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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
Le moins qu'on puisse dire
c'est que la mésaventure de Lino Ventura ne
donne pas envie de faire
escale à Barcelone. Ce paisible voyageur est à peine
descendu à son hôtel qu'il
entend un gémissement
dans la chambre voisine. Il
en pousse la porte, découvre un cadavre ensanglanté, et puis c'est le trou
noir... Il se réveille dans
une clinique presque vide,
devant un pseudo-médecin
trop curieux qui l'assaille
de questions au sujet d'une
mystérieuse mallette.
Lino Ventura ne saura jamais si on l'a pris pour un autre, il ne saura pas qui sont ses ravisseurs, qui a été tué et pourquoi, il ne connaîtra jamais le contenu de cette mallette. Bref, il ne comprendra rien à son aventure. Mieux on lui laissera entendre, en haut lieu, qu'il a intérêt à ne pas chercher à comprendre... Quant à nous, nous comprenons très vite qu'il ne s'agit pas d'un film policier ou d'espionnage ordinaire. L'ambition de Jacques Deray rejoint le propos de certains grands romanciers contemporains : c'est, évidemment, une fable sur la solitude de l'individu dans un monde hostile où l'absurde fait régner la terreur. C'est le retour, au cœur du quotidien, du vieux destin de la tragédie grecque, qui écrase les humains dans son engrenage fatal.
Cette symbolique, désormais familière, exige une maîtrise exceptionnelle du récit pour nous passionner encore. Jacques Deray est un technicien chevronné, il sait où placer sa caméra, il sait construire une scène. Malheureusement, il met ici tout ce métier au service d'une histoire qui ne peut nous convaincre.
A la manière de ces films qui nous font bâiller en voulant décrire l'ennui, celui-ci nous mystifie en prétendant nous faire entrevoir le mystère qui nous cerne. C'est trop facile ! Un mystère nous captive si nous savons que la clé est au bout. Sinon, il est frustrant, comme une devinette dont la solution n'existe pas. Pendant un certain temps, nous partageons ici le désarroi de Lino Ventura (encore que sa naïveté et sa balourdise nous semblent exagérées). Puis, au lieu d'aller de révélation en rebondissement, on nous enlise dans l'inexpliqué comme dans des sables mouvants.
Le personnage de Paul Crauchet, le plus fou ou le plus lucide de tous avec son « papillon sur l'épaule » (comme d'autres ont une araignée au plafond) devient le pivot occulte de toute l'histoire. La trouvaille est jolie, mais le film raté. D'autant plus que le coup de l'énigme impénétrable, c'est vraiment la porte ouverte (c'est le cas de le dire !) à toutes les invraisemblances.
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Lino Ventura ne saura jamais si on l'a pris pour un autre, il ne saura pas qui sont ses ravisseurs, qui a été tué et pourquoi, il ne connaîtra jamais le contenu de cette mallette. Bref, il ne comprendra rien à son aventure. Mieux on lui laissera entendre, en haut lieu, qu'il a intérêt à ne pas chercher à comprendre... Quant à nous, nous comprenons très vite qu'il ne s'agit pas d'un film policier ou d'espionnage ordinaire. L'ambition de Jacques Deray rejoint le propos de certains grands romanciers contemporains : c'est, évidemment, une fable sur la solitude de l'individu dans un monde hostile où l'absurde fait régner la terreur. C'est le retour, au cœur du quotidien, du vieux destin de la tragédie grecque, qui écrase les humains dans son engrenage fatal.
Cette symbolique, désormais familière, exige une maîtrise exceptionnelle du récit pour nous passionner encore. Jacques Deray est un technicien chevronné, il sait où placer sa caméra, il sait construire une scène. Malheureusement, il met ici tout ce métier au service d'une histoire qui ne peut nous convaincre.
A la manière de ces films qui nous font bâiller en voulant décrire l'ennui, celui-ci nous mystifie en prétendant nous faire entrevoir le mystère qui nous cerne. C'est trop facile ! Un mystère nous captive si nous savons que la clé est au bout. Sinon, il est frustrant, comme une devinette dont la solution n'existe pas. Pendant un certain temps, nous partageons ici le désarroi de Lino Ventura (encore que sa naïveté et sa balourdise nous semblent exagérées). Puis, au lieu d'aller de révélation en rebondissement, on nous enlise dans l'inexpliqué comme dans des sables mouvants.
Le personnage de Paul Crauchet, le plus fou ou le plus lucide de tous avec son « papillon sur l'épaule » (comme d'autres ont une araignée au plafond) devient le pivot occulte de toute l'histoire. La trouvaille est jolie, mais le film raté. D'autant plus que le coup de l'énigme impénétrable, c'est vraiment la porte ouverte (c'est le cas de le dire !) à toutes les invraisemblances.
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