule d'hypocrisie polie sous laquelle se camouflent maints de nos contemporains pour découvrir ces carnassiers en pleine action. On imagine combien de tels personnages lâchent la bride à un dialoguiste qui aime se laisser aller à sa verve intarissable.
L'histoire est simple : un jeune Rastignac 1963 (Jean-Claude Brialy), qui « pense » des slogans publicitaires au rez-de-chaussée d'une grande affaire de « Vacances à tout prix », rêve d'accéder au quatrième étage où trône le directeur général (Louis de Funès). Ce jeune penseur ne se contente pas de rêver, il agit. Comme il est bien servi, à la fois par son imagination et son absence totale de scrupules, la fosse d'ascenseur engloutit le directeur général et son adjoint ; une boîte de cigares explose au nez de leur successeur ; le suivant, dang l'ordre hiérarchique, devient fou de terreur et notre bon jeune homme grimpe allègrement au sommet des honneurs.
Côté Amour, c'est, il est vrai, fort dépourvu, bien que Jean-Claude Brialy mignote à la fois une fiancée (Anne Tonietti) et une maîtresse (la fine Sophie Daumier qui campe une irrésistible fausse B. B.), mais l'amour tourne ici au vinaigre de la dérision. De toute évidence, Bluwal jubile de cet anticonformisme, mais, son grand mérite, c'est de faire avaler le vinaigre comme du petit lait euphorisant.
En outre, tous les acteurs jouent excellemment : de Funès se régale de son rôle de patron tyran, Jean-Claude Brialy est diaboliquement suave et le policier Michel Serrault berce ses nostalgies des baignoires de la Gestapo avec d'irrésistibles fureurs. S'il ne bouleverse pas tout le cinéma, « Carambolages », en tout cas, contribuera sûrement à ramener le public dans les salles. Il est bon de rappeler que son auteur est aussi (et surtout) un réalisateur de Télévision.
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