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Fernand Sardou et Sylvie Vartan
Jean Jacques Debout et Johnny Hallyday
Jean Jacques Debout et Sylvie Vartan
Johnny Hallyday et Sylvie Vartan
Sylvie Vartan et Fernand Sardou
En lui proposant d'aller voir « D'où viens-tu Johnny ? », je m'attendais à un ye-yé de joie triomphante. Eh bien ! pas du tout. Le cher ange a pris une moue apitoyée pour m'expliquer qu'il y avait idole et idole et que si, vraiment, j'étais obligée d'aller voir Johnny et Sylvie, il me plaignait beaucoup mais que lui, en tout cas, il n'en était pas.
J'avais lu quelque part, sous la signature de ses auteurs, que « D'où vienstu Johnny ? » était un film destiné au public de très jeunes, de huit à dix-huit ans, et je ne me résignais pas à aller le voir en adulte solitaire. Après un long coup de téléphone au cours duquel je lui fis miroiter une glace au Pub Renault «et un shopping à Prisunic, ma nièce (treize ans), consentit à m'accompagner. Heureusement ! Dans la salle, chaque grande personne était flanquée de son adolescent-alibi : une vraie salle de patronage de jeudi après-midi. Ma nièce était tout de même un peu inquiète : « J'espère que ce ne sont pas des histoires de voyous qui se battent à coups de chaînes de bicyclette », me souffla-t-elle quand la lumière s'éteignit.
Elle n'en apprécia que davantage le spectacle si rafraîchissant du gentil Johnny, armé de sa seule guitare et de ses yeux bleus, triomphant de méchants trafiquants de drogue ! Il est bien aidé par les manadiers de Camargue, car c'est dans cette région sauvage et si photogénique (où il peut prouver, en outre, qu'il sait monter à cheval) que Johnny s'est réfugié pour échapper aux vilains.
Entre une galopade derrière les taureaux et une course à la cocarde tout à fait digne d'Intervilles, Johnny gratte sa guitare au clair de lune, auprès d'une belle amie d'enfance. Non ! ce n'est pas Sylvie, c'est Evelyne Dandry, fine et ravissante. D'ailleurs ils ne sont que copains, ce qui évite à Johnny de jouer des scènes d'amour où l'on sait déjà (« Les Parisiennes ») qu'il n'excelle pas, ce grand timide. Sylvie, elle, n'apparaît qu'en pointillé, çà et là, et chaque fois l'un des protagonistes lui conseille fermement de repartir par le premier train. Elle obéit d'ailleurs avec une docilité qui laissera pantois M. le maire du Cannet. Comme elles sont gentillettes nos idoles, et pas « terribles » du tout !