Les cinq dernières minutes :
La clé de l'énigme
Claude Loursais - 1958
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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Raymond Souplex Inspecteur Sommet François Chaumette Bernard Marcelle Ranson-Hervé Mona Vathier Evelyne Rey Huguette Pierre Fromont Philippe Marcelle Laporte Dr. Brigneau
Document sans nom
SCENARIO: Fred Kassak, Claude Loursais DIALOGUES: Claude Accursi
RESUME : Rien de plus déplaisant qu'un réveillon qui endort la maîtresse de maison. Et surtout pour le compte. Mona Vathier aurait-elle trop abusé du champagne ? Appelé en urgence, le médecin gâche la fête en constatant le décès de la dame. Mourir un 31 décembre n'est pas seulement fâcheux; c'est désobligeant. Surtout pour les invités. Fort heureusement pour eux, l’inspecteur Sommet est de garde ce soir-là. Malheureusement pour lui, Sommet doit s’appuyer cette histoire douteuse à la place du casse-croûte familial chez son frère photographe. Au domicile de la victime, les amis de la morte ont des têtes de parfaits faux-culs. Au fil des interrogatoires, Sommet apprend que Mona Vathier souffrait de problèmes de coeur. Au sens propre comme au figuré...
BON DIEU ! MAIS C’EST BIEN SUR… Mercredi 1er janvier 1958. Il est 20h15. Sur l’écran de leur téléviseur, Monsieur et Madame Latour assistent à la naissance de la première série policière française. Le titre de l’émission : « Les Cinq Dernières Minutes ». Un cinq en lettres qui deviendra par la suite un 5 en chiffre au générique de ce qui va devenir rapidement l’une des séries les plus populaires de l’histoire de la télévision française. Claude Loursais, l’initiateur, auteur et réalisateur de l’émission, ignore encore que son idée va faire du chemin. 155 épisodes répartis en trois époques. La première « saison » comprendra 56 épisodes dont 51 en noir et blanc, diffusés du 1er janvier 1958 au 7 novembre 1973 sur RTF Télévision puis la première chaîne de l’ORTF. Le dernier épisode de cette première époque « Un gros pépin dans le chasselas » marquera la disparition du comédien Raymond Souplex (le commissaire Bourrel) décédé le 22 Novembre 1972, avant la fin du tournage. L’émission reviendra sur le petit écran en juillet 1974 pour quatre épisodes avec Christian Barbier dans le rôle du commissaire Le Carré, toujours sous la houlette de Loursais et de son scénariste fétiche, Fred Kassak. Mais il faudra attendre 1975 pour que la deuxième formule de l’émission retrouve les faveurs des téléspectateurs. Entre le 10 mai 1975 et le 23 février 92, sur Antenne 2, la deuxième époque comprendra 72 épisodes assurant à la série une belle pérennité et la sacrant «série la plus longue de la télévision française ». Le comédien Jacques Debary imposera son style dans le rôle du commissaire Cabrol. Claude Loursais en réalisera une partie avant de se retirer en 1983 après la mise en boite d’un épisode au titre joliment ironique « A bout de Course ». Il s’agira d’ailleurs de la dernière réalisation de Loursais qui décédera en juillet 1988. Enfin, la troisième et dernière époque de la série verra 17 nouveaux épisodes diffusés entre le 20 novembre 1992 et le 20 décembre 1996 avec Pierre Santini dans le rôle du commissaire Massard.
TROUVER LA CLÉ : Mais, en ce 1er janvier, l’émission en est à son galop d’essai. Dans ce premier épisode intitulé « La Clé de L'énigme » (mais également "Qui a Tué Mona", comme on peut le lire sur le panneau d'interlude en cours d'émission), Claude Loursais installe les bases de la série qui est, à ses débuts, une émission-jeu tournée dans les studios TV des Buttes Chaumont et diffusée en direct. Deux téléspectateurs sélectionnés, les fameux « détectives amateurs », assistent au tournage de l’intrigue et doivent deviner qui est le coupable avant que son nom ne soit révélé aux téléspectateurs par le commissaire Bourrel. Les deux candidats amateurs chargés de trouver la solution étaient placés au début de l’émission dans des cabines séparées, devant des moniteurs, afin de suivre, comme le téléspectateur, le déroulement de l’enquête. Chacun des deux avait le droit de se faire repasser deux passages de son choix, que revoyaient aussi les téléspectateurs.
Dans les conditions du direct, avec un matériel de prise de vues lourd et moins sophistiqué qu’aujourd’hui, le fait de rejouer les séquences demandées tenait véritablement de l’exploit. Surtout quand Souplex-Bourrel faisait partie de la scène et se voyait obligé de quitter précipitamment les candidats pour aller rejoindre les autres comédiens en enfilant à la hâte son imperméable et son chapeau ! Ces fameux « inconvénients du direct » à propos desquels on plaisante encore, trouvent une superbe illustration dans bien des épisodes avec des techniciens qui entrent dans le champ, un acteur qui n’a rien à faire dans la scène qui sort brutalement du cadre, l’ombre du micro qui s’inscrit sur les comédiens, quand ce n’est pas carrément des toux répétées et les indications du metteur en scène que l’on entend off dans une séquence muette (à voir et surtout entendre l’épisode : «L’épingle du jeu ») ! Dans « Qui trop embrasse », épisode qui causa le plus de tracas techniques, l’émission fut d’ailleurs interrompue deux fois car l’actrice Janine Crispin connut quelques difficultés avec ses costumes et, du coup, ratait son entrée en scène.
Par la suite, l’arrivée de la vidéo et l’apport de séquences enregistrées allaient faciliter le tournage des émissions. D’une durée de 60 minutes pour le premier épisode, « Les 5 dernières minutes » passa assez rapidement à un format de 80 puis 90 minutes. D’émission jeu, avec les deux invités chargés de découvrir la solution du mystère, la série devint une dramatique télé à part entière. A partir de l’épisode numéro 21, exit le jeu et les candidats. Après avoir lancé son fameux « Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr. », le commissaire Bourrel révèle l’identité du coupable en s’adressant directement à la caméra, c'est-à-dire aux téléspectateurs. Cet aparté avec l’audience va d’ailleurs devenir pendant longtemps une marque de fabrique de l’émission, Bourrel s’adressant directement au téléspectateur, en cours d’émission mais surtout en fin d’épisode, lorsqu’il quitte son bureau de la PJ et ajoute un commentaire souvent moraliste à l’histoire avant d’adresser un sympathique « bonsoir » à la caméra.
ÉLÉMENTS D’ENQUÊTE : Dans cet épisode 01, l’inspecteur ne se nomme pas encore Bourrel mais Sommet et Raymond Souplex, le comédien à calvitie certaine qui l’incarne, ne porte pas de perruque mais déjà une fausse moustache. Dès le second épisode, Souplex apparaitra avec un postiche et ne le quittera plus jusqu’à la fin de la série. L’inspecteur s’adresse au téléspectateurs comme il le fera souvent par la suite mais ne lance pas encore son fameux « Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr» après avoir compris qui est le coupable.
Nous apprenons que l’inspecteur est célibataire et qu’il a un frère photographe au coin des rues Lamarck et Damrémont. C'est-à-dire non loin du square qui porte aujourd’hui le nom de Raymond Souplex.
L’un des candidats « détective amateur » de cette première émission est Pierre Apestéguy, un des scénaristes du film "Nathalie" (1957) de Christian-Jaque, film d'ailleurs cité dans une réplique de l'intrigue de « La Clé de L’énigme ».
(Sources : Les 5 Dernières Minutes – collection Atlas, INA, Wikipedia, site personnel sur la série de franck2208 : site )
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Les 5 dernieres minutes La cle de l enigme
Les 5 dernieres minutes La cle de l enigme
Evelyne Rey Raymond Souplex et Pierre Fromont
Raymond Souplex Inspecteur Sommet François Chaumette Bernard Marcelle Ranson-Hervé Mona Vathier Evelyne Rey Huguette Pierre Fromont Philippe Marcelle Laporte Dr. Brigneau
SCENARIO: Fred Kassak, Claude Loursais DIALOGUES: Claude Accursi
RESUME : Rien de plus déplaisant qu'un réveillon qui endort la maîtresse de maison. Et surtout pour le compte. Mona Vathier aurait-elle trop abusé du champagne ? Appelé en urgence, le médecin gâche la fête en constatant le décès de la dame. Mourir un 31 décembre n'est pas seulement fâcheux; c'est désobligeant. Surtout pour les invités. Fort heureusement pour eux, l’inspecteur Sommet est de garde ce soir-là. Malheureusement pour lui, Sommet doit s’appuyer cette histoire douteuse à la place du casse-croûte familial chez son frère photographe. Au domicile de la victime, les amis de la morte ont des têtes de parfaits faux-culs. Au fil des interrogatoires, Sommet apprend que Mona Vathier souffrait de problèmes de coeur. Au sens propre comme au figuré...
BON DIEU ! MAIS C’EST BIEN SUR… Mercredi 1er janvier 1958. Il est 20h15. Sur l’écran de leur téléviseur, Monsieur et Madame Latour assistent à la naissance de la première série policière française. Le titre de l’émission : « Les Cinq Dernières Minutes ». Un cinq en lettres qui deviendra par la suite un 5 en chiffre au générique de ce qui va devenir rapidement l’une des séries les plus populaires de l’histoire de la télévision française. Claude Loursais, l’initiateur, auteur et réalisateur de l’émission, ignore encore que son idée va faire du chemin. 155 épisodes répartis en trois époques. La première « saison » comprendra 56 épisodes dont 51 en noir et blanc, diffusés du 1er janvier 1958 au 7 novembre 1973 sur RTF Télévision puis la première chaîne de l’ORTF. Le dernier épisode de cette première époque « Un gros pépin dans le chasselas » marquera la disparition du comédien Raymond Souplex (le commissaire Bourrel) décédé le 22 Novembre 1972, avant la fin du tournage. L’émission reviendra sur le petit écran en juillet 1974 pour quatre épisodes avec Christian Barbier dans le rôle du commissaire Le Carré, toujours sous la houlette de Loursais et de son scénariste fétiche, Fred Kassak. Mais il faudra attendre 1975 pour que la deuxième formule de l’émission retrouve les faveurs des téléspectateurs. Entre le 10 mai 1975 et le 23 février 92, sur Antenne 2, la deuxième époque comprendra 72 épisodes assurant à la série une belle pérennité et la sacrant «série la plus longue de la télévision française ». Le comédien Jacques Debary imposera son style dans le rôle du commissaire Cabrol. Claude Loursais en réalisera une partie avant de se retirer en 1983 après la mise en boite d’un épisode au titre joliment ironique « A bout de Course ». Il s’agira d’ailleurs de la dernière réalisation de Loursais qui décédera en juillet 1988. Enfin, la troisième et dernière époque de la série verra 17 nouveaux épisodes diffusés entre le 20 novembre 1992 et le 20 décembre 1996 avec Pierre Santini dans le rôle du commissaire Massard.
TROUVER LA CLÉ : Mais, en ce 1er janvier, l’émission en est à son galop d’essai. Dans ce premier épisode intitulé « La Clé de L'énigme » (mais également "Qui a Tué Mona", comme on peut le lire sur le panneau d'interlude en cours d'émission), Claude Loursais installe les bases de la série qui est, à ses débuts, une émission-jeu tournée dans les studios TV des Buttes Chaumont et diffusée en direct. Deux téléspectateurs sélectionnés, les fameux « détectives amateurs », assistent au tournage de l’intrigue et doivent deviner qui est le coupable avant que son nom ne soit révélé aux téléspectateurs par le commissaire Bourrel. Les deux candidats amateurs chargés de trouver la solution étaient placés au début de l’émission dans des cabines séparées, devant des moniteurs, afin de suivre, comme le téléspectateur, le déroulement de l’enquête. Chacun des deux avait le droit de se faire repasser deux passages de son choix, que revoyaient aussi les téléspectateurs.
Dans les conditions du direct, avec un matériel de prise de vues lourd et moins sophistiqué qu’aujourd’hui, le fait de rejouer les séquences demandées tenait véritablement de l’exploit. Surtout quand Souplex-Bourrel faisait partie de la scène et se voyait obligé de quitter précipitamment les candidats pour aller rejoindre les autres comédiens en enfilant à la hâte son imperméable et son chapeau ! Ces fameux « inconvénients du direct » à propos desquels on plaisante encore, trouvent une superbe illustration dans bien des épisodes avec des techniciens qui entrent dans le champ, un acteur qui n’a rien à faire dans la scène qui sort brutalement du cadre, l’ombre du micro qui s’inscrit sur les comédiens, quand ce n’est pas carrément des toux répétées et les indications du metteur en scène que l’on entend off dans une séquence muette (à voir et surtout entendre l’épisode : «L’épingle du jeu ») ! Dans « Qui trop embrasse », épisode qui causa le plus de tracas techniques, l’émission fut d’ailleurs interrompue deux fois car l’actrice Janine Crispin connut quelques difficultés avec ses costumes et, du coup, ratait son entrée en scène.
Par la suite, l’arrivée de la vidéo et l’apport de séquences enregistrées allaient faciliter le tournage des émissions. D’une durée de 60 minutes pour le premier épisode, « Les 5 dernières minutes » passa assez rapidement à un format de 80 puis 90 minutes. D’émission jeu, avec les deux invités chargés de découvrir la solution du mystère, la série devint une dramatique télé à part entière. A partir de l’épisode numéro 21, exit le jeu et les candidats. Après avoir lancé son fameux « Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr. », le commissaire Bourrel révèle l’identité du coupable en s’adressant directement à la caméra, c'est-à-dire aux téléspectateurs. Cet aparté avec l’audience va d’ailleurs devenir pendant longtemps une marque de fabrique de l’émission, Bourrel s’adressant directement au téléspectateur, en cours d’émission mais surtout en fin d’épisode, lorsqu’il quitte son bureau de la PJ et ajoute un commentaire souvent moraliste à l’histoire avant d’adresser un sympathique « bonsoir » à la caméra.
ÉLÉMENTS D’ENQUÊTE : Dans cet épisode 01, l’inspecteur ne se nomme pas encore Bourrel mais Sommet et Raymond Souplex, le comédien à calvitie certaine qui l’incarne, ne porte pas de perruque mais déjà une fausse moustache. Dès le second épisode, Souplex apparaitra avec un postiche et ne le quittera plus jusqu’à la fin de la série. L’inspecteur s’adresse au téléspectateurs comme il le fera souvent par la suite mais ne lance pas encore son fameux « Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr» après avoir compris qui est le coupable.
Nous apprenons que l’inspecteur est célibataire et qu’il a un frère photographe au coin des rues Lamarck et Damrémont. C'est-à-dire non loin du square qui porte aujourd’hui le nom de Raymond Souplex.
L’un des candidats « détective amateur » de cette première émission est Pierre Apestéguy, un des scénaristes du film "Nathalie" (1957) de Christian-Jaque, film d'ailleurs cité dans une réplique de l'intrigue de « La Clé de L’énigme ».
(Sources : Les 5 Dernières Minutes – collection Atlas, INA, Wikipedia, site personnel sur la série de franck2208 : site )