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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
Lea Massari Clara Chevalier Benoît Ferreux Laurent Chevalier Daniel Gélin Charles Chevalier Michael Lonsdale Father Henri Ave Ninchi Augusta Gila von Weitershausen Freda (the prostitute) Fabien Ferreux Thomas Marc Winocourt Marc Micheline Bona Aunt Claudine Henri Poirier Uncle Leonce Liliane Sorval Fernande Corinne Kersten Daphne Eric Walter François Werner Hubert René Bouloc Man at Bastille Day party Jacqueline Chauvaud Helene Jacques Gheusi Hotel receptionist Yvon Lec Father Superior Jean-Pierre Pessoz Soldat Bernadette Robert Annie Savarin Le cuisinière Jacques Sereys Éric Burnelli Maitre d'Hotel (non crédité) Nicole Carrière Mère (non crédité) Michel Charrel Disquaire (non crédité) Huguette Faget Mère (non crédité) Isabelle Kloucowski Madeleine (non crédité) Lia Wanital Mère (non crédité)
Document sans nom
Résumé 1 : Dans les années 1950, Laurent, fils de gynécologue, vit la vie d'un adolescent de 14 ans dans une famille bourgeoise de province, il est élève d'un collège religieux, participe à un groupe de scouts. Son père est souvent absent et il passe son temps à écouter du jazz et à chahuter avec ses frères de 16-17 ans qui le dévergondent. Son plus grand réconfort est sa mère, une belle et jeune femme d'origine italienne, joyeuse mais désenchantée par le train-train quotidien. Lorsque Laurent se voit atteint d'un souffle au cœur qui le pousse à aller en cure, sa relation avec sa mère se resserre plus que jamais. L'inévitable se produit alors, lors d'une soirée bien arrosé la mère finit par accepter les carresses de son fils...
Résumé 2 :DANS une grande famille provinciale et bourgeoise, Laurent, quinze ans, intelligent, fin, cultivé, fait ses premières armes amoureuses. Le brillant élève des pères jésuites, le gentil scout « toujours prêt » s'émancipe au lupanar local sous la conduite de ses deux aînés, plutôt bêtas. L'hypocrisie sociale est au programme de la famille comme une sorte de politesse élémentaire. Seule, Clara, la mère, y échappe : Italienne, sensible et ardente, elle a reporté sur Laurent une richesse de sentiments, une exubérance de cœur auxquelles son mari ne comprend rien. Médecin gynécologue, il est plus préoccupé par sa profession, ses belles patientes, son rang social, que par ses fils ; la tendresse extrême que voue Clara à Laurent l'agace. Quant aux deux aînés, plutôt cancres et en pleine niaiserie, ils sont liés par une complicité de ricanements et de plaisanteries stupides et odieuses. On devine que Louis Malle les a déjà catalogués adultes : ce seront d'horribles bourgeois qui évoqueront à la fin d'un dîner leurs turpitudes adolescentes.
Après une scarlatine, Laurent part seul avec sa mère, dans une petite station thermale. Dans la vie d'hôtel qui les isole et les rassemble, ils trouvent tous deux une joie de vivre qu'aucun souci de respectabilité ne vient freiner. Clara étouffait dans le carcan bourgeois. Laurent apprend auprès d'elle que « la liberté est un état d'esprit ». Il en use avec une insolence juvénile auprès des curistes mais, derrière les fous rires, il devine que l'amour est une ivresse parfois douloureuse sur laquelle les jeunes filles en fleur peuvent verser un baume apaisant mais non cicatrisant. Confident de sa mère, que son amant trop exclusif a quittée à cause de lui. Laurent devient son consolateur.
Loin d'être une autobiographie, « Le Souffle au cœur » est ce que Louis Malle appelle une autobiographie collective. En écrivant l'histoire de Laurent il a certes emprunté le climat dans lequel baigna son adolescence bourgeoise, mais surtout des situations, des anecdotes, des personnages évoqués par des amis du même milieu, du même âge. Avec ce milieu, Louis Malle prend ses distances, non sans réserver la part de nostalgie de la toute jeunesse enfuie. Le film est daté : mai 1954. Après Dien-Bien-Phu commence vraiment pour les Français « l'après-guerre ». Albert Camus, Boris Vian et les grands jazzmen américains, dont chaque nouveau disque était un événement, étaient alors les idoles des jeunes...
C'est peu de dire que Louis Malle règle son compte à l'éducation bourgeoise : à petites touches cruellement ironiques, à coups d'épingle, il dégonfle la baudruche de l'hypocrisie. Mais il le fait avec une intelligence assez machiavélique, utilisant le contrepoint, l'effet de billard, le carambolage agressif d'un montage qui renforce le propos sans jamais faire pléonasme avec le dialogue. Par exemple, il interrompt une partie de football âprement disputée de Laurent pour l'envoyer chez son confesseur, dont les questions « salissantes » et un geste gênant détruisent l'effet de santé du sport.
De cette démarche astucieuse, sous le couvert de la révolte d'un adolescent qui s'éveille à l'âge adulte, Louis Malle monte avec une sorte de candeur (j'oserais presque dire de pureté) vers le sommet de son film : l'inceste. Cette scène scabreuse (qui va sûrement choquer un grand nombre de spectateurs), Louis Malle l'a traitée avec une pudeur et une discrétion exemplaires. Il faut saluer ici la performance de Léa Massari, actrice frémissante qui joue cette partie délicate avec une émotion contagieuse.
Le jeune Laurent, qu'incarne Benoit Ferreux, est étonnant de naturel. Rien ne paraissait plus osé que de faire faire ses premières armes amoureuses à un adolescent sous les caméras. Avec l'aide de son jeune interprête, Louis Malle y est parvenu à la perfection.
« Le Souffle au cœur » palpite tout au long des battements d'ailes d'un oisillon qui découvre la solitude de son premier vol.
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Lea Massari Clara Chevalier Benoît Ferreux Laurent Chevalier Daniel Gélin Charles Chevalier Michael Lonsdale Father Henri Ave Ninchi Augusta Gila von Weitershausen Freda (the prostitute) Fabien Ferreux Thomas Marc Winocourt Marc Micheline Bona Aunt Claudine Henri Poirier Uncle Leonce Liliane Sorval Fernande Corinne Kersten Daphne Eric Walter François Werner Hubert René Bouloc Man at Bastille Day party Jacqueline Chauvaud Helene Jacques Gheusi Hotel receptionist Yvon Lec Father Superior Jean-Pierre Pessoz Soldat Bernadette Robert Annie Savarin Le cuisinière Jacques Sereys Éric Burnelli Maitre d'Hotel (non crédité) Nicole Carrière Mère (non crédité) Michel Charrel Disquaire (non crédité) Huguette Faget Mère (non crédité) Isabelle Kloucowski Madeleine (non crédité) Lia Wanital Mère (non crédité)
Résumé 1 : Dans les années 1950, Laurent, fils de gynécologue, vit la vie d'un adolescent de 14 ans dans une famille bourgeoise de province, il est élève d'un collège religieux, participe à un groupe de scouts. Son père est souvent absent et il passe son temps à écouter du jazz et à chahuter avec ses frères de 16-17 ans qui le dévergondent. Son plus grand réconfort est sa mère, une belle et jeune femme d'origine italienne, joyeuse mais désenchantée par le train-train quotidien. Lorsque Laurent se voit atteint d'un souffle au cœur qui le pousse à aller en cure, sa relation avec sa mère se resserre plus que jamais. L'inévitable se produit alors, lors d'une soirée bien arrosé la mère finit par accepter les carresses de son fils...
Résumé 2 :DANS une grande famille provinciale et bourgeoise, Laurent, quinze ans, intelligent, fin, cultivé, fait ses premières armes amoureuses. Le brillant élève des pères jésuites, le gentil scout « toujours prêt » s'émancipe au lupanar local sous la conduite de ses deux aînés, plutôt bêtas. L'hypocrisie sociale est au programme de la famille comme une sorte de politesse élémentaire. Seule, Clara, la mère, y échappe : Italienne, sensible et ardente, elle a reporté sur Laurent une richesse de sentiments, une exubérance de cœur auxquelles son mari ne comprend rien. Médecin gynécologue, il est plus préoccupé par sa profession, ses belles patientes, son rang social, que par ses fils ; la tendresse extrême que voue Clara à Laurent l'agace. Quant aux deux aînés, plutôt cancres et en pleine niaiserie, ils sont liés par une complicité de ricanements et de plaisanteries stupides et odieuses. On devine que Louis Malle les a déjà catalogués adultes : ce seront d'horribles bourgeois qui évoqueront à la fin d'un dîner leurs turpitudes adolescentes.
Après une scarlatine, Laurent part seul avec sa mère, dans une petite station thermale. Dans la vie d'hôtel qui les isole et les rassemble, ils trouvent tous deux une joie de vivre qu'aucun souci de respectabilité ne vient freiner. Clara étouffait dans le carcan bourgeois. Laurent apprend auprès d'elle que « la liberté est un état d'esprit ». Il en use avec une insolence juvénile auprès des curistes mais, derrière les fous rires, il devine que l'amour est une ivresse parfois douloureuse sur laquelle les jeunes filles en fleur peuvent verser un baume apaisant mais non cicatrisant. Confident de sa mère, que son amant trop exclusif a quittée à cause de lui. Laurent devient son consolateur.
Loin d'être une autobiographie, « Le Souffle au cœur » est ce que Louis Malle appelle une autobiographie collective. En écrivant l'histoire de Laurent il a certes emprunté le climat dans lequel baigna son adolescence bourgeoise, mais surtout des situations, des anecdotes, des personnages évoqués par des amis du même milieu, du même âge. Avec ce milieu, Louis Malle prend ses distances, non sans réserver la part de nostalgie de la toute jeunesse enfuie. Le film est daté : mai 1954. Après Dien-Bien-Phu commence vraiment pour les Français « l'après-guerre ». Albert Camus, Boris Vian et les grands jazzmen américains, dont chaque nouveau disque était un événement, étaient alors les idoles des jeunes...
C'est peu de dire que Louis Malle règle son compte à l'éducation bourgeoise : à petites touches cruellement ironiques, à coups d'épingle, il dégonfle la baudruche de l'hypocrisie. Mais il le fait avec une intelligence assez machiavélique, utilisant le contrepoint, l'effet de billard, le carambolage agressif d'un montage qui renforce le propos sans jamais faire pléonasme avec le dialogue. Par exemple, il interrompt une partie de football âprement disputée de Laurent pour l'envoyer chez son confesseur, dont les questions « salissantes » et un geste gênant détruisent l'effet de santé du sport.
De cette démarche astucieuse, sous le couvert de la révolte d'un adolescent qui s'éveille à l'âge adulte, Louis Malle monte avec une sorte de candeur (j'oserais presque dire de pureté) vers le sommet de son film : l'inceste. Cette scène scabreuse (qui va sûrement choquer un grand nombre de spectateurs), Louis Malle l'a traitée avec une pudeur et une discrétion exemplaires. Il faut saluer ici la performance de Léa Massari, actrice frémissante qui joue cette partie délicate avec une émotion contagieuse.
Le jeune Laurent, qu'incarne Benoit Ferreux, est étonnant de naturel. Rien ne paraissait plus osé que de faire faire ses premières armes amoureuses à un adolescent sous les caméras. Avec l'aide de son jeune interprête, Louis Malle y est parvenu à la perfection.
« Le Souffle au cœur » palpite tout au long des battements d'ailes d'un oisillon qui découvre la solitude de son premier vol.
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