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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Comédie française : Jacques Charon Antoine Jean Piat Jimmy Robert Hirsch Carlos Georges Descrières Philippe François Chaumette Manuel Jean Claude Arnaud Jules Marthe Alycia Isabelle Myriam Feune de Colombi Cristina Denise Gence la comtesse Denise Noël Dorothy Danièle Ajoret Nicole Jeanne Boitel Clarisse Danielle Volle Lili Michel Bernardy le chasseur Michel Aumont le garçon
Document sans nom
Mots clés : pièce de théâtre (le sexe faible) ; comédie ; pamphlet (satire) ; Paris ; hôtel (palace) ; société (haute société cosmopolite) ; rapports humains (homme femme) ; luxe ; paresse (oisiveté) ; argent (facile) ; héritage (riche héritière) ; femme (libre) ; jeune homme (gigolo) ; jeune homme (à marier)
T.V. Paris du 10/11/62
Les étoiles de la semaine : **
Une distribution éclatante. C’est bien celle que la Comédie-Française présenta pour la retransmission du « Sexe faible » d'Edouard Bourdet. Les personnages de cette comédie ont paru pourtant, pour beaucoup d’entre eux, bien inférieurs à leur interprète. Rôles conventionnels, caricatures en surface. Il faut cependant regretter la disparition trop rapide d’une silhouette qui, grâce à la merveilleuse composition de Denise Gence, s’est élevée au grade d’un vrai grand rôle. Denise Gence que les téléspectateurs ont retrouvée après l’avoir vue dans «Poil de carotte» , la soirée ne dut qu’à sa prestation et à une bonne réalisation, de n’avoir pas été une totale déception. J.J. Varoujean
Chronique de François Mauriac du 17/11/1962 (« Figaro littéraire »).
Le sexe faible
L’interprétation du Sexe faible était admirable, supérieure à celle des créateurs de ces rôles fameux.
Il me semble même que Denise Gence, dans la vieille ogresse dévoratrice de jeunes hommes, est plus horrible que l’était Moreno parce qu’elle est plus vraie. Vue de dos surtout : je n’ai jamais vu un dos plus expressif que celui-là. Moreno faisait rire, Denise Gence fait peur.
Paris-Jour du 30/06/65
Un grand exploit des Comédiens-Français, ils ont réussi à faire surgir du passé les personnages que le présent peut revendiquer. Jean Lambertis
Télé 7 jours N°139 du 17/11/1962
LA CRITIQUE DE GUILLAUME HANOTEAU
Le Sexe faible : une agréable soirée.
C'est un jeu de société qui n'exige pas les machines électroniques de Sabbagh. Un crayon et une feuille de papier suffisent, joints à un peu de mémoire. Enumérer les œuvres dramatiques qui ont vaincu le temps et sont parvenues jusqu'à nous. Vous serez surpris par leur petit nombre.
« Le Sexe faible » appartient à cette heureuse cohorte. Créée en 1929, au Théâtre de la Michodière, la même saison que le « Jean de la Lune » d'Achard et le « Marius » de Pagnol — cette année-là Wall Street subissait son krach célèbre et Jean Cocteau faisait paraître son roman « Les Enfants terribles » — la comédie de Bourdet fut reprise, après guerre, au Théâtre-Français avec un égal triomphe.
Elle avait trouvé, il est vrai, chez Molière, des comédiens dignes de ses créateurs. Cela avait été une scie. Lorsqu'on n'avait plus rien à dire dans un salon, on s'écriait : « Jamais on ne pourra remplacer Victor Boucher dans l'Antoine du « Sexe faible » !
Jacques Charon a ruiné cette phrase passe-partout. Mardi, sur nos écrans, nous l'avons constaté une fois encore. Mais ce leit-motiv défunt a été aussitôt remplacé par un autre. On dit maintenant, quand une conversation languit : « Qui donc pourrait reprendre le rôle de Carlos après Robert Hirsch ? »
Reste Moreno qui fut, à la Michodière, la terrible comtesse. De celle-là, on ne peut effacer le souvenir. Néanmoins, sur la scène du Français, Denise Gence a été excellente.
A la Télévision, l'âge de cette comédienne —elle a trente ans de moins que son personnage — l'a desservie. Les caméras s'accommodent mal des postiches et des artifices du maquillage.
La pièce, si admirablement construite — on disait « ficelée » au temps du théâtre bien fait — nous a procuré une très agréable soirée. Et, nous en sommes persuadé, de nombreux téléspectateurs ont partagé notre plaisir. Pourtant, nous avons rencontré des réticents.
Oh ! ils ne s'en prenaient pas à la science théâtrale de Bourdet, mais plutôt à son inspiration. Ils s'interrogeaient : « Pourtquoi nous décrire ce milieu sordide et aujourd'hui défunt ? A quoi bon remuer cette boue démodée ? »
Nous ne pensons pas que les nombreux spectateurs, qui découvrirent « Le Sexe faible » à la Comédie Française, eurent cette réaction. C'est que la scène et ses lumières paraient d'un charme exotique et un peu vieillot des mœurs qui, en effet, n'ont plus cours à l'hôtel Kitz, de nos jours.
La Télévision, elle, ne s'embarrasse pas de tant de subtilités. Elle montre ce qu'on lui donne à montrer, et voilà tout. D'où une rudesse qui a pu choquer. Et puis une très légère erreur «le distribution a dû accentuer le malaise. Marthe Alicia était trop belle. Elle paraissait plus la sœur aînée de ses fils que leur maman. Et, du même coup, tout le côté « mère poule » du rôle, tout ce côté sympathique de la mère songeant à l'avenir de sa famille, disparaissait.
Certes, l'écart était infime, mais suffisant pour rendre gratuite, donc déplaisante, toute une partie de l'intrigue.
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Robert Hirrsch et Myriam Colombi
Comédie française : Jacques Charon Antoine Jean Piat Jimmy Robert Hirsch Carlos Georges Descrières Philippe François Chaumette Manuel Jean Claude Arnaud Jules Marthe Alycia Isabelle Myriam Feune de Colombi Cristina Denise Gence la comtesse Denise Noël Dorothy Danièle Ajoret Nicole Jeanne Boitel Clarisse Danielle Volle Lili Michel Bernardy le chasseur Michel Aumont le garçon
Mots clés : pièce de théâtre (le sexe faible) ; comédie ; pamphlet (satire) ; Paris ; hôtel (palace) ; société (haute société cosmopolite) ; rapports humains (homme femme) ; luxe ; paresse (oisiveté) ; argent (facile) ; héritage (riche héritière) ; femme (libre) ; jeune homme (gigolo) ; jeune homme (à marier)
T.V. Paris du 10/11/62
Les étoiles de la semaine : **
Une distribution éclatante. C’est bien celle que la Comédie-Française présenta pour la retransmission du « Sexe faible » d'Edouard Bourdet. Les personnages de cette comédie ont paru pourtant, pour beaucoup d’entre eux, bien inférieurs à leur interprète. Rôles conventionnels, caricatures en surface. Il faut cependant regretter la disparition trop rapide d’une silhouette qui, grâce à la merveilleuse composition de Denise Gence, s’est élevée au grade d’un vrai grand rôle. Denise Gence que les téléspectateurs ont retrouvée après l’avoir vue dans «Poil de carotte» , la soirée ne dut qu’à sa prestation et à une bonne réalisation, de n’avoir pas été une totale déception. J.J. Varoujean
Chronique de François Mauriac du 17/11/1962 (« Figaro littéraire »).
Le sexe faible
L’interprétation du Sexe faible était admirable, supérieure à celle des créateurs de ces rôles fameux.
Il me semble même que Denise Gence, dans la vieille ogresse dévoratrice de jeunes hommes, est plus horrible que l’était Moreno parce qu’elle est plus vraie. Vue de dos surtout : je n’ai jamais vu un dos plus expressif que celui-là. Moreno faisait rire, Denise Gence fait peur.
Paris-Jour du 30/06/65
Un grand exploit des Comédiens-Français, ils ont réussi à faire surgir du passé les personnages que le présent peut revendiquer. Jean Lambertis
Télé 7 jours N°139 du 17/11/1962
LA CRITIQUE DE GUILLAUME HANOTEAU
Le Sexe faible : une agréable soirée.
C'est un jeu de société qui n'exige pas les machines électroniques de Sabbagh. Un crayon et une feuille de papier suffisent, joints à un peu de mémoire. Enumérer les œuvres dramatiques qui ont vaincu le temps et sont parvenues jusqu'à nous. Vous serez surpris par leur petit nombre.
« Le Sexe faible » appartient à cette heureuse cohorte. Créée en 1929, au Théâtre de la Michodière, la même saison que le « Jean de la Lune » d'Achard et le « Marius » de Pagnol — cette année-là Wall Street subissait son krach célèbre et Jean Cocteau faisait paraître son roman « Les Enfants terribles » — la comédie de Bourdet fut reprise, après guerre, au Théâtre-Français avec un égal triomphe.
Elle avait trouvé, il est vrai, chez Molière, des comédiens dignes de ses créateurs. Cela avait été une scie. Lorsqu'on n'avait plus rien à dire dans un salon, on s'écriait : « Jamais on ne pourra remplacer Victor Boucher dans l'Antoine du « Sexe faible » !
Jacques Charon a ruiné cette phrase passe-partout. Mardi, sur nos écrans, nous l'avons constaté une fois encore. Mais ce leit-motiv défunt a été aussitôt remplacé par un autre. On dit maintenant, quand une conversation languit : « Qui donc pourrait reprendre le rôle de Carlos après Robert Hirsch ? »
Reste Moreno qui fut, à la Michodière, la terrible comtesse. De celle-là, on ne peut effacer le souvenir. Néanmoins, sur la scène du Français, Denise Gence a été excellente.
A la Télévision, l'âge de cette comédienne —elle a trente ans de moins que son personnage — l'a desservie. Les caméras s'accommodent mal des postiches et des artifices du maquillage.
La pièce, si admirablement construite — on disait « ficelée » au temps du théâtre bien fait — nous a procuré une très agréable soirée. Et, nous en sommes persuadé, de nombreux téléspectateurs ont partagé notre plaisir. Pourtant, nous avons rencontré des réticents.
Oh ! ils ne s'en prenaient pas à la science théâtrale de Bourdet, mais plutôt à son inspiration. Ils s'interrogeaient : « Pourtquoi nous décrire ce milieu sordide et aujourd'hui défunt ? A quoi bon remuer cette boue démodée ? »
Nous ne pensons pas que les nombreux spectateurs, qui découvrirent « Le Sexe faible » à la Comédie Française, eurent cette réaction. C'est que la scène et ses lumières paraient d'un charme exotique et un peu vieillot des mœurs qui, en effet, n'ont plus cours à l'hôtel Kitz, de nos jours.
La Télévision, elle, ne s'embarrasse pas de tant de subtilités. Elle montre ce qu'on lui donne à montrer, et voilà tout. D'où une rudesse qui a pu choquer. Et puis une très légère erreur «le distribution a dû accentuer le malaise. Marthe Alicia était trop belle. Elle paraissait plus la sœur aînée de ses fils que leur maman. Et, du même coup, tout le côté « mère poule » du rôle, tout ce côté sympathique de la mère songeant à l'avenir de sa famille, disparaissait.
Certes, l'écart était infime, mais suffisant pour rendre gratuite, donc déplaisante, toute une partie de l'intrigue.
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