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Christian Barbier et Michel Barbey
Michel Barbey et Orlane Paquin
Reinhardt Kolldehoff et Armando Francioli
Jean Gabin Auguste Maroilleur, patriarche de la ferme Eléonore Hirt Mathilde, fille d'Auguste Christian Barbier Léon, époux de Mathilde Marc Porel Henri, fils de Mathilde et de Léon Danièle Ajoret Louise, fille d'Auguste Michel Barbey Maurice, époux de Louise Orlane Paquin Véronique, fille de Louise et de Maurice André Weber Bien-Phu, neveu d'Auguste et son allié Félix Marten Marc Grutti, trafiquant de drogue Armando Francioli Francis Grutti, frère de Marc, trafiquant de drogue Reinhard Kolldehoff Hans, Chef du réseau de drogue Astrid Frank l'amie de Hans Henri Attal Un sbire du réseau de drogue Dominique Zardi Un sbire du réseau de drogue Pierre Dux Le juge d'instruction Julien Guiomar Le commissaire Henri Poirier Le commissaire adjoint Gabriel Gobin Le brigadier de gendarmerie Ermanno Casanova Un inspecteur de police Jean Cherlian Un policier corpulent lors de la perquisition Bernard Ristroph Un gendarme Paul Bonifas Un témoin Jacques Galland Roger, un témoin André Rouyer Un voisin témoin Tony Roedel Le chef de chantier témoin Albert Delpy Un paparazzzi Bob Sissa Mario
LE SUJET
1969 en Normandie. Un riche fermier découvre que son petit-fils est mêlé à un trafic de drogue.
SI VOUS AVEZ MANQUÉ LE DÉBUT
Auguste Maroilleur, riche fermier, est attaché aux traditions patriarcales, il mène avec rudesse toute sa
famille...
NOTE CRITIQUE
Policier. Une histoire bien racontée. Une mise en scène solide, des répliques percutantes et, pour Jean Gabin, un rôle taillé sur mesure.
Un vrai père poule
« Avec ses enfants, bien que sévère (il y avait toujours une porte qui claquait chez eux, à Neuilly , rappelle Granier) c'était, raconte Robert Chazal, un vrai « père poule » se promenant un thermomètre à la main dès qu'ils avaient un rhume, s'inquiétant auprès de sa femme : où sont-ils donc, ce soir ? » Soucieux de sa santé, circonspect, « un peu douillet », dit le metteur en scène de La Horse. Il avait horreur de l'avion, ne dépassait pas le quatre-vingts à l'heure en voiture et, pour plus de sûreté, tenait à conduire lui-même. « Lorsque, dans un film, il avait un escalier à monter, dit Granier, il ne gravissait que le nombre de marches strictement nécessaire. » Haïssant le fisc surtout : après avoir décliné une invitation de Valéry Giscard d'Estaing à l'Elysée, il expliquait : « Ce n'est pas au président de la République que j'ai refusé, mais à l'ancien, ministre des Finances. » Mais personne, parmi ceux qui l'ont vu travailler, qui l'ont connu, toujours ponctuel et attentif, au studio, ne conteste son énorme apport au cinéma français. « Le cinéma était resté très théâtral : il y a introduit le quotidien, parlant bas, acceptant volontiers de tourner le dos à la caméra, explique Granier. Il jouait surtout avec une étonnante économie de moyens. Avant certaine scène des « Grandes Familles », où il avait à dire trois pages de texte face à un Gabin qui l'écoutait silencieux, assis à son bureau, Pierre Brasseur s'inquiéta : « C'est pas possible, on ne verra que lui... » Une question : qui, parmi les comédiens actuels a assez de présence pour pallier une pareille absence ? Philippe Noiret, peut-être.
UN TYRAN FEODAL
JEAN, raconte Mme Gabin, avait bien aimé « La Horse ». Sans doute, son personnage, bien trop excessif, ne lui ressemblait pas. Mais il connaissait ce milieu de grands agriculteurs, la région de Bayeux ; et il avait su, comme d'habitude, trouver d'instinct sa façon de s'habiller, tous les gestes du rôle. » Pour Granier-Deferre, le metteur en scène, en revanche, « le héros de La Horse n'est pas de ces personnages que je porte dans mon cœur ; il est de ces gens qui, aujourd'hui, parlent de légitime défense ; un tyran féodal, tribal ». Dans ce premier film qu'il tournait comme metteur en scène avec Gabin, il se souvient de lui, assis au fond du studio, l'observant: « Il me jaugeait, évaluait mon professionnalisme. » Gabin, rappelle-t-il aussi, avait craint pour les vaches, dans les scènes finales, où l'on voit les gangsters foncer en jeep dans un troupeau. Mais toutes les précautions étaient prises : ce n'étaient que des vaches non laitières, les jeeps bardées de pare-chocs en caoutchouc, l'assaut en douceur rendu violent à la projection par l'accéléré. « Des vétérinaires, la S.P.A. étaient présents. On a souvent plus d'égards pour les bêtes que pour les cascadeurs. »