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Armand Bernard et Jeanne Daury
Charles Vanel et Micheline Francey
Emile Ronet et Philippe Richard
Georges Paulais et Pierre Stephen
Micheline Francey et Philippe Mareuil
Micheline Francey fille de la noyee
Micheline Francey la jeune noyee
Philippe Richard et Armand Bernard
Charles VANEL François Bachelin Pierre LARQUEY René Dufleuve Armand BERNARD Pierre Dupont-Verneuil, procureur Micheline FRANCEY Lucienne Jane MARKEN Maria Le Querrec, gouvernante de Bachelin Pierre STEPHEN Raoul Le Hardouin alias Jean-Louis Ramel Robert PIZANI Arthur de Selve RIVERS Cadet le maire Georges PAULAIS Benjamin, concierge de l'usine Margo LION la logeuse Philippe MAREUIL Jean, fiancé de Lucienne Emile RONET Cordier Philippe RICHARD André, ami de Bachelin Georges SAUVAL l'éclusier Lucie VALNOR Lucienne enfant Jeanne DAURY Simone, amie de Dupont-Verneuil Muse DALBRAY une commère Julien MAFFRE le pêcheur Palmyre LEVASSEUR la marchande des quatre saisons Roger VINCENT le père de Jean Pierre BRASSEUR le narrateur
Film méconnu, « La femme que j’ai assassinée » est sorti le 26 novembre 1948 à Paris. C’est, avec « L’aventure est au coin de la rue » (1943), le film le plus réussi de Jacques Daniel-Norman – cinéaste oublié - sur un scénario de Charles Exbrayat.
François Bachelin, constructeur de bateaux, réunit pour ses 50 ans les notables locaux, un groupe de vieux célibataires misogynes. Une femme désespérée au téléphone réclame Jean-Louis Ramel, qu’aucun des convives ne connaît : par plaisanterie, Bachelin lui suggère de se jeter à l’eau. Le lendemain, on apprend qu’une inconnue s’est noyée. Traumatisé, Bachelin néglige son entreprise jusqu’au jour où il découvre que l’inconnue avait une petite fille : il décide de l’adopter…
L’intrigue est singulière et l’interprétation de qualité, dominée bien sûr par Charles Vanel. Jane Marken en gouvernante acariâtre est parfaite – comme d’hab ! – et Armand Bernard aussi en procureur acharné à couper des têtes : « Ta première condamnation à mort a été le plus beau jour de ta vie » lui lance Vanel à la fin du film. L’on apprécie tout spécialement Pierre Larquey qui, sous une apparence bon enfant, est un « ami » redoutable, désireux de se venger des humiliations subies : il faut le voir se réjouir de conter la déchéance de Bachelin. Le dialogue de Pierre Laroche est souvent brillant, en particulier lors de la séquence du règlement de compte final, où Vanel aligne successivement tous ses vieux « amis » : « Voilà, messieurs, j’ai fait le tour d’un demi-siècle d’amitié : évidemment, ce n’est pas brillant ! » Un film à découvrir.
Jean-Paul Briant, Novembre 2022