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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Jacques Mauclair LE VIEUX Tsilla Chelton LA VIEILLE Pierre Debauche L'ORATEUR Metteur en scène de théatre, Iglesis, Roger ; Directeur de la photo, Leclerc, Georges ; Décorateur, Peytavi, Pier
Document sans nom
Description de l'extrait : Cette pièce décrit les derniers moments d'un vieux couple marié depuis 75 ans et qui vit dans l'isolement. Il a 95 ans, elle en a 94. Avant de mourir, le vieil homme souhaite communiquer un message à l'humanité, voulant ainsi trouver une justification à son existence. Il a invité beaucoup de monde pour écouter l'Orateur qui doit lancer ce message. Les chaises sont préparées, la foule des invités approche... Les conversations s'engagent avec ces personnages invisibles dont Roger Iglésis a rendu la présence sensible par le jeu adroit de la caméra qui prend leurs places respectives. Mots clés : pièce de théâtre (LES CHAISES) ; personne âgée ; troisième âge (VIEILLESSE) ; message (A LA POSTERITE) ; homme (HUMANITE) ; vie (JUSTIFICATION DE L'EXISTENCE) ; mort
Ionesco célébré et relégué.
La meilleure émission de cette semaine a été une émission-pirate. Seuls les noctambules et les couche-tard, les obstinés et les fouineurs, sont parvenus à la capter, au plus fort de la nuit, portes et volets clos, avec au cœur un vague sentiment de culpabilité. « Les Chaises », d'Eugène Ionesco, ne méritaient cependant pas cette semi-clandestinité, cette rélégation honteuse, cet exil infamant après le Journal Télévisé et les résultats de la Loterie Nationale. Comme l'a très justement dit Jean-Louis Barrault, qui présentait l'œuvre de Ionesco, la Télévision française s'est honorée et a honoré son public en inscrivant à son programme cette pièce qui échappe aux normes du théâtre traditionnel. Mais pourquoi faut-il qu'il y ait, dans la R.T.F., un côté « vieille fille » qui la rend à la fois audacieuse et craintive, et qui fait qu'elle gâche souvent ses meilleures initiatives par un retrait de dernière seconde et de demi-prudence ?
Notre Télévision, il est vrai, a droit à des circonstances atténuantes. Car si Ionesco est aujourd'hui un auteur admis, il l'est depuis fort peu de temps. « Les Chaises » furent créées en 1952, au théâtre Lancry, au milieu des ricanements d'un public à la fois goguenard et indigné. La consécration vint de l'étranger. On joua « Les Chaises », « La Cantatrice chauve », « La Leçon » dans le monde entier. Paris eut enfin honte et les ricaneurs d'hier sont devenus, en 1962, les plus sûrs défenseurs de leur ami Ionesco. Le théâtre de Ionesco serait-il un théâtre difficile ? Certes non, mais c'est un théâtre qui devient obscur, hermétique même, dès que l'on s'obstine à l'écouter comme on écouterait du Bernstein.
Fort heureusement, mercredi, J.-L. Barrault, au cours de sa lumineuse introduction, a mis en garde les spectateurs contre cette tentation. Il n'en a pas fallu plus pour que « Les Chaises » fussent comprises et appréciées. Les sondages le prouvent. Mais il serait injuste de ne pas associer Roger Iglésis à cette réussite. Sa tâche était difficile. On le guettait de toutes parts. Les tenants du Boulevard comme les fanatiques de Ionesco étaient à l'affût. Nous pensons qu'Iglésis est parvenu à déjouer leur malveillance par une mise en scène qui a su préserver, avec le concours de trois comédiens dont l'éloge n'est plus à faire, Jacques Mauclair, Tsilla Chelton et, dans un rôle de moindre importance, Pierre Debauche, l'inquiétante cocasserie de l'œuvre.
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Jacques Mauclair et Tsilla Chelton
Tsilla Chelton et Jacques Mauclair
Jacques Mauclair LE VIEUX Tsilla Chelton LA VIEILLE Pierre Debauche L'ORATEUR Metteur en scène de théatre, Iglesis, Roger ; Directeur de la photo, Leclerc, Georges ; Décorateur, Peytavi, Pier
Description de l'extrait : Cette pièce décrit les derniers moments d'un vieux couple marié depuis 75 ans et qui vit dans l'isolement. Il a 95 ans, elle en a 94. Avant de mourir, le vieil homme souhaite communiquer un message à l'humanité, voulant ainsi trouver une justification à son existence. Il a invité beaucoup de monde pour écouter l'Orateur qui doit lancer ce message. Les chaises sont préparées, la foule des invités approche... Les conversations s'engagent avec ces personnages invisibles dont Roger Iglésis a rendu la présence sensible par le jeu adroit de la caméra qui prend leurs places respectives. Mots clés : pièce de théâtre (LES CHAISES) ; personne âgée ; troisième âge (VIEILLESSE) ; message (A LA POSTERITE) ; homme (HUMANITE) ; vie (JUSTIFICATION DE L'EXISTENCE) ; mort
Ionesco célébré et relégué.
La meilleure émission de cette semaine a été une émission-pirate. Seuls les noctambules et les couche-tard, les obstinés et les fouineurs, sont parvenus à la capter, au plus fort de la nuit, portes et volets clos, avec au cœur un vague sentiment de culpabilité. « Les Chaises », d'Eugène Ionesco, ne méritaient cependant pas cette semi-clandestinité, cette rélégation honteuse, cet exil infamant après le Journal Télévisé et les résultats de la Loterie Nationale. Comme l'a très justement dit Jean-Louis Barrault, qui présentait l'œuvre de Ionesco, la Télévision française s'est honorée et a honoré son public en inscrivant à son programme cette pièce qui échappe aux normes du théâtre traditionnel. Mais pourquoi faut-il qu'il y ait, dans la R.T.F., un côté « vieille fille » qui la rend à la fois audacieuse et craintive, et qui fait qu'elle gâche souvent ses meilleures initiatives par un retrait de dernière seconde et de demi-prudence ?
Notre Télévision, il est vrai, a droit à des circonstances atténuantes. Car si Ionesco est aujourd'hui un auteur admis, il l'est depuis fort peu de temps. « Les Chaises » furent créées en 1952, au théâtre Lancry, au milieu des ricanements d'un public à la fois goguenard et indigné. La consécration vint de l'étranger. On joua « Les Chaises », « La Cantatrice chauve », « La Leçon » dans le monde entier. Paris eut enfin honte et les ricaneurs d'hier sont devenus, en 1962, les plus sûrs défenseurs de leur ami Ionesco. Le théâtre de Ionesco serait-il un théâtre difficile ? Certes non, mais c'est un théâtre qui devient obscur, hermétique même, dès que l'on s'obstine à l'écouter comme on écouterait du Bernstein.
Fort heureusement, mercredi, J.-L. Barrault, au cours de sa lumineuse introduction, a mis en garde les spectateurs contre cette tentation. Il n'en a pas fallu plus pour que « Les Chaises » fussent comprises et appréciées. Les sondages le prouvent. Mais il serait injuste de ne pas associer Roger Iglésis à cette réussite. Sa tâche était difficile. On le guettait de toutes parts. Les tenants du Boulevard comme les fanatiques de Ionesco étaient à l'affût. Nous pensons qu'Iglésis est parvenu à déjouer leur malveillance par une mise en scène qui a su préserver, avec le concours de trois comédiens dont l'éloge n'est plus à faire, Jacques Mauclair, Tsilla Chelton et, dans un rôle de moindre importance, Pierre Debauche, l'inquiétante cocasserie de l'œuvre.
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