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Albert Daumergue au premier plan
Andre Versini et Louison Roblin
Bernard Blier et Michel Jourdan
Bernhard Wicki et Vanna Urbino
Francoise Arnoul et Bernard Blier
Francoise Arnoul et Kurt Meisel
Jacques Meyran et Vanna Urbino
Louison Roblin et Bernard Blier
Versini Roblin Hanin Jourdan David
Françoise ARNOUL Cora, "La Chatte" Bernard BLIER Capitaine Debrun Bernhard WICKI le faux Bernard Moser Kurt MEISEL Capitaine Weber Roger HANIN Pierre André VERSINI Henri Harald WOLFF Colonel Richting Louison ROBLIN Bernadette Michel JOURDAN Olivier Vanna URBINO la barmaid du Select Mario DAVID un résistant Claude VERNIER un soldat allemand Lutz GABOR l'ordonnance Marie GLORY la concierge Pierre MIRAT un cheminot Jacques MEYRAN le barman Grégoire GROMOFF un résistant Pierre DUROU un résistant Christian BROCARD le cycliste Albert DAUMERGUE un client du Select Dominique ZARDI (à confirmer) Daniel MENDAILLE (à confirmer)
Considéré à l’époque comme l’un des films ayant le mieux réussi à restituer le climat de l’Occupation, « La Chatte » est un bon Decoin que l’on regarde avec intérêt. C’est aussi l’un des rôles marquants de Françoise Arnoul, saluée dans « Arts » par Jean-Luc Godard, opposant notoire pourtant au cinéma dit de « la qualité française » dont Decoin était l’un des emblèmes.
Inspiré de faits réels, le film s’en éloigne nettement et Cora Massimier n’a guère de rapports avec le personnage authentique de Mathilde Carré, toujours en vie au moment du tournage ; un carton explicatif le précise au début du film. Le succès amena l’année suivante la réalisation d’une suite, « la Chatte sort ses griffes », ce que le dénouement de « La Chatte » rendait a priori impossible.
Françoise Arnoul, belle et émouvante, y trouve un « rôle magnifique », comme elle en convint toujours. Toute la distribution est de qualité, avec une mention spéciale pour Bernard Blier en chef de la résistance. Le plus impressionnant est toutefois Kurt Meisel dans le rôle du capitaine allemand qui manipule La Chatte avant de la livrer à la Résistance convaincue de sa trahison. La scène où Françoise Arnoul descend le grand escalier et se retrouve confrontée au groupe de résistants arrêtés est très réussie, d’autant qu’au lieu de hurler « C’est pas moi, c’est pas moi ! » comme le réclamait le script, l’actrice préféra murmurer ces paroles.
Marie Glory, vedette du début des années 30, fait ici son avant-dernière incursion au cinéma : elle joue, le temps de deux plans, la concierge de Cora dans les toutes premières minutes du film ; contrairement à ce que prétendent plusieurs sites, elle ne reprend pas ce rôle dans « La Chatte sort ses griffes » où ne paraît aucune concierge. Après une dernière apparition télévisée en 1964, elle connaîtra une très longue retraite puisqu’elle ne disparut qu’en 2009, âgée de près de 104 ans !
Jean-Paul Briant, Février 2023