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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Hélène Perdrière Floriane Aboody Paul Bernard Herbert Aboody Maurice Teynac Wenceslas Vorobeïtchik, dit M. Wens Pierre Jourdan Steve Alcan Ky Duyen le commissaire Wu Robert Lussac le commissaire Aimé Malaise Andrews Engelmann Boris Zetskaia Gilberte Clair Mona Lindstrom, la dactylo Krisha Duchesne Lydia Vou Lanne Lotus Stanislas-André Steeman Matriche, le chef-comptable Luong Van Yen l’agent de police au commissariat [non crédité] Reggie Nalder le chauffeur de taxi [non crédité]
Document sans nom
Scénario et dialogues : Jacques de Casembroot et Maurice Griffe, d'après le roman La Nuit du 12 au 13 de Stanislas-André Steeman
Photographie : Enzo Riccioni (N&B)
Caméraman : Louis Née
Assistants opérateurs : Robert Florent et Claude Guiffray
Musique : Maurice Thiriet (éditions Mondia)
Chansons de Jean Marco, interprétées par Janine Gaudin et André Vallon
Son : Jean Bertrand
Assistants du son : André Laudin et André Soler
Montage : Jeanette Berton
Assistant monteur : Claude Gros
Décors : Aimé Bazin
Assistant décorateur : Paul Gaillard
Régisseur ensemblier : Fernand Jouan
Accessoiristes : Jean Demousseau et André Buyle
Les robes de Hélène Perdrière sont des créations Schiaparelli
Maquillage : Nicole Bouban
Habilleuse : Laurence Clairval
Tapissier : André Guenier
Assistant réalisateur : Robert Topart
Script-girl : Régine Hernou
Régie générale : Tonio Suné
Secrétaire de production : Suzanne Bastide
Administrateur de production : Hans Herwig
Directeur de production : Jean Mugeli
Photographe de plateau : Pierre Le Fauconnier
Production : Hans Herwig, pour Rapid Films
Distribution : Films Vog
Propagande : Agence D.E.B.
Studios : Buttes-Chaumont
Enregistrement : Ominium Sonore – Sysème sonore : Euphonic – Studios: Perdrix
Laboratoires : L.C.M. (Montreuil)
Extérieurs : Paris [+ stock-shots de Shanghaï]
Début de tournage : 03/04/1950
Durée : 85 minutes
Présentation corporative (Paris) : 12/10/1950 au Colisée.
Sortie à Paris : 24/11/1950
Titre de travail français : La Nuit du 13
Titre italien : Bassifondi di Shanghai
Titres allemand (RFA) et autrichien : Opiumhölle Shanghai
« L’organisation secrète du Dragon Vert menace de mort Abbody, et en effet cet exportateur est tué dans la nuit du 13, malgré qu’un inspecteur de la police privée, le grand Wens, ait été appelé au secours par le secrétaire d’Aboody. Mais il ne s’agit ni d’un meurtre passionnel, ni d’un attentat de société secrète. Le meurtrier était en état de légitime défense. Inutile de déflorer le film en révélant son nom. » (résumé du Répertoire Général des films 1951-52)
L’édition DVD Come and See, dans sa collection “Made in Belgium”, a exhumé cette rareté en imprimant un appareil critique de Frédéric Sojcher très intéressant. Série B française à très petit budget, entièrement tournée aux studios des Buttes-Chaumont, elle intéresse la Belgique à plus d’un titre, puisqu’elle est l’adaptation d’un roman des aventures de M. Wens, adaptée et dialoguée par Stanislas-André Steeman lui-même. Lequel interprète aussi le chef-comptable Matriche. Sa propre épouse, Krisha Duchesne, demi-sœur du comédien Roger Duchesne, joue également le rôle de la prostituée Lydia et le commissaire Malaise est incarné par l’acteur belge Robert Lussac. Comme le signale Sojcher, Steeman n’a jamais été tendre avec les films inspirés de ses œuvres. Il raillait Clouzot et son pourtant remarquable L’assassin habite au 21. Malgré sa participation à l’écriture de Mystère à Shanghai, Steeman lui règle son compte d’une formule acerbe : « Mais le film me demanderez-vous ? Que pensez-vous du film lui-même ? Je l’ai trouvé chinois. » L’intrigue originale se déroulait à Anvers, remplacé par Shanghai. Sans doute la production souhaitait une touche d’exotisme, permettant quelques bouges interlopes et une fumerie d’opium. Ce deuxième polar de Roger Blanc (avec Scandale aux Champs-Elysées en 1948) ne mérite pas tant de mépris. D’abord, les dialogues de Steeman sont vifs, les personnages très bien dessinés par les comédiens. Comme le souligne Sojcher enfin, l’ensemble en carton-pâte, agrémenté de stock-shots de Shanghaï, a un côté BD pour adulte : « Une grande naïveté, un goût pour l’aventure, pour l’héroïsme… et l’apologie de comportements immoraux. Shanghai, c’est l’appel au large et aux débordements – soulignons que S.A. Steeman ne s’est jamais rendu en Asie. Le décor "factice" a ici une importance essentielle : il est la matérialisation de tous les possibles, pourvu qu’on garde une âme d’enfant. » La référence à la BD est bien vue, précisément à celle des récits complets d’après-guerre qui exploitaient souvent une Asie mystérieuse de pacotille, avec des Chinois forcément fourbes et cruels. Le casting reflète cette volonté caricaturale, par l’emploi de gueules comme le Russe Andrews Engelmann. Maurice Teynac est un très efficace M. Wens. Tout ce que le cinéma français avait de comédiens asiatiques est convoqué. Ky-Duyen, né en Cochinchine, qui avait travaillé au théâtre avec Charles Dullin et Sacha Pitoëff, vu dans Yoshiwara, Port Arthur, Drôle de Drame et Le Drame de Shanghai, trouve ici l’un de ses plus grands rôles, commissaire amusé, pince sans rire et citant Confucius et Lao Tseu à toute occasion. Dans un personnage plus secondaire : Luong Van Yen, venu du Tonkin, qui venait de jouer Ky du Ry dans Branquignol. Pas asiatique pour un sou, mais Autrichien, au visage inquiétant, Reggie Nalder fait une courte apparition en chauffeur de taxi, non crédité au générique. A noter encore que Pierre Jourdan, belle prestance, avait joué lui-même M. Wens l’année précédente dans Le Furet. En revanche, nous n’avons pas vu Georgette Anys, même bridée, bien qu’elle soit souvent mentionnée dans ce film.
Fiche établie par Christophe Bier, mai 2018.
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Krisha Duchesne et Pierre Jourdan
Hélène Perdrière Floriane Aboody Paul Bernard Herbert Aboody Maurice Teynac Wenceslas Vorobeïtchik, dit M. Wens Pierre Jourdan Steve Alcan Ky Duyen le commissaire Wu Robert Lussac le commissaire Aimé Malaise Andrews Engelmann Boris Zetskaia Gilberte Clair Mona Lindstrom, la dactylo Krisha Duchesne Lydia Vou Lanne Lotus Stanislas-André Steeman Matriche, le chef-comptable Luong Van Yen l’agent de police au commissariat [non crédité] Reggie Nalder le chauffeur de taxi [non crédité]
Scénario et dialogues : Jacques de Casembroot et Maurice Griffe, d'après le roman La Nuit du 12 au 13 de Stanislas-André Steeman
Photographie : Enzo Riccioni (N&B)
Caméraman : Louis Née
Assistants opérateurs : Robert Florent et Claude Guiffray
Musique : Maurice Thiriet (éditions Mondia)
Chansons de Jean Marco, interprétées par Janine Gaudin et André Vallon
Son : Jean Bertrand
Assistants du son : André Laudin et André Soler
Montage : Jeanette Berton
Assistant monteur : Claude Gros
Décors : Aimé Bazin
Assistant décorateur : Paul Gaillard
Régisseur ensemblier : Fernand Jouan
Accessoiristes : Jean Demousseau et André Buyle
Les robes de Hélène Perdrière sont des créations Schiaparelli
Maquillage : Nicole Bouban
Habilleuse : Laurence Clairval
Tapissier : André Guenier
Assistant réalisateur : Robert Topart
Script-girl : Régine Hernou
Régie générale : Tonio Suné
Secrétaire de production : Suzanne Bastide
Administrateur de production : Hans Herwig
Directeur de production : Jean Mugeli
Photographe de plateau : Pierre Le Fauconnier
Production : Hans Herwig, pour Rapid Films
Distribution : Films Vog
Propagande : Agence D.E.B.
Studios : Buttes-Chaumont
Enregistrement : Ominium Sonore – Sysème sonore : Euphonic – Studios: Perdrix
Laboratoires : L.C.M. (Montreuil)
Extérieurs : Paris [+ stock-shots de Shanghaï]
Début de tournage : 03/04/1950
Durée : 85 minutes
Présentation corporative (Paris) : 12/10/1950 au Colisée.
Sortie à Paris : 24/11/1950
Titre de travail français : La Nuit du 13
Titre italien : Bassifondi di Shanghai
Titres allemand (RFA) et autrichien : Opiumhölle Shanghai
« L’organisation secrète du Dragon Vert menace de mort Abbody, et en effet cet exportateur est tué dans la nuit du 13, malgré qu’un inspecteur de la police privée, le grand Wens, ait été appelé au secours par le secrétaire d’Aboody. Mais il ne s’agit ni d’un meurtre passionnel, ni d’un attentat de société secrète. Le meurtrier était en état de légitime défense. Inutile de déflorer le film en révélant son nom. » (résumé du Répertoire Général des films 1951-52)
L’édition DVD Come and See, dans sa collection “Made in Belgium”, a exhumé cette rareté en imprimant un appareil critique de Frédéric Sojcher très intéressant. Série B française à très petit budget, entièrement tournée aux studios des Buttes-Chaumont, elle intéresse la Belgique à plus d’un titre, puisqu’elle est l’adaptation d’un roman des aventures de M. Wens, adaptée et dialoguée par Stanislas-André Steeman lui-même. Lequel interprète aussi le chef-comptable Matriche. Sa propre épouse, Krisha Duchesne, demi-sœur du comédien Roger Duchesne, joue également le rôle de la prostituée Lydia et le commissaire Malaise est incarné par l’acteur belge Robert Lussac. Comme le signale Sojcher, Steeman n’a jamais été tendre avec les films inspirés de ses œuvres. Il raillait Clouzot et son pourtant remarquable L’assassin habite au 21. Malgré sa participation à l’écriture de Mystère à Shanghai, Steeman lui règle son compte d’une formule acerbe : « Mais le film me demanderez-vous ? Que pensez-vous du film lui-même ? Je l’ai trouvé chinois. » L’intrigue originale se déroulait à Anvers, remplacé par Shanghai. Sans doute la production souhaitait une touche d’exotisme, permettant quelques bouges interlopes et une fumerie d’opium. Ce deuxième polar de Roger Blanc (avec Scandale aux Champs-Elysées en 1948) ne mérite pas tant de mépris. D’abord, les dialogues de Steeman sont vifs, les personnages très bien dessinés par les comédiens. Comme le souligne Sojcher enfin, l’ensemble en carton-pâte, agrémenté de stock-shots de Shanghaï, a un côté BD pour adulte : « Une grande naïveté, un goût pour l’aventure, pour l’héroïsme… et l’apologie de comportements immoraux. Shanghai, c’est l’appel au large et aux débordements – soulignons que S.A. Steeman ne s’est jamais rendu en Asie. Le décor "factice" a ici une importance essentielle : il est la matérialisation de tous les possibles, pourvu qu’on garde une âme d’enfant. » La référence à la BD est bien vue, précisément à celle des récits complets d’après-guerre qui exploitaient souvent une Asie mystérieuse de pacotille, avec des Chinois forcément fourbes et cruels. Le casting reflète cette volonté caricaturale, par l’emploi de gueules comme le Russe Andrews Engelmann. Maurice Teynac est un très efficace M. Wens. Tout ce que le cinéma français avait de comédiens asiatiques est convoqué. Ky-Duyen, né en Cochinchine, qui avait travaillé au théâtre avec Charles Dullin et Sacha Pitoëff, vu dans Yoshiwara, Port Arthur, Drôle de Drame et Le Drame de Shanghai, trouve ici l’un de ses plus grands rôles, commissaire amusé, pince sans rire et citant Confucius et Lao Tseu à toute occasion. Dans un personnage plus secondaire : Luong Van Yen, venu du Tonkin, qui venait de jouer Ky du Ry dans Branquignol. Pas asiatique pour un sou, mais Autrichien, au visage inquiétant, Reggie Nalder fait une courte apparition en chauffeur de taxi, non crédité au générique. A noter encore que Pierre Jourdan, belle prestance, avait joué lui-même M. Wens l’année précédente dans Le Furet. En revanche, nous n’avons pas vu Georgette Anys, même bridée, bien qu’elle soit souvent mentionnée dans ce film.
Fiche établie par Christophe Bier, mai 2018.
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