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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Tous les ennuis de Jérôme
Ozendron commencent
le jour où il rencontre, en
allant au bureau, un ancien
copain devenu comédien.
Entraîné dans une folle nuit
parisienne, fasciné par la
liberté de mœurs des noctambules dorés, Jérôme
prend brutalement conscience de la médiocrité de
son existence de jeune cadre
dynamique, paré de tous les
bienfaits de la réussite, bon
époux et bon père de famille. Sur un coup de tête, il
abandonne son travail (en
réalité, il se fait doucereusement remercier), se met à
fréquenter la faune des
boîtes de nuit, délaisse sa
famille et décide d'écrire un
roman. S'il poursuit de ses
assiduités l'inaccessible Natacha, ignorant ses activités
de call-girl de luxe, il
rabroue la « collante » Liliane, une marginale perdue
dans ses rêves artistiques.
Naturellement, Jérôme se
fera gruger sur toute la
ligne, perdra tout ce qu'il
avait pour se retrouver gros
Jean comme devant.
Pourtant, Jérôme n'est
pas aussi méprisable que
dans « La Course du rat »,
la bande dessinée de Gérard
Lauzier parue dans « Pilote », que François Leterrier
a scrupuleusement adaptée
pour l'écran. Lauzier croquait ses personnages, fustigeait leur veulerie et leur
mesquinerie avec une telle
méchanceté qu'on ne peut
lire « La Course du rat »
sans une certaine nausée. A
la satire sociale, s'y mêlait
une peinture psychologique
si juste et si cruelle qu'elle
finissait pas engendrer un
malaise. Or, si le film est
constamment fidèle au texte
(les dialogues sont de Lauzier) et aux silhouettes (les
acteurs « ressemblent » tous
à leur image dessinée), il est
moins insupportable que la
bande. Le déplorable itinéraire de Jérôme Ozendron,
artisan de sa propre déchéance, donne lieu désormais à une comédie grinçante, très éloignée du cauchemar de Lauzier. Sans
doute, François Leterrier
n'a-t-il pas voulu être trop désespérant. Et puis, à partir du moment où un personnage lamentable, voire
antipathique, est incarné
par un être humain en chair
et en os, il devient plus
proche de nous. Les « types » de Lauzier s'humanisent. Il y a quelque chose de
(presque) touchant chez
Christian Clavier, qui interprète Jérôme. Anémone, qui
aime jouer les extravagantes, n'est pas laide comme
Liliane. Quant à Nathalie
Baye, toujours fraîche et
lumineuse, elle embellit encore Brigitte, la femme de
Jérôme, seul personnage
« sauvable » de ce noir
apologue de notre temps.
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