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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Pierre Alcover Nicolas Saccard Marie Glory Line Hamelin Brigitte Helm La baronne Sandorf Alfred Abel Alphonse Gunderman Henry Victor Jacques Hamelin Pierre Juvenet le baron Defrance Antonin Artaud Mazaud Alexandre Mihalesco Salomon Massias Jules Berry Huret, le journaliste Yvette Guilbert La Méchain Raymond Rouleau Jantron Roger Karl un banquier Jean Godard DejoieJimmy Gaillard le groom Esther Kiss une standardiste Josette Lussan une standardiste Fano Messan une standardiste Marcelle Pradot Aline de Beauvilliers Armand Bour Daigremont Marcel André
Document sans nom
SCENARIO Arthur Bernède et Marcel L'Herbier d'après Emile Zola ; IMAGE Jules Kruger ; DECORS André Barsacq et Lazare Meerson ; COSTUMES Jacques Manuel ; PRODUCTION Marcel L'Herbier - Cinégraphic / Jean Sapene - Société des Cinéromans (Pathé) ; DUREE 195 min. Sortie le 25 December 1928
Nicolas Saccard, directeur de la Banque Universelle, voit sa volonté de procéder à une augmentation de capital de sa filiale pétrolière Continental Eagle contrecarrée par Adolphe Gundermann, un magnat de la finance qui fait la pluie et le beau temps sur les marchés du monde entier. Saccard passe alors pour beaucoup pour être un homme fini. Sa maîtresse, l’intrigante et vénale baronne Sandorf, l’abandonne pour offrir ses services à un Gundermann triomphant. Par l’intermédiaire du journaliste Huret, Saccard fait la connaissance de Jacques Hamelin et de sa ravissante épouse...
NOTE(S) :
Dans un contexte de marasme où les films français peinent à trouver leur public, L’ARGENT se taille un beau succès. Il faut dire que bien avant sa sortie commerciale, en janvier 1929, le film avait fait parler de lui. On discutait de l’opportunité de transposer l’œuvre de Zola dans un contexte contemporain. La presse faisait aussi écho des relations exécrables entre Marcel L’Herbier, réalisateur et coproducteur, et Jean Sapène, principal producteur avec la société Cinéromans. L’opposition entre les deux hommes avait atteint son point culminant au mois d’août 1928 quand, au cours d’une discussion particulièrement animée, le bouillant Sapène expédiât L’Herbier au tapis à coup de poing. Portée devant le tribunal correctionnel, l’affaire se conclu par un non-lieu. Dès la sortie du film, L’Herbier assignat une nouvelle fois le producteur en justice, lui reprochant de présenter « une version coupée, remaniée, transformée sans [son] autorisation et contre [sa] volonté, en violation formelle de [son] contrat de réalisation et du droit le plus indiscutable de l’auteur de film ». Ce à quoi Sapène opposait la « propriété absolue » sur l’œuvre des producteurs majoritaires et « le droit d’exploiter comme bon leur semble et au mieux de leurs intérêts » présentant L‘Herbier comme « simple metteur en scène appointé ». L’arbitrage de la Société des auteurs de film mis un terme à la dispute. Au premier rang des « victimes » du montage imposé par la production, figure Marcelle Pradot, l’épouse de Marcel L’Herbier, dont le personnage à tout simplement disparu. L’Herbier avait bel et bien perdu son indépendance et devrait composer tout au long de sa carrière avec ses financiers. De quoi illustrer le paradoxe qu’il soulevait en présentant les motivations qui lui avait fait entreprendre le tournage de L’ARGENT : « filmer à tout prix, même (quel paradoxe) à grand prix,un fougueux réquisitoire contre l’argent (…) transformer en réquisitoire filmique ma haine exhaustive de l’argent »…
(source : Pierre Lherminier, Annales du cinéma français ; Les voies du silence 1895-1929, Nouveau Monde éditions, 2012)
CRITIQUE(S) :
« Avec cette magistrale adaptation de Zola, L'Herbier a signé ce qui est probablement son meilleur film : la peinture du monde de la Bourse en proie à la fièvre du profit, la description des caractères dominés par la saisissante composition d'Alcover, l'ampleur des décors de style Art déco du grand Meerson et l'extraordinaire brio de la caméra lancée dans de vertigineux mouvements aériens en font une puissante et tumultueuse tragédie de la vénalité et du pouvoir. » - Marcel Martin, Dictionnaire mondial des films ; Larousse, 1991.
« (...) Le film et basé essentiellement sur deux « mariages formels » très audacieux. En premier lieu, union étonnante du montage court (et souvent très court (...) 6 secondes et demi en moyenne par plans) et de mouvements d'appareils, alors qu'en général le montage court se nourrit de plans fixes. Dans les décors le plus souvent gigantesques, la caméra enferment les personnage dans une frénésie dont ils ne sont pas les maîtres. Cette frénésie exprime la toute-puisssance de l'argent sur les lieux, la société, les individus. (...) C'est comme si l'argent, loin d'être le sujet passif et inerte de la mise en scène, mettait lui-même en scène le film, ordonnait et contrôlait les allées et venues des personnages, ce qui est après tout le propos essentiel de L'Herbier (...) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les films, coll. Bouquins, 1992.
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Alexandre Mihalesco et Alfred Abel
Pierre Juvenet et Pierre Alcover
Pierre Alcover Nicolas Saccard Marie Glory Line Hamelin Brigitte Helm La baronne Sandorf Alfred Abel Alphonse Gunderman Henry Victor Jacques Hamelin Pierre Juvenet le baron Defrance Antonin Artaud Mazaud Alexandre Mihalesco Salomon Massias Jules Berry Huret, le journaliste Yvette Guilbert La Méchain Raymond Rouleau Jantron Roger Karl un banquier Jean Godard DejoieJimmy Gaillard le groom Esther Kiss une standardiste Josette Lussan une standardiste Fano Messan une standardiste Marcelle Pradot Aline de Beauvilliers Armand Bour Daigremont Marcel André
SCENARIO Arthur Bernède et Marcel L'Herbier d'après Emile Zola ; IMAGE Jules Kruger ; DECORS André Barsacq et Lazare Meerson ; COSTUMES Jacques Manuel ; PRODUCTION Marcel L'Herbier - Cinégraphic / Jean Sapene - Société des Cinéromans (Pathé) ; DUREE 195 min. Sortie le 25 December 1928
Nicolas Saccard, directeur de la Banque Universelle, voit sa volonté de procéder à une augmentation de capital de sa filiale pétrolière Continental Eagle contrecarrée par Adolphe Gundermann, un magnat de la finance qui fait la pluie et le beau temps sur les marchés du monde entier. Saccard passe alors pour beaucoup pour être un homme fini. Sa maîtresse, l’intrigante et vénale baronne Sandorf, l’abandonne pour offrir ses services à un Gundermann triomphant. Par l’intermédiaire du journaliste Huret, Saccard fait la connaissance de Jacques Hamelin et de sa ravissante épouse...
NOTE(S) :
Dans un contexte de marasme où les films français peinent à trouver leur public, L’ARGENT se taille un beau succès. Il faut dire que bien avant sa sortie commerciale, en janvier 1929, le film avait fait parler de lui. On discutait de l’opportunité de transposer l’œuvre de Zola dans un contexte contemporain. La presse faisait aussi écho des relations exécrables entre Marcel L’Herbier, réalisateur et coproducteur, et Jean Sapène, principal producteur avec la société Cinéromans. L’opposition entre les deux hommes avait atteint son point culminant au mois d’août 1928 quand, au cours d’une discussion particulièrement animée, le bouillant Sapène expédiât L’Herbier au tapis à coup de poing. Portée devant le tribunal correctionnel, l’affaire se conclu par un non-lieu. Dès la sortie du film, L’Herbier assignat une nouvelle fois le producteur en justice, lui reprochant de présenter « une version coupée, remaniée, transformée sans [son] autorisation et contre [sa] volonté, en violation formelle de [son] contrat de réalisation et du droit le plus indiscutable de l’auteur de film ». Ce à quoi Sapène opposait la « propriété absolue » sur l’œuvre des producteurs majoritaires et « le droit d’exploiter comme bon leur semble et au mieux de leurs intérêts » présentant L‘Herbier comme « simple metteur en scène appointé ». L’arbitrage de la Société des auteurs de film mis un terme à la dispute. Au premier rang des « victimes » du montage imposé par la production, figure Marcelle Pradot, l’épouse de Marcel L’Herbier, dont le personnage à tout simplement disparu. L’Herbier avait bel et bien perdu son indépendance et devrait composer tout au long de sa carrière avec ses financiers. De quoi illustrer le paradoxe qu’il soulevait en présentant les motivations qui lui avait fait entreprendre le tournage de L’ARGENT : « filmer à tout prix, même (quel paradoxe) à grand prix,un fougueux réquisitoire contre l’argent (…) transformer en réquisitoire filmique ma haine exhaustive de l’argent »…
(source : Pierre Lherminier, Annales du cinéma français ; Les voies du silence 1895-1929, Nouveau Monde éditions, 2012)
CRITIQUE(S) :
« Avec cette magistrale adaptation de Zola, L'Herbier a signé ce qui est probablement son meilleur film : la peinture du monde de la Bourse en proie à la fièvre du profit, la description des caractères dominés par la saisissante composition d'Alcover, l'ampleur des décors de style Art déco du grand Meerson et l'extraordinaire brio de la caméra lancée dans de vertigineux mouvements aériens en font une puissante et tumultueuse tragédie de la vénalité et du pouvoir. » - Marcel Martin, Dictionnaire mondial des films ; Larousse, 1991.
« (...) Le film et basé essentiellement sur deux « mariages formels » très audacieux. En premier lieu, union étonnante du montage court (et souvent très court (...) 6 secondes et demi en moyenne par plans) et de mouvements d'appareils, alors qu'en général le montage court se nourrit de plans fixes. Dans les décors le plus souvent gigantesques, la caméra enferment les personnage dans une frénésie dont ils ne sont pas les maîtres. Cette frénésie exprime la toute-puisssance de l'argent sur les lieux, la société, les individus. (...) C'est comme si l'argent, loin d'être le sujet passif et inerte de la mise en scène, mettait lui-même en scène le film, ordonnait et contrôlait les allées et venues des personnages, ce qui est après tout le propos essentiel de L'Herbier (...) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les films, coll. Bouquins, 1992.
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