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c est l heure d ecouter radio corbeau
Claude Brasseur et Pierre Arditi
les pompiers aiment radio corbeau
mot doux a l attention du maire
Claude Brasseur Paul Maurier Christine Boisson Agnès Deluca, la journaliste Pierre Arditi Inspecteur Julien Duval Evelyne Bouix Françoise, l'amie de Duval Roger Planchon Faber, le maire Jean-Pierre Bagot Marcel Pujol, le chef du personnel Bernard Bloch Louis Gerfaut, l'industriel Rita Brantalou Koury, le vendeur en électroménager Jean-Claude Dreyfus Rosati, le boucher Jean-Pierre Bisson Commissaire Bouthier Julien Bukowski Briand, l'adjoint de Duval Yves Afonso Commissaire Roustan Gilles Gaston-Dreyfus Weber, le receveur de la poste Jean-Pol Dubois Meyrignac, le comptable François Dyrek Albert Cauvin, le patron du bistrot Greg Germain Olivier, l'adjoint de Bouthier Philippe Morier-Genoud Raoul Flamant, le notaire Michel Peyrelon Vinatier Edith Scob Mme Michel, la marchande de journaux Jean-Roger Milo Un ouvrier en colère Myriam Mézières Mme Perron, l'hôtelière Clément Harari Maxime Katzman, le retraité Roger Ibáñez Olivera, l'ouvrier de Vinatier Quentin Ogier Jacky, le gosse Muriel Montossé Monique, la secrétaire de Gerfaut Gérard Hoffman Le gardien #1 Alain Jacques Adiba Le gardien #2 Pierre Alexandre Lambert Jean Cherlian Le client Geneviève Dinouart Mme Faber Deddy Dugay Mme Cauvin Yves Ellena Le prêtre Catherine Fayet Mme Gerfaut Mazouz Ould-Abderrahmane Ouvrier de Vinatier #1 Ali Ben Othman Ouvrier de Vinatier #2 Alain Scoff Josselin, le boulanger Christophe Salengro Gérard, le serveur Geneviève Thénier Mme Flamant Joseph Poli Présentateur d'Antenne d'Or Yves Boisset Le cameraman tué Georges Lycan Sandoval père Skander Chatelier Sandoval fils Eric Petitgonnet Le serveur au téléphone Danièle Gain
GENRE: Polar / Comédie dramatique - ADAPTATION & SCENARIO : Alain Scoff et Yves Boisset - d'après le roman de Yves Ellena "Radio Corbeau" (1987)
RESUME : Croa ! Croa ! Croa…yez-moi ! Il y a tant de linge sale à Saint-Meyrand que les machines à laver vendues par cet escroc de Koury ne suffiraient pas à nettoyer toute cette crasse ! Ce petit village tranquille en apparence n’est vraiment pas ce que l’on… croa ! Faber, le maire, est une véritable fripouille et ses adjoints ne valent pas mieux. L’industriel Gerfaut truque sa comptabilité et arnaque son personnel. Rosati, le boucher, refile de la viande avariée à ses clients. Et avec le sourire et les courbettes en bonus ! Petit ou grand, notable ou homme de peine, tout le monde est pourri à Saint-Meyrand. Heureusement, je suis là ! Moi, le bavard corbeau qui a sa radio. Je vais déballer sec toute cette chienlit au grand jour et à heure fixe ! Ce pauvre flic de Duval qui fricote avec l’institutrice va tenter de me voler dans les plumes ! L’imbécile… Mon plumage est nuit et mon ramage est d’or. Il faudrait être bien plus malin pour me clouer le bec ! Enfin, j’en connais un qui va être à la fête. Le renard de cette fable misérable ! Maurier, ce journaliste infirme et alcolo qui est venu s’enterrer dans ce trou pour oublier. Mais pour oublier quoi ? Croa ! Croa ! Lui aussi doit avoir des secrets planqués sous les cadavres des bouteilles qu’il aligne ! Je vais de ce coup d’aile aller me renseigner. Alors, si vous souhaitez connaître vous aussi les dessous chocs et si peu chics de Saint-Meyrand, n’oubliez-pas ! Branchez-vous sur « Radio Corbeau » !
POINT DE VUE : « Volatile mais amusant. »
Attention ! Amateurs de dénonciations subtiles et de critique sociale nuancée ; ce film n’est pas pour vous. Nous sommes chez Boisset. Autant dire que lorsque le cinéaste charge, c’est du brutal, du décomplexé. De « Dupont Lajoie » au « Prix du Danger », en passant par « La Femme Flic », quand l’ami Boisset sort l’artillerie, la Grosse Bertha parait bien petite en comparaison. Cinéaste en mode « j’accuse », pour ne pas dire cinéaste « engagé », Boisset n’a cessé de sortir le bâton de Guignol pour rosser le gendarme de l’ordre établi et les serviteurs des égouts du pouvoir. Caricatural, énorme, son cinéma qui n’est pas là pour finasser aura fini par triompher de ses propres naïvetés et fait de Boisset le pourfendeur, un réalisateur sympathique, père d’une galerie de portraits où la truculence, l’amour de peindre des ordures très ordures et des preux trop preux l’emporte sur les clichés. En outre, on ne remerciera jamais assez Yves Boisset pour avoir placé Jean Carmet à la place qu’il méritait (Dupont Lajoie) ; à savoir à la toute première. « Radio Corbeau » n’est pas, comme on a pu le lire parfois à la sortie du film, une variation sur le classique de Henri-George Clouzot « Le Corbeau ». A l’origine, il y a le roman éponyme de Yves Ellena, lequel est avant tout un scénariste qui a travaillé principalement pour la télévision (Le dernier lien, Antoine Rives-juge du terrorisme, Chambre froide). Au scénario, Boisset adaptateur s’est adjoint la collaboration de Alain Scoff, ancien compère de Jacques Martin à la télévision (Le Petit Rapporteur, la Lorgnette). Dans ce polar assez vieillot pour ce qui est de l’intrigue, Scoff et Boisset s’amusent à typer tout en tapant, au point de privilégier les caractères au détriment des situations. Scob, Dyrek, Brantalou, Dreyfus et les autres jouent le jeu en composant une série d’affreux ou de fâcheux du genre « plus caricatural t’es le frère de Mickey ». Moins sombre que « La Femme flic » ou « Dupont Lajoie », le film ressemble parfois à du Mocky qui se serait acheté une conduite. Révélations et coups de théâtre assez prévisibles, peu réussi au plan du suspense que ce genre d’histoire se doit de susciter, « Radio Corbeau » n’ennuie pas mais manque de punch et paradoxalement de vitriol pour être autre chose qu’un petit film amusant qui aurait pu être tourné pour la télévision. De fait, il s’inscrit dans la carrière d’Yves Boisset comme son avant dernière production pour le cinéma, avant « La Tribu » qu’il réalisera deux ans plus tard.
LES CAMEOS DU CORBEAU :
- Yves Ellena, auteur du roman, incarne le prêtre.
- Alain Scoff, adaptateur et coscénariste, s’occupe des miches dans le rôle du boulanger.
- Yves Boisset, très masochiste, campe brièvement le cameraman exécuté dans le reportage en noir et blanc.
- Joseph Poli, journaliste et mythique présentateur du journal de la nuit de TF1 dans les années 80 (Son annonce de la mort d’Alfred Hitchcock « Chycock » reste encore dans certaines mémoires), incarne le maître de cérémonie des « Antennes d’Or ».