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Blanchette Brunoy et Louise Fouquet
Charles Montel et Jacques Gencel
Jacques Gencel et Yves Vincent
Jean Geoffroy et Marcel Melrac
Louise Fouquet et Elisabeth Hardy
Maurice Flandre et Yves Vincent
Pierre Larquey et Blanchette Brunoy
Pierre Larquey et Christian Fourcade
Yves Vincent Eugene Compain et Marie Dea
Yves Vincent et Suzanne Guemard
Blanchette Brunoy Rose Marie Déa Madeleine, la directrice de la maternelle Yves Vincent Le Docteur Libois Pierre Larquey Paulin l'homme à tout faire de la maternelle Elisabeth Hardy Melle Petit,l'assistante sociale Annette Poivre Lucienne, une institutrice Denise Kerny Mlle Bord, L'institutrice qui parle du printemps Nicole Gosselin Riri, la petite fille qui meurt à l'hopital Suzanne Guémard La mère de la petite Riri Marcel Mouloudji Paulo, l'amant assassin de Gaby Louise Fouquet Gaby Coeuret, mère de la petite Marie Kathlyn Mannings La petite Marie Paul Villé Le commissaire chargé d'arrêter Paulo Edouard Francomme Un policier Jean Geoffroy L'Inspecteur chargé d'arrêter Paulo Marcel Melrac Le bistrotier indic Nora Costes ou Catherine Marshall La mère du petit Prosper, tuée par son compagnon Guy Lenoir Prosper, l'enfant battu Jacques Gencel Jaky, le caïd de la maternelle Serge Drai Serge, le nouveau caïd de la maternelle Marie-France Marie-France, Une petite élève Christian Fourcade Dédé, un enfant de la maternelle Jacqueline Carlier La mère de Dédé Viviane Marsot Thérésa, la petite élève espagnole Rita Cavargini La mère de Thérésa Charlotte Ecard La dame qui prend à partie la mère de Thérésa Liliane Lézé Liliane, une jeune élève Jacques Sercq Le petit Léon Maurice Flandre Le Directeur de l'Assistance Publique Marcelle Arnold Une assistante de l'Assistance Publique René Lacourt Le père adoptif Fanny Robiane Une surveillante Charles Montel L'aveugle Marcelle Servière : Mme Baudouin Hélène Garaud : Une surveillante de l'A.P. Régine Provence : La mère muette Eugène Compain : Le maître d'hôtel Lucien d'Antony : Un inspecteur Gaston Garchery : Un inspecteur Dyno : Le secrétaire Pierre Dorel : Jeannot Marcel Rouzé : Vincent Maguy Horiot
La Maternelle, film réalisé en 1949 par Henri Diamant Berger d'après le très célèbre roman de Léon Frapié publié en 1904 et récompensé du Prix Goncourt. Le personnage principal, Rose, est inspiré de l'histoire de l'épouse de l'auteur.
L'intrigue :
Nous sommes plongés dans les années d'après guerre, au cœur d'une maternelle d'un faubourg parisien. C'est la rentrée et les enfants sont accueillis par l'affectueux Paulin (Pierre Larquey qui trouve là un de ses rôles les plus émouvants). Paulin récupère les paniers de repas et est navré de réaliser que si certains ont trop, d'autres n'ont rien ! Il se débrouille pour que chacun mange...
Les élèves sont attachants : Nous découvrons Jacky (Jacques Gencel) qui se déclare « caïd » de l'école ; mais il y a Serge, un nouveau, qui ne l'entend pas ainsi... Dédé (Christian Fourcade à ses débuts) est un gamin farceur et complice avec la jeune Marie-France. Léon (Jacques Sercq) est le plus attendrissant de la bande ! Joyeux, il ne manque de rien ! Sa grand-mère est épicière ! Riri, la petite « souris » est d'une famille pauvre et sa maman compte trop sur elle...Marie est une enfant espiègle, souriante mais sa mère a une vie compliquée... Et puis il y a Prosper, un enfant battu par un beau-père violent... Tout ce petit monde est pris en charge par la Directrice (Marie Déa), Lucienne (Annette Poivre) et Mlle Bord (Denise Kerny), les deux institutrices, sans oublier Mlle Petit l'assistante sociale, (Elisabeth Hardy) qui fait son travail sans laisser de place aux sentiments : efficacité avant tout...et puis il y a Rose, la nouvelle femme de service (Blanchette Brunoy). Jolie, tendre, câline, en un rien de temps, tous les enfants sont fous d'elle ! Elle cache un secret ! Son père a été impliqué dans une sale affaire retentissante, et elle ne peut plus porter son nom ! Elle est tout simplement Rose.
Le Docteur Libois (Yves Vincent) veille sur la santé de tous les enfants. Riri plus particulièrement l'inquiète. Rose l'accompagne chez la fillette et le Docteur décide une hospitalisation : problème cardiaque... l'enfant est surmenée et fragile. Rose est bouleversée.
Elle est aussi très proche de Marie, dont la mère (Louise Fouquet) se prostitue et protège son amant Paulo (Mouloudji) qui a commis un meurtre. La police est à ses trousses. Le petit Prosper arrive un jour en piteux état. Sa mère, transportée à l'hôpital meurt sous les coups donnés par son compagnon. L'assistance publique va le prendre en charge. Rose se donne à fond pour tous ces petits. Le Docteur Libois vit une relation avec la Directrice mais cette dernière ne veut rien lui sacrifier. Il aimerait fonder une famille, avoir un foyer mais se heurte à un refus. Il remarque la douceur, la tendresse de Rose et ses sentiments changent. Les deux femmes sont à l'opposé. Avec Rose, il ferme les yeux de la petite Riri dont le cœur lâche. Quant à Marie, elle survit miraculeusement à une fusillade entre Paulo et la police. Les deux amants sont tués et Marie se retrouve elle aussi à l'assistance publique. Le Docteur Libois réussit à obtenir la garde de la petite fille et propose à Rose de l'épouser. Elle hésite et finit par accepter. La directrice voit son bonheur s'éloigner mais elle aime trop son métier pour y renoncer. L'histoire se termine sous le sapin de Noël avec un chant que le gentil Paulin reprend avec les petits.
Un film à voir pour l'interprétation, pour retrouver l'ambiance de la fin des années 40, les tabliers, les nœuds dans les cheveux mais aussi à voir pour méditer. L'histoire a été écrite en 1904 et avons-nous fait des progrès ? Certes des maladresses psychologiques sont évitées. On tressaille quand on entend l'assistante sociale dire au jeune Prosper « qu'il va changer de maman »... On sourit en entendant les enfants parler de magasin où l'on vend les petites soeurs qui pleurent trop mais qu'on ne peut changer car on s'en est servi quelques jours... Mais la violence est toujours présente, la maltraitance aussi ! Finalement ce film est d'actualité … Le happy end rend le tableau un peu moins noir...
Donatienne Roby, Juillet 2019.