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  • Pierre Larquey

    Naissance : 1884
    Décès : 1962
     
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    1 Commentaire       
    Pierre Larquey
    Années 30

    1931
    Pierre Larquey
     
    Sola

    1933
    Pierre Larquey
     
    Topaze

    1933
    Pierre Larquey
     
    Les misérables

    1934
    Pierre Larquey
     
    Si j'étais le patron

    1934
    Pierre Larquey
     
    Hôtel du libre échange

    1934
    Pierre Larquey
     
    Madame Bovary

    1934
    Pierre Larquey
     
    Le grand jeu

    1934
    Pierre Larquey
     
    Zouzou

    1934
    Pierre Larquey
     
    L'école des contribuables

    1934
    Pierre Larquey
     
    Compartiment de dames seules

    1934
    Pierre Larquey
     
    Le Cavalier Lafleur

    1934
    Pierre Larquey
     
    Justin de Marseille

    1935
    Pierre Larquey
     
    Un oiseau rare

    1936
    Pierre Larquey
     
    La terre qui meurt

    1936
    Pierre Larquey
     
    Romarin

    1936
    Pierre Larquey
     
    Sept hommes... une femme

    1937
    Pierre Larquey
     
    Mademoiselle ma mère

    1937
    Pierre Larquey
     
    Les filles du Rhône

    1937
    Pierre Larquey
     
    L'habit vert

    1938
    Pierre Larquey
     
    Les trois artilleurs en vadrouille

    1938
    Pierre Larquey
     
    La chaleur du sein

    Années 40

    1941
    Pierre Larquey
     
    Le mariage de Chiffon

    1941
    Pierre Larquey
     
    Nous les gosses

    1942
    Pierre Larquey
     
    Le lit à colonnes

    1942
    Pierre Larquey
     
    L'assassin habite au 21

    1942
    Pierre Larquey
     
    Le bienfaiteur

    1942
    Pierre Larquey
     
    Le journal tombe à cinq heures

    1942
    Pierre Larquey
     
    Le voile bleu

    1943
    Pierre Larquey
     
    La main du diable

    1943
    Pierre Larquey
     
    Le corbeau

    1944
    Pierre Larquey
     
    Le père Goriot

    1944
    Pierre Larquey
     
    La collection Ménard

    1945
    Pierre Larquey
     
    Sérénade aux nuages

    1945
    Pierre Larquey
     
    Sylvie et le fantôme

    1946
    Pierre Larquey
     
    La tentation de Barbizon

    1946
    Pierre Larquey
     
    Jericho

    1946
    Pierre Larquey
     
    La femme en rouge

    1947
    Pierre Larquey
     
    Quai des orfèvres

    1947
    Pierre Larquey
     
    Six heures à perdre

    1948
    Pierre Larquey
     
    La femme que j'ai assassinée

    1949
    Pierre Larquey
     
    La maternelle

    Années 50

    1950
    Pierre Larquey
     
    Le furet

    1950
    Pierre Larquey
     
    Topaze

    1950
    Pierre Larquey
     
    Les anciens de Saint-Loup

    1951
    Pierre Larquey
     
    Mammy

    1951
    Pierre Larquey
     
    Le dindon

    1952
    Pierre Larquey
     
    Le trou normand

    1952
    Pierre Larquey
     
    Monsieur Leguignon, lampiste

    1953
    Pierre Larquey
     
    Si Versailles m'était conté

    1953
    Pierre Larquey
     
    Matérnité clandestine

    1953
    Pierre Larquey
     
    Le chasseur de chez Maxim's

    1954
    Pierre Larquey
     
    Trois jours de bringue à Paris

    1954
    Pierre Larquey
     
    Le Congrès des belles-mères

    1955
    Pierre Larquey
     
    Les diaboliques

    1955
    Pierre Larquey
     
    La Madelon

    1956
    Pierre Larquey
     
    Si Paris nous était conté

    1956
    Pierre Larquey
     
    Assassins et voleurs

    1957
    Pierre Larquey
     
    L’habit vert

    1957
    Pierre Larquey
     
    Les sorcières de Salem

    1957
    Pierre Larquey
     
    Les espions

    1958
    Pierre Larquey
     
    La p... sentimentale

    Années 60

    1961
    Pierre Larquey
     
    Le président

    1961
    Pierre Larquey
     
    Otez votre fille s'il vous plaît

    1961
    Pierre Larquey
     
    Par-dessus le mur

    1962
    Pierre Larquey
     
    Dossier 1413

    Document sans titre

    Pierre LARQUEY 

    Le bon papa Larquey a enchanté trente ans de cinéma français de sa présence bonhomme et de sa voix chaude fleurant son Sud-ouest natal. Issu d’un milieu modeste, il n’eut aucun mal à endosser les rôles de petit paysan, de domestique ou de simple troufion que le cinéma des années 30 lui attribua volontiers. Avant cela, il fréquenta longtemps les planches, tour à tour comique troupier ou pensionnaire du Théâtre des Variétés, où Marcel Pagnol vient lui proposer le rôle de Tamise, brave compagnon de misère du professeur « Topaze ». Au cinéma, Larquey retrouvera l’intègre Tamise par deux fois, face à Jouvet en 1933 et en 1950 face à Fernandel dans la version signée Pagnol.    

    Dès 1931, Larquey se met en marche pour un marathon de 200 films. Bien sûr, il ne fait pas toujours le tri entre « Madame Bovary » (1934) de Jean Renoir – il y joue Hippolyte, le pied-bot - et la piteuse trilogie des « Trois Artilleurs » où il incarne le pharmacien Zéphitard « en vadrouille », « à l’opéra » ou « au pensionnat » ! 1934 est une année faste puisqu’il tourne la bagatelle de vingt films dont « Compartiment de dames seules » où il rêve en vain de divorcer de l’envahissante Alice Tissot, un « chameau » qu’il appelle pourtant Herminette. A cette époque, il paraît, le clairon au bec, dans « Le grand jeu » (1933), en tambour de ville dans le premier « Knock » (1933) ou en truand irrésistiblement bègue dans « Justin de Marseille » (1934). Il aime porter la livrée comme dans « Un oiseau rare » (1935) où son richissime patron l’oblige à un échange de rôles qui lui déplaît fort. Au début de « L’habit vert » (1937), on le voit enseigner à son fils – un Bernard Blier bien empoté- les us et coutumes de l’Académie Française. Toute une époque fleurit à travers le nom de ses personnages : adjudant Gonfaron ou Colleret, père Mélé ou père Ballot, Ulysse Hyacinthe ou M. Lacroustille, M. Bouton, M. Moineau ou « Clodoche » (1938). S’il s’appelle Lajoie dans « L’amant de Bornéo » (1942), c’est visiblement par contraste avec la triste figure qu’il arbore en étudiant les comptes d’un patron dispendieux joué par l’ami Tissier. Sa petite moustache et sa calvitie naissante sont célèbres, même lorsqu’il rase la première et cache la seconde sous une perruque 18e dans « Adrienne Lecouvreur » (1938). Quelques films lui réservent le premier rôle comme « Un soir de bombe » (1935), une plaisanterie de Maurice Cammage, où il joue le double rôle d’un banquier et d’un clochard ; plus sérieusement, son visage de vieux paysan vendéen, cheveux blancs et pipe au bec, orne l’affiche de « La terre qui meurt » (1936), le premier film français en couleurs ; Bernard-Deschamps en fait un père célibataire dans « La marmaille » (1935) et, dans « Monsieur Coccinelle » (1938), un petit fonctionnaire rêveur encombré d’une épouse rabat-joie. « Grand-père » idéal dans un petit film de 1938, il brille dans « Les otages » (1939) de Raymond Bernard, au milieu d’une belle brochette de notables campés par ses valeureux collègues, Charpin, Saturnin Fabre et Noël Roquevert.  

    Les années 40 vont l’imposer comme une figure majeure du cinéma français. Certes, ce n’est pas grâce à « Pension Jonas » (1941) même s’il y est toujours aussi sympathique en Barnabé Tignol, clochard installé dans une baleine empaillée au Muséum d’Histoire Naturelle. C’est en premier lieu Clouzot qui démontre que l’aimable Larquey cache des abîmes de noirceur dans « L’assassin habite au 21 » (1941) où son association avec Tissier et Roquevert couvre les crimes de l’énigmatique Durand. « Le Corbeau » (1943) lui permet d’atteindre les sommets. Psychiatre morphinomane, le docteur Vorzet inonde la ville de lettres anonymes et s'interroge sur la frontière entre le bien et le mal : « Où est l’ombre ? Où est la lumière ? » demande-t-il à Pierre Fresnay dans le passage le plus célèbre du film. Dans « La collection Ménard », tourné la même année, il est de nouveau psychiatre mais en version délirante puisqu’il propose à ses patients de… brouter ! Professeur Star dans « Le Furet » (1949), il joue de son ambiguïté car le sympathique voyant à la boule de cristal dissimule un malfaiteur. « Le Père Goriot » (1944) aurait dû lui apporter la consécration suprême : si cette adaptation littéraire manque de souffle, Larquey réussit admirablement la scène de son agonie misérable. En 1949, il interprète à la radio Monsieur Jourdain et des comédiennes aussi prestigieuses que Françoise Rosay et Madeleine Renaud ne résistent pas au plaisir de servir Molière en sa compagnie.    

    Malgré ces personnages de premier plan, Larquey reste un grand second rôle qui excelle dans les compositions en apparence mineures, comme celle de l’aimable Dix Doigts, gardien de prison dans « Le lit à colonnes » (1941), le propriétaire bienveillant de « L’ange de la nuit » (1942) ou le domestique d'Odette Joyeux dans « Le mariage de Chiffon » (1942). Trois ans plus tard, il jouera son père attendrissant dans « Sylvie et le fantôme » (1945) où l’on aime le retrouver en châtelain ruiné, fumant la pipe dans son lit à baldaquin. Dans « La Main du diable » (1942), son apparition suffisait à faire sourdre la peur panique née de la « Main Enchantée » imaginée par Gérard de Nerval. Mendiant unijambiste surnommé Béquille, il est très émouvant en otage sur le point d’être fusillé dans « Jéricho » (1945). Amoureux de Gaby Morlay dans « Le voile bleu » (1942) – il l’épousera dans « Mammy » (1950) - il succombe au charme d’un ange joué par Simone Renant dans « La tentation de Barbizon » (1945) d’autant qu’elle le transforme pour deux heures en séducteur, un emploi plutôt inhabituel pour lui (« Avec ma gueule ? » s’exclame-t-il !). André Luguet occupe d’ailleurs ses « Six heures à perdre » (1946) à redonner à la volage Paulette Dubost l’envie d’aimer à nouveau ce mari bienveillant.

    Chauffeur de taxi malmené par la police (« On n'est pas les plus forts ! ») dans « Quai des Orfèvres » (1947), il retrouve, toujours chez Clouzot, le même emploi dans « Les espions » (1957). Dans « Les diaboliques » (1954), enseignant médiocre d’une sinistre pension, il se fait traiter de « vieux chameau » par Simone Signoret. En guise de compensation, il fut tout de même directeur d’école dans « Les anciens de Saint-Loup » (1950). C’est l’époque où Sacha Guitry recrute son ancien partenaire au théâtre comme guide touristique pour « Si Versailles m’était conté » (1953) avant de l’embastiller dans « Si Paris nous était conté (1955). Avec « Assassins et voleurs » (1957) et « Les sorcières de Salem » (1956), ce sont hélas les rares titres glorieux de ces années 50, surtout marquées par quelques sympathiques nanars comme « Le trou normand » (1952) sans parler de la tambouille bordelaise de la maison Couzinet (cinq films au compteur !) et l’on souffre pour lui de le voir en caleçon subir les invectives d'une Jeanne Fusier-Gir déchaînée dans « Le congrès des belles-mères » (1954). Dans « La famille Cucuroux » (1953), il débite, imperturbable, des répliques ahurissantes comme : « Que monsieur veut-il que je lui fesse… euh, fasse ? »

    L’âge venant, il semble délaisser le cinéma et consacre sa semi-retraite à l’entretien de sa propriété de Maisons-Laffitte. Avant de tirer sa révérence, il parut, plus vrai que nature en vieux paysan sur son tracteur, conversant amicalement avec Jean Gabin, « Le Président » (1960). A la télévision, on le revit - Tamise tout de même très fatigué - dans une nouvelle version de « Topaze » (1956) ou reprenant son rôle de secrétaire de l’Académie Française dans « L’habit vert » (1957). Contrairement au Père Jules, le malicieux doyen des français - son personnage dans « Millionnaires d'un jour » (1949) – Larquey ne vécut pas centenaire mais mourut d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans : il y trouva enfin le repos auquel aspirait l’allumeur de réverbères sur un enregistrement fameux du « Petit Prince » où sa gouaille sympathique berça des générations d’enfants.

    Jean-Paul Briant

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    1 Commentaire

    Christian Souque

    Date : 10-07-2017 Heure : 13:31:19



    Mon idole, dans mon top 5, aurait 133 ans aujourd’hui. Il est mort avant ma naissance mais Michel Ange, Bach et Mozart aussi, la belle importance en vérité… Pierre, comme je t’aime… Un mot de toi vaut mille films. Oui, je le soutiens moi qui t’écoute en boucle en disque, et enregistre comme mort de faim chacune de tes apparitions qui donnerais lune pour tout voir de toi. Toi qui joua l’amoureux comme personne, avec une ferveur de jeune homme à 58 ans déjà, en 42 dans : « Le voile bleu », qui donne la leçon en vieux maître à Fresnay dans «Le corbeau » l’année suivante, si admirable crapule face au même acteur dans « L’assassin habite au 21»… Toi qui me scotche, m’ébloui, me fait pleurer de joie à chaque fois. Toi que je n’ai jamais vu ni entendu jeune, la belle importance ! Larquey est un grand nom qui dans mon panthéon est un soleil doux et bon. Vraiment dans les premières places. Pierre, comme je t’aime et pense à toi aujourd’hui… Tout comédien ne peut être que ton disciple… Je pèse mes mots ! 10 juillet 2017