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  • Raphaél ou le débauché 
    Michel Deville - 1971
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    Distribution :


     Maurice Ronet dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Maurice Ronet 


     Françoise Fabian dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Françoise Fabian 


     Jean Vilar dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Jean Vilar 


     Brigitte Fossey dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Brigitte Fossey 


     Isabelle De Funès dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Isabelle De Funès 


     Jean-François Poron dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Jean-François Poron 


     Anne Wiazemsky dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Anne Wiazemsky 


     Yves Lefebvre dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Yves Lefebvre 


     Hélène Arié dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Hélène Arié 


     André Oumansky dans Raphaél ou le débauché
     
     
    André Oumansky 


     Maurice Barrier dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Maurice Barrier 


     Georges Claisse dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Georges Claisse 


     Françoise Burgi dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Françoise Burgi 


     Jacques Weber dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Jacques Weber 


     Nathalie Courval dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Nathalie Courval 


     Evelyne Dress dans Raphaél ou le débauché
     
     
    Evelyne Dress 

    Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
    Images du film :
    Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.

    Raphaél ou le débauché Raphaél ou le débauché

    Raphaél ou le débauché Raphaél ou le débauché


    Document sans nom
    Maurice Ronet  Raphaël de Lorris Françoise Fabian  Aurore Jean Vilar  Horace Brigitte Fossey  Bernardine Isabelle De Funès  Émilie Jean-François Poron  Giorgio Anne Wiazemsky  Diane Yves Lefebvre  Paul Hélène Arié  Francesca André Oumansky  Feyrac Maxime-Fabert  Le comte / Count Maurice Barrier  Lasalle Jean-Pierre Bernard  Norville Georges Claisse  Alfred Annick Berger  Catherine Brevent (comme Catherine Brévent) Françoise Burgi  Mick Dejon  Claude Derepp (comme Claude Dereppe) Maxette Fabbry  Jacqueline Fontaine  Bernard Garnier  Ann Lewis  Patrice Marc  Philippe Moreau  Monique Prevo (comme Monique Prévo) Marie Steinberg  Monique Vita  Jacques Weber  Nathalie Courval  (non crédité) Gérard Croce  Un invité (non crédité) Michèle Ernou  (non crédité) Thérèse Liotard  partie de passage (non crédité) Karine Marceau  Jeune femme (non crédité)
    Document sans nom
    Au milieu du XIXe siècle, un dandy cynique se livre à la débauche avec ses amis pour tromper l'ennui. Il est attiré par Aurore, une jeune et jolie veuve, qui repousse dans un premier temps ses avances. Lorsqu'il montre son désintérêt, elle fait tout pour le voir déclarer son amour pour elle… Ecrit par Nina Companéez et réalisé par Michel Deville, Raphaël ou le débauché bénéficie de la parfaite entente/complémentarité de ce duo très talentueux. L'histoire évoque Alfred de Musset, les images, Ingres et Delacroix. Nous sommes là dans un spectacle élégant, hanté par un certain mal de vivre et qui se termine en tragédie. Le film séduit par sa musique, ses décors et costumes splendides mais nous restons un peu étrangers à cette histoire. Maurice Ronnet fait une belle prestation et Françoise Fabian illumine le film par sa beauté.



    Document sans nom

    DES jeunes filles sortent en courant d'une belle demeure provinciale. Leurs cheveux flottent au vent frisquet du petit matin ; elles ont jeté des capes sur leurs longues chemises de nuit à dentelles et se hâtent vers l'étang pour y contempler le lever du soleil du dernier jour de l'été. Aurore frissonne ; déjà elle pressent l'automne, cette jeune veuve grave, à peine aînée des trois jolies cousines qu'elle chaperonne. Un galop de cavaliers retient soudain l'attention des adoratrices du soleil. Ils portent jabot et masque de velours : on devine qu'au retour d'une nuit d'ivresse ils se dégrisent en chevauchant avant d'aller se coucher. Ce sont Raphaël et ses amis qui trompent régulièrement leur ennui dans des orgies. Sans même descendre de leur monture, ils tournent autour des belles, le plus audacieux arrache là cape de la plus blonde; pour jouir de son émoi et puis, les quatre débauchés reprennent le trot tandis que les jeunes filles soupirent en regagnant leur maison.

    Un film superbe

    Dès cette ouverture, en romantique majeur, ce film superbe et tendu, drame d'une passion inassouvie, se met au diapason de Musset et de sa « Confession d'un enfant du siècle ». Avec « Raphaël », Nina Companeez et Michel Deville retrouvent leur art incomparable de rendre vie à toute une époque, de nous la restituer chaude et vivante, à travers d'innombrables détails infimes des costumes et du décor qui nous plongent dans une familiarité retrouvée, comme dans un rêve que l'on revivrait vraiment.
    De la veine de « Benjamin » (Les Mémoires d'un puceau), « Raphaël » pourrait en être le frère aîné, un siècle plus tard. Il s'installe en plein XIXe romantique, le coeur en écharpe, las de la vie et de ses tristes débauches, sceptique à l'égard des femmes, aspirant, par foucades, à un bonheur simple qu'il se refuse aussitôt, persuadé que l'amour pur ne peut plus refleurir dans un cœur qui s'est trop longtemps livré au plaisir.
    Raphaël, c'est le Frank de « La Coupe aux lèvres », Octave et Clélio, des « Caprices de Marianne ». Tour à tour, il soupe chez Fantasio avec Don Juan et avec Perdican, chez Mercutio. Toutes les époques ont eu une véritable fascination pour ces jeunes gens désespérés qui ne provoquent Dieu que dans l'espoir, toujours déçu, qu'il se manifestera, leur prouvant que le ciel n'est pas vide. Hélas ! ils n'ont pas la grâce. Pour l'oublier, ils s'enivrent, blasphèment, risquent leur vie avec une complaisance théâtrale, au sortir des orgies.
    Rien ne prédestinait Aurore, sage et splendide, citadelle assiégée et imprenable de la ville, bonne et pieuse, à vivre une passion avec Raphaël. Quand tout semble les séparer, un bal les rassemble. Raphaël veut cette proie à son tableau, réduire cette vertu (on pense à Valmont s'acharnant à la perte de la présidente de Tourvel, dans « Les Liaisons »). Pour un peu il violerait Aurore, mais c'est elle, finalement qui, pour le rejoindre au fond de sa débauche, descendra aux abîmes de la prostitution. Raphaël en mourra, en funambule, comme il avait vécu, tandis qu'Aurore s'enterrera vivante en épousant un vieux grigou de sénateur claudiquant.

    L'intelligence

    « Raphaël ou le Débauché », joue, tout au long, dans les franges du mélo mais avec quelle intelligence de la part de ses auteurs ! Leur suprême astuce c'est d'avoir su mettre au compte de l'opéra, avec une incomparable élégance, les excès romantiques et ce comportement théâtral des dandies de l'époque. La musique de Bellini donne au film son élan. Michel Deville anime des Deveria avec une constante beauté et, dans les dialogues de Nina Companeez, passe tout Musset dans une synthèse subtile, brillante et fine que le cœur écoute.
    Maurice Ronet est un débauché d'une irrésistible séduction, mais la grande révélation du film, c'est Françoise Fabian. Elle vit si intensément la passion d'Aurore qu'elle atteint la tragédie. Quelle extraordinaire Marianne elle pourrait être !

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