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Claudine Coster Alice Sapritch
Claudine Coster Alice Sapritch
Daniele Lebrun Jacques Castelot
Elina Labourdette Jacques Monod
Hubert De Lapparent Claudine Coster
Jacques Castelot Alice Sapritch
Jacques Castelot Claudine Coster
Jacques Monod Hubert De Lapparent
Claudine Coster (Valérie Marneffe) Alice Sapritch (Lisbeth Fisher, la cousine Bette) Danièle Lebrun (Hortense Hulot) Jacques Castelot (Le baron Hector Hulot) Jacques Monod (Célestin Crevel) Elina Labourdette (Adeline Hulot) Hubert de Lapparent (Marneffe) Jean Sobieski (Wenceslas Steinbock) Lina Roxa (Mme Olivier, la concierge) André Chanal (Le dandy) Claude Debord (Un invité) Jean-Jacques Steen (Le commissaire) Michel Morano (Le deuxième médecin) Pierre Risch (Le maréchal Hulot) Jean-Pierre Honoré (Un invité) Raymond Devime (Le premier médecin) Anne-Marie Rochand (Mariette) Jacques Delmare (Un invité) Pierre Leomy (Stidman) Hazel Carr (Agathe, la bonne) François Marié (Le prêtre) Pierval (Le juge de paix) Louise Heylen (Reine, la bonne) Julio Carmona (Le brésilien)
Adaptation fidèle pour la télévision, du roman d'Honoré de BALZAC par Jean-Louis BORY, dans une réalisation d'Yves-André HUBERT. Les répliques mises dans la bouche des personnages sont celles qu'a écrites le romancier.
Lisbeth Fischer, la peu séduisante cousine Bette, restée demoiselle, hait sa famille qui voit pourtant en elle son ange tutélaire. Par ses machinations, utilisant la belle Valérie, elle parvient à ruiner le ménage de sa cousine Adeline et celui d'Hortense, fille d'Adeline. Elle déshonore en même temps le baron Hulot époux d'Adeline et désespère Wenceslas Steinbock, séduisant sculpteur polonais, mari d'Hortense, qu'elle avait protégé et espéré garder pour elle.
Mots clés : adaptation télévisuelle (La cousine Bette) ; famille ; couple ; jalousie ; péché-religion (luxure) ; séduction ; adultère
LA CRITIQUE DE GUILLAUME HANOTEAU
Télé 7 jours N°243 du 14 novembre 1964
Le triomphe de Balzac
Qui donc oserait encore prétendre que la Télévision est une machine à décerveler ? Celle semaine, les ondes ont porté Balzac dans tous les foyers, et Balzac a été écouté avec passion. Je peux en témoigner.
Au lendemain de « La Cousine Bette », Alice Sapritch a été abordée dans la rue par des centaines de spectateurs. J'élais à ses côtés. J'ai été frappé par l'intelligence, par la sensibilité des réflexions. Et, souvent, les boutades les plus pertinentes venaient des plus humbles.
« La Cousine Bette », il est vrai, fut adaptée pour le spectacle comme jamais elle ne l'avait été auparavant. Comment, d'ailleurs, en aurait-il pu être autrement ? Jean-Louis Bory, agrégé, romancier, Prix Goncourt, n'est-il pas aussi un spécialiste de Balzac et de la littérature du XIXe siècle et un de nos plus brillants auteurs de Télévision ?
Il était impossible de porter, en son entier, « La Cousine Bette » sur un plateau de tournage. Il aurait fallu un budget qui aurait ruiné notre O.R.T.F. pour plusieurs années. Et le résultat aurait été décevant, car une œuvre romanesque n'a pas les dimensions d'un écran.
On devait donc choisir, écarter, couper et adopter un parti pris. Jean-Louis Bory a opté pour l'essentiel, pour le mécanisme dramatique de la vengeance. Et l'adhésion populaire lui a donné raison.
Mais, dans l'univers du spectacle, une réussite est toujours une réussite collective. Jean-Louis Bory fut servi par une distribution en tous points excellente, et par le travail de Yves-André Hubert, qui a mené son action tambour battant, en l'entrecoupant seulement avec les songes de Bette savourant sa vengeance, ou avec les allées et venues de la cousine, courant à travers Paris afin de tisser ses intrigues.
Quant à l'interprète principale de « La Cousine Bette », ma modestie conjugale m'empêche de vous en parler. Mais sachez que, par instants, on est fier de n'être qu'une moitié.
Note BDFF : Guillaume Hanoteau était le mari d'Alice Sapritch.
Compléments 2020 : Alain B.