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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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1 Commentaire
| nicnol Date : 01-08-2023 Heure : 12:30:52
Je n'ai pas lu les quatre romans de Juliette BENZONI, repris sous le titre "Le Gerfaut des Brumes" ... Je ne saurais dès lors me prononcer sur le respect ou l'irrespect de la lettre et l'esprit de l'auteur. Il convient toutefois de savoir que Juliette BENZONI, en relations amicales avec Marion SARRAUT, a participé à la mise au point du scénario du téléfilm (elle a notamment approuvé la transposition en Bretagne du quatrième roman, "Haute Savane" se déroulant dans une île des Caraïbes ... sans doute pour des raisons matérielles de budget et d'impossibilités de lieux).
S'agissant du téléfilm lui-même, nous sommes en présence d'une remarquable évocation romancée d'une réalité historique embrassant les années anté-révolutionnaires (1780-88). Et je dirais même de manière bien moins abusivement romancée que celle dont ne craignait pas de se permettre en leur temps Alexandre Dumas et les auteurs romantiques tels Vigny ou Ponson du Terrail !!!
Ainsi du portrait de Louis XVI ... incomparablement moins "benêt" que ce que DEUX siècles de "littérature" orientée (et de MENSONGES pseudo "historiques" républicains répondant à une "nécessité" politique aisée à saisir) nous ont livré du personnage ... éminent homme de science, géographe de grande classe et instruit des choses de la mer au point d'avoir été DIRECTEMENT à l'origine du relèvement de la marine française qui autorisera la Victoire française dans la guerre d'Indépendance américaine ... qui ruinera les finances françaises (l'anarchie révolutionnaire la réduira par la suite à l'impuissance).
Ainsi des intrigues ténébreuses du comte de Provence (futur Louis XVIII), bien plus dangereux dans son genre que le duc de Chartres (futur duc d'Orléans et futur Philippe Egalité) et qui se "convertira" au "louis-seizisme" quand il sera TROP TARD (il sera à l'origine de le maladroit "Complot du marquis de Favras", en 1789-90).
Ainsi de l'Affaire du "Collier de la Reine" dont est suggérée de manière extraordinairement originale la participation de Marie-Antoinette au fameux rendez-vous du "Bosquet de Vénus" (point de départ de toute l'intrigue) aux fins de ridiculiser un cardinal de Rohan finalement dupe de sa "complice", la comtesse de la Motte (conformément à ce qu'on sait de l'Histoire). Cette hypothèse d'espèce romancée est tellement bien ficelée qu'on se prend à se demander (voire même à souhaiter) si elle ne correspondrait pas à quelque réalité secrète ...
Ainsi, du personnage de Cagliostro, au rôle infiniment moins conspirationniste que ce qu'en a popularisé Alexandre Dumas (pour avoir été censé être à la tête de sectes maçonniques selon Dumas, dans cette hypothèse, on s'explique très mal l'abandon, la déchéance et la fin misérable du personnage en 1795, dans les geôles pontificales ...).
Quant à l'interprétation des acteurs ... SALUONS comme il convient le rôle ECRASANT du Gerfaut/Gilles assumé par Laurent Le Doyen ... SALUONS les TRES BELLES (et TRES SENSUELLES !) Marianne Anska (Judith de Saint Mélaine), Marion Peterson (la comtesse de Balbi) et Florence Jaugey (Aglaé d'Hunolstein, amoureuse platonique du Gerfaut) ... SALUONS Isabelle Guiard à l'accent germanique pertinent, composant une Marie-Antoinette convaincante ... SALUONS Claudine Ancelot (dans le rôle de la diabolique comtesse de la Motte) ... SALUONS Jean-François PORON (dans le rôle, inédit pour lui, de l'abbé de Talhouët), Vincent Solignac (un Louis XVI plein de malices), Jean-Pierre Delamour (Pongo), Philippe Clay (en inimitable baron de Winkleried dont l'accent suisse égaie les échanges), Georges Montillier (Cagliostro, IMPRESSIONNANT dans le long échange avec le Gerfaut au cours duquel il prédit l'effondrement de la monarchie), Hervé Bellon (pitoyable cardinal de Rohan) ... Cette interprétation, d'espèce surtout théâtrale (selon la manière de Marion SARRAUT), montre l'incomparable SUPERIORITE des acteurs formés à la discipline du Théâtre sur les ... "Stars" de cinéma !!! Quant à la musique ... elle ne mérite que des SUPERLATIFS !!! Ce téléfilm français démontre de quoi était alors ENCORE capable une production française ... quand les séries américaines A LA CON ne nous avaient pas encore envahi jusqu'à CORROMPRE les "soap" françaises récentes (SUIVEZ MON REGARD) ...
Une critique, cependant (mais qui tient peut-être au roman que je n'ai pas lu : la réconciliation ... franchement TROP "soudaine" pour être "humainement" crédible entre Gilles et Judith ! Prisonnier de ses désirs, "amoureux" transi de Madalen, il s'apprêtait à tout envoyer en l'air et SEUL la future maternité de Judith concourt à le rappeler à lui-même ... Aussi, la section bretonne de "Haute Landes" (remplaçant "Haute Savane" dans les Caraïbes) où on sent le Gerfaut ... s'emm*** ferme entre ses va-et-vient, ses disputes répétées avec une Judith draguant ouvertement le régisseur et cette espèce d'illusionnisme de bas étage des vêtements de la garde-robes de Judith valsant dans les airs !!! Section si dépourvue du magnétisme d'antan que le personnage de Pongo (ce "puissant sorcier"), réduit à "surveiller" Haute Landes et à faire montre de talent de "flic" à la "Colombo", "s'enlise" d'ennui avant que de ramener véhémentement Gilles "sur terre" !!!
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