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  • La jument vapeur 
    Joyce Buñuel - 1978
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    Distribution :


     Carole Laure dans La jument vapeur
     
     
    Carole Laure 

    Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
    Images du film :
    Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.

    La jument vapeur La jument vapeur


    Document sans nom

    ON a connu Carole Laure en vamp québécoise, en danseuse affriolante, en muse inspiratrice de poèmes fantastiques. On ne l'attendait guère en femme mariée, mère de famille, épouse d'un jeune cadre même plus si dynamique que ça, ménagère habitant un appartement bien rangé d'un immeuble de prétendu standing, dans une banlieue qui ressemble furieusement à toutes les banlieues. C'est le pari de Joyce Bunuel, et disons tout de suite qu'elle l'a gagné. La comédienne s'est mise dans la peau de ce personnage si familier, au quotidien : on a l'impression de voir une jeune femme qu'on croise tous les jours dans la rue.

    Parfaite osmose

    Pour cela, Joyce Bunuel, qui réalise avec "La Jument vapeur" son premier film, a su favoriser une parfaite osmose entre son héroïne et son décor. La caméra pénètre dans cet immeuble, dans ce parking en sous-sol, dans cet ascenseur, franchit la porte, scrute les pièces et le mobilier, tourne en rond... Plus qu'un simple cadre pour une histoire, c'est une sorte de document hyperréaliste, qui prend petit à petit l'aspect d'un cauchemar terrifiant. D'un bout à l'autre, nous ne quittons pas le personnage de Carole Laure, ce qui nous permet de partager cette sensation d'étouffement qui monte, qui monte, et qui finira par exploser.

    "Comment en sommesnous arrivés la ?" : cette petite phrase qu'elle finira par lacher à son mari, brave bougre d'égoïste, au terme d'une crise épuisante, résume admirablement l'itinéraire d'un couple et le fiasco prématuré d'une vie. "La Jument vapeur" nous montre que c'est l'accumulation des petits riens, des petits agacements, des petits renoncements et des petites routines qui nous use, nous étouffe et nous tue. Joyce Bunuel a réussi à cet égard un film remarquablement juste sur ce mal qu'il faut bien désigner par ce mot un peu abstrait et pompeux : l'aliénation. Du même coup, elle a fait œuvre féministe, tout naturellement et non en respectant les normes d'un quelconque catéchisme. Et ne croyez pas que son film distille un ennui morbide, c'est tout le contraire. Son regard est tel, tendrement amusé, que nous rions de la moindre mésaventure quotidienne de Carole Laure, de la corvée de nettoyage avec audition du sexologue de service a la radio. Jusqu'à la préparation du sempiternel repas des enfants, en passant par Ia séance de relaxation erotique chez le coiffeur et les bavardages avec les amies commères du quartier... Parfois, elle a même forcé le trait, comme pour la séquence de l'audition que doit passer Carole Laure pour être figurante dans un film publicitaire. Le fin du fin de l'humour n'est-il pas de rire de nos propres tracas ?

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