Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
France Arnel Stella, the Olympia star (comme France Arnell) Pierre Étaix Pierre, the Suitor Laurence Lignères Laurence, Pierre's Neighbour Claude Massot Pierre's Father Denise Péronne Pierre's Mother (comme Denise Perrone) Karin Vesely Ilka, the Swedish Au-pair Robert Blome Pierre Maguelon Olympia's Stage Manager (comme Petit Bobo) Dominique Clément Dora Diana Bernard Dumaine Armelle Engel Édouard Francomme (comme Francomme) Jeannette François Lucien Frégis Painter in Park Scene Brigitte Juslin (comme Birgitta Juslin) Patrice Laffont Stella's Son Kim Lokay Stella's Bodyguard Georges Loriot (comme Loriot) Jean-Pierre Moutier Sally Pearce Guy Piérauld (comme Guy Pierraut) Gilles Rosset Robert Sabatier Roger Trapp Anna Abigaël Old Lady in Lift Scene (non crédité) Béatrice Arnac Stella in TV Scene (images d'archives) (non crédité) Charles Bayard Old Man in Lift Scene (non crédité) Pierre Vernet Man with Girl in Park Scene (non crédité)
Pour faire plaisir à ses parents, un jeune homme rêveur décide de chercher une femme.
Inadapté à la vie moderne, il va de désillusions en désillusions, trouvant finalement et par hasard son bonheur auprès d'Elge, une jeune fille au pair.
Le soupirant
UN film français comique et fin, cela ne court pas les écrans. « Le Soupirant » est l'un de ces oiseaux rares et il a bien mérité la moitié du Delluc (le Goncourt du cinéma) qu'il partage, cette année, avec « L'Immortelle », de Robbe-Grillet.
Pierre Etaix, son auteur , vient du music-hall et du cabaret. Il a aussi travaillé avec Tati. Comme lui, il incarne le héros de son film ; on songera à les rapprocher. Cependant, avec le grand oncle Hulot « Le Soupirant » prend ses distances : plus juvénile, plus spontané, moins élaboré, il est surtout original et ce n'était pas le plus aisé.
Au fil des gags
L'histoire ne tient qu'à un fil, auquel Pierre Etaix et son complice, J.-C. Carrière, attachent des gags si rapprochés que ce fil devient guirlande de fête et réjouit le cœur. Un jeune savant, enfermé dans sa chambre devant ses équations, isolé du monde et du bruit, reçoit, de son père, le conseil de se marier. Il n'y avait jamais songé, mais, sur-le-champ, la recherche d'une épouse de vient la grande affaire de sa vie. Il s'y emploie avec le sérieux et la méthode qu'il appliquait aux sciences exactes. Le comique naît de la confrontation de ce personnage à la fois lunaire et logique avec les surprenantes realités de la vie et des femmes dont, jusqu'alors, il ne savait rien.
Un climat de douce euphorie baigne le film, on sourit sans relâche devant cette œuvre dont le charme profond, et parfois un peu mélancolique, épouse si harmonieusement le comique le plus direct. Des gags, il y en a des quantités, des plus naïfs aux plus subtils.
Le soupirant parle peu, les personnages qui l'entourent, guère davantage, mais tous ont une chaleur humaine qui conquiert d'emblée le spectateur. Ce n'est pas rien, pour un jeune auteur, d'avoir si bien su résister au mécanisme desséchant du comique. C'est ce qui fait, allié à toutes ses autres qualités, la réussite du premier film de Pierre Etaix.