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  • Que la bête meure 
    Claude Chabrol - 1969
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    Distribution :


     Michel Duchaussoy dans Que la bête meure
     
     
    Michel Duchaussoy 


     Caroline Cellier dans Que la bête meure
     
     
    Caroline Cellier 


     Jean Yanne dans Que la bête meure
     
     
    Jean Yanne 


     Anouk Ferjac dans Que la bête meure
     
     
    Anouk Ferjac 


     Louise Chevalier dans Que la bête meure
     
     
    Louise Chevalier 


     Guy Marly dans Que la bête meure
     
     
    Guy Marly 


     Dominique Zardi dans Que la bête meure
     
     
    Dominique Zardi 


     Raymone dans Que la bête meure
     
     
    Raymone 


     Michel Charrel dans Que la bête meure
     
     
    Michel Charrel 


     Bernard Papineau dans Que la bête meure
     
     
    Bernard Papineau 


     Robert Rondo dans Que la bête meure
     
     
    Robert Rondo 


     Maurice Pialat dans Que la bête meure
     
     
    Maurice Pialat 


     Jean-Louis Maury dans Que la bête meure
     
     
    Jean-Louis Maury 

    Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
    Images du film :
    Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.

    Que la bête meure Que la bête meure

    Caroline Cellier Caroline Cellier

    Caroline Cellier Caroline Cellier

    Caroline Cellier Caroline Cellier

    Caroline Cellier et Michel Duchaussoy Caroline Cellier et Michel Duchaussoy

    Caroline Cellier et Michel Duchaussoy Caroline Cellier et Michel Duchaussoy

    Ferjac Rainer Marly Ferjac Rainer Marly

    Guy Marly Guy Marly

    Jacques Masson Jacques Masson

    Jean Louis Maury Jean Louis Maury

    Jean Yanne Jean Yanne

    Lorraine Rainer Lorraine Rainer

    Marc Di Napoli Marc Di Napoli

    Marc Di Napoli Marc Di Napoli

    Michel Duchaussoy Michel Duchaussoy

    Michel Duchaussoy Michel Duchaussoy

    Michel Duchaussoy Michel Duchaussoy

    Michel Duchaussoy Michel Duchaussoy

    Michel Duchaussoy et Jean Yanne Michel Duchaussoy et Jean Yanne

    Stephane Di Napoli Stephane Di Napoli

    Tele 7 jours N 365 couverture Tele 7 jours N 365 couverture

    Tele 7 jours N 365 page 20 Tele 7 jours N 365 page 20


    Document sans nom

    Un petit garçon en ciré jaune pêche la crevette sur une plage bretonne, tôt le matin. Puis, l'épuisette sur l'épaule, il traverse le village encore désert pour rentrer chez lui ; un chauffard le culbute et s'enfuit. Les gens du village, accourus, entourent le petit corps inerte, le père survient et découvre son enfant mort. Il jure de le venger. C'est l'ouverture de la tragédie que nous conte le film de Claude Chabrol : « Que la bête meure ».

    La vengeance

    Une tragédie moderne mais dont Corneille reconnaîtrait tous les signes : coup du hasard, coïncidence, haine, vengeance. A quoi, grâce au cinéma, Chabrol ajoute une dimension lamartienne : l'indicible beauté de la nature, des grèves, de la mer, beauté quasiment insoutenable pour ce père qui fignole, astucieusement, sa vengeance. Cette vengeance le soutient, l'anime, lui donne sa seule raison d'être. Ecrivain, elle est devenue son œuvre, il ne lui survivra pas.

    Une beauté grave

    Chabrol, en grande forme, traite ce aujet avec une simplicité tragique et une force étonnante. Admirateur passionné de Hitchcock et de Fritz Lang, c'est à Lang, cette fois-ci, qu'il semble dédier son film d'une beauté secrète et grave. Le suspense y est comme détendu, relâché. Rien d'artificiel, de trop prévu. Tout n'est pas sacrifié à l'efficacité immédiate, les temps faibles de l'action contiennent toute une richesse de détails qui donnent aux protagonistes vérité et naturel. On apprécie et on admire ce travail en souplesse.

    Un bourgeois repu

    Chabrol se donne le luxe de poser sa griffe féroce sur un dîner de famille et une partie de pêche aux crabes qui prennent un relief saisissant. Le dialogue de son complice Paul Gegauff est d'une intelligence profonde qui se garde de trop de brillant. La rencontre de ces deux compères avec Jean Yanne marquera dans l'histoire de leurs carrières respectives. Bourgeois repu, vulgaire, stupide, odieux, cruel, tyran de sa famille et de son entourage, Jean Yanne incarne le chauffard meurtrier avec une force remarquable. Tout spectateur normalement constitué a envie de tuer cette abominable bête venimeuse à la mi-temps du film. Il fallait plus que le goût de la provocation : un véritable courage pour affronter une antipathie si unanime. Le film est certes une réflexion sur la culpabilité et ses degrés, mais il n'en reste pas moins que ce jeune père meurtri, que campe l'excellent Michel Duchaussoy, attire toute la sympathie du spectateur. Il a peaufiné sournoisement sa vengeance ; celle-ci est juste et noble, et puis lui-même est digne, intelligent et sensible. Yanne, en face, est le bouc émissaire chargé de toutes les tares de cette bourgeoisie que Chabrol se plaisait tant à traîner dans sa fange , lorsde ses débuts d'affreux Jojo agressif. La place manque ici pour aborder l'ambiguïté de sa charge contre le chauffard, mais il serait candide de penser qu'il trace seulement le portrait d'un individu malfaisant et ignoble. Quoi qu'il en soit, amorcé avec « Les Biches », confirmé avec « La Femme infidèle », le spectaculaire retour en forme de Claude Chabrol éclate avec « Que la bête meure ». Il serait injuste de ne pas citer Caroline Cellier et Anouk Ferjac qui, pour jouer en mineur, n'en assurent pas moins l'harmonie parfaite d'une œuvre dont la clé est l'intelligence.

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    1 Commentaire

    jipi

    Date : 12-10-2020 Heure : 10:40:25



    Une vengeance qui tout en étant au départ légitime se transforme au fil d’une quête laborieuse en une sorte de rapport machiavélique entre un père accablé et un rustre millésimé. Brutal et odieux régnant sur une maisonnée triste, lâche et servile désarticulée devant les dévastations quotidiennes qu’elle subit de la part d’un froussard, abject et prétentieux n’existant uniquement que par ses emportements injustifiés. Un monstre vulnérable que l’on manipule tout en faisant semblant de se mettre en danger de manière à mieux le mettre sur le flanc par un faux pouvoir que l’on efface le moment venu. Tout en restant déterminé un homme encore debout malgré l’immense tragédie qu’il vient de subir transforme une détermination naturelle en une transaction malsaine. Supprimer un assassin oui mais de manière décalée tout en refusant d’en assumer les conséquences préférant laisser une descendance maltraitée payer à sa place une mise à mort que l’on a certainement soi-même opérée. Une génération montante miraculeusement préservée qui tout en voulant par tous les moyens se soustraire d'une existence insoutenable n'hésite pas à se servir du paradoxe en sacrifiant son avenir dans une sorte d'offrande que l'on dépose devant un homme brisé. Rattrapé par le repentir dont l’ultime décision est de laisser la nature décider de son sort.